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Souviens-toi


Introduction

Le souvenir est un élément très sensible de notre vie, un espace dans lequel il convient de se mouvoir avec prudence et sagesse. Il y a des choses qu'il est préférable d'oublier mais le pouvons-nous ? D'autres qu'il faut garder présentes dans notre esprit.

Le livre de la loi, que Dieu ordonna à Moïse d'écrire, contient non seulement les Dix Paroles que nous appelons les Dix Commandements mais aussi l'ensemble des enseignements divins pour Israël. L'exhortation à se souvenir y est répétée à plusieurs reprises "Souviens-toi". Israël devait garder présent chaque jour à la mémoire les enseignements de Dieu, la Loi donnée à Moïse sur le Sinaï, d'où la prescription de les placer comme des signes visibles à certains endroits.

« Tu les lieras comme un signe sur tes mains et ils seront comme des fronteaux entre tes yeux. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. » Deutéronome 6.8,9

Israël devait aussi se souvenir des interventions divines en sa faveur, la délivrance de l'esclavage en Egypte par les miracles qui l'ont accompagnée, la providence divine pendant 40 années dans le désert, l'aide de l'Éternel pour la conquête de Canaan, les bénédictions mais aussi ses chutes, ses abandons, les corrections divines et les retours vers son Dieu qui lui pardonnait.

Les fêtes d'Israël étaient les moyens de rappeler au peuple la présence de l'Éternel dans son histoire marquée par les miracles et les prodiges opérés en sa faveur. La célébration du sabbat devait être la proclamation que Dieu est le Créateur et qu'Il demande d'être honoré en tant que tel.

« Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer et tout ce qui y est contenu et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié. » Exode 20.8,11

La pâque célébrée une fois par an remémorait aux Israélites leur délivrance d'Egypte et leur appartenance à l'Éternel.

« Vous conserverez le souvenir de ce jour et vous le célébrerez par une fête en l’honneur de l’Éternel ; vous le célébrerez comme une Loi perpétuelle pour vos descendants. » Exode 12.14

En lui demandant de se souvenir de ces choses, Dieu voulait que son peuple en retire des instructions, des leçons et des encouragements.

« Souviens-toi de tout le chemin que l’Éternel, ton Dieu, t’a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton cœur et si tu garderais ou non ses commandements. » Deutéronome 8.2

Les fêtes d'Israël sont spécifiques à ce peuple et ne concernent pas les croyants de la Nouvelle Alliance, c'est à dire les chrétiens.

Une seule célébration commémorative a été instituée par le Seigneur Jésus-Christ, