Introduction Tout d'abord il faut rappeler le sens de l'appesantissement. Il s'agit d'une somnolence progressive qui ralentit les mouvements du corps et engourdit les facultés de l'esprit. Sur le plan spirituel, ce qui nous intéresse ici, c'est l'endormissement de notre sensibilité au
Saint-Esprit chargé de nous communiquer les choses du Royaume de Dieu. Nous connaissons tous cet état qui précède le sommeil physique,
lorsque tellement fatigués nos corps et nos yeux s'appesantissent nous
obligeant à lutter pour rester éveillés : « Pierre et ses compagnons
étaient appesantis par le sommeil ; mais, s’étant tenus éveillés, ils
virent la gloire de Jésus et les deux hommes qui étaient avec lui. » Luc
9.32 De la même façon il existe un appesantissement spirituel,
contre lequel Jésus nous met en garde en parlant du jour de son
avènement : « Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire et par les soucis de la vie et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste... » Luc
21.34 Jésus rappelait aux juifs la parole du prophète : « Et pour eux s’accomplit cette prophétie d’Esaïe : Vous entendrez de vos oreilles et vous ne comprendrez point ; Vous regarderez de vos yeux et vous ne
verrez point. Car le cœur de ce peuple est devenu insensible ; Ils ont endurci leurs oreilles et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu’ils ne voient de leurs yeux, qu’ils n’entendent de leurs oreilles, Qu’ils ne
comprennent de leur cœur, Qu’ils ne se convertissent et que je ne les guérisse. » Matthieu 13.14ss Il arrive hélas que nous laissons notre
esprit s'engourdir, s'appesantir et finalement s'endormir. Nous ne
percevons plus alors les réalités spirituelles, notre vision des choses
de l'Esprit est affaiblie et finit par s'obscurcir entièrement ! Cela ne
veut pas toujours dire que nous sommes inactifs sur le plan de la piété
mais cette activité peut simplement n'être qu'une apparence. « ...
l’apparence de la piété, … » 2 Timothée 3.5
« Voici ce que dit celui
qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais tes
œuvres. Je sais que tu passes pour être vivant et tu es mort. »
Apocalypse 3.1 Plusieurs choses conduisent à l'appesantissement
spirituel : trop de préoccupations matérielles, les soucis de la vie,
une affection excessive pour les plaisirs de la vie, l'attrait que
certains péchés exercent sur notre nature charnelle. L'appesantissement spirituel n'est pas le sommeil proprement dit, c'est
une sensation d'insensibilité qui nous saisit, lorsque les choses
deviennent floues, cotonneuses, lointaines. Nous sommes entrainés dans
l'éloignement de Dieu, devenant de moins en moins sensibles aux réalités
spirituelles, au témoignage de la présence du Seigneur, à la perception
de la manifestation du Saint-Esprit. On peut imager cet état en le
comparant à une peau qui s'épaissit et devient dure, insensible au
toucher. Notre esprit peut ainsi devenir épais et insensible. « Leur
cœur est épaissi comme de la graisse. » Psaumes 119.70
« Leur esprit
obscur est devenu insensible, ils demeurent aveugles (pour la vérité). »
2 Corinthiens 3.14 Quand nous prenons conscience du danger de cette
situation nous sommes saisis par la crainte de ne plus retrouver la
communion avec le Seigneur car nous nous sentons loin de Lui. Nous
cherchons à revenir mais nous ne savons pas toujours comment. Comment
revenir ? Le premier point c'est de retrouver nos anciens souvenirs
: « Souviens-toi de l’Éternel, ton Dieu car c’est lui qui te donnera
de la force... » Deutéronome 8.18 « Souvenez-vous des prodiges qu’il
a faits, De ses miracles et des jugements de sa bouche, … » Psaumes
105.5 « Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi et pratique
tes premières œuvres ; … » Apocalypse 2.5 Se rappeler les premiers
temps de notre marche avec le Seigneur, le temps du premier amour, puis
se repentir, demander pardon à Dieu et à Jésus de nous être laissés
entrainer dans l'éloignement. Il faut surtout reprendre confiance en
Dieu notre Père céleste, dans son amour indéfectible, sa miséricorde
inépuisable et sa patience infinie. Considérer attentivement la
nature et les sentiments du Seigneur Jésus-Christ, le divin et bon
berger à l'égard de ses brebis les plus fragiles ou les plus éloignées. Enfin il faut réfléchir à la mission du Saint-Esprit qui est chargé de
nous communiquer la grâce de Dieu, de nous ramener dans un esprit de
repentance et de nous aider à retrouver notre premier amour. Je dis
"il faut" mais, dans une telle situation, même la force de vouloir est
affaiblie ! Une forme d'inertie spirituelle nous a saisis et annihile
nos efforts. Lorsque l'on a atteint ce qui peut ressembler à un point
de non-retour mais que l'on ressent encore ne serait-ce qu'un faible
désir intérieur, si faible qu'il ne suffit plus a redonner la force du
revenir, souvenons-nous que Dieu n'a pas dit son dernier mot et que
Jésus notre Berger est le Berger infatigable qui ne renonce jamais. Il
cherche sa brebis jusqu'à ce qu'il la retrouve. Il n'éteint pas le
lumignon prêt à s'éteindre, il ne brise pas le roseau cassé. « Ainsi
parle l’Éternel : -Quand il se trouve du jus dans une grappe, On dit :
-Ne la détruis pas car il y a là une bénédiction ! J’agirai de même,
pour l’amour de mes serviteurs, Afin de ne pas tout détruire. » Ésaïe
65.8 « Dis-leur : Ainsi parle l’Éternel : -Est-ce que l’on tombe sans
se relever ? Ou se détourne-t-on sans revenir ? » Jérémie 8.4 Seuls
Dieu notre Père céleste et le Seigneur Jésus-Christ peuvent nous ramener
avec l'aide du Saint-Esprit qui nous inspire la prière qui convient :
« Fais-moi revenir et je reviendrai car tu es l’Éternel, mon Dieu. »
Jérémie 31.18 Le prophète Jérémie écrit dans ses lamentations :
«
Fais-nous revenir vers Toi, ô Éternel et nous reviendrons ! Donne-nous
encore des jours comme ceux d’autrefois ! » Lamentations de Jérémie 5.20 Il savait que la miséricorde, la bonté et les compassions de Dieu durent
à toujours... qu'elles sont éternelles ! « Les bontés de l’Éternel ne
sont pas épuisées, Ses compassions ne sont pas à leur terme ; elles
se renouvellent chaque matin. Oh ! que Ta fidélité est grande ! »
Lamentations de Jérémie 3.22 Souvenons-nous aussi des paroles de
l'apôtre Pierre : « Vous étiez comme des brebis errantes. Mais
maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos
âmes. » 1 Pierre 2.25 Nous pourrons alors chanter avec le psalmiste
ce cantique : « L’Éternel est ma force et le sujet de mes louanges ;
C’est lui qui m’a sauvé. Des cris de triomphe et de salut s’élèvent
dans les tentes des justes : La droite de l’Éternel manifeste sa
Puissance ! La droite de l’Éternel est élevée ! La droite de
l’Éternel manifeste sa puissance ! Je ne mourrai pas, je vivrai et je
raconterai les œuvres de l’Éternel. L’Éternel m’a châtié mais il ne
m’a pas livré à la mort. Ouvrez-moi les portes de la justice :
J’entrerai, je louerai l’Éternel. Voici la porte de l’Éternel : C’est
par elle qu’entrent les justes. Je te loue, parce que tu m’as exaucé,
parce que tu m’as sauvé. La pierre qu’ont rejetée ceux qui
bâtissaient Est devenue la principale de l’angle. C’est de l’Éternel
que cela est venu : C’est un prodige à nos yeux. » Psaume 118.14

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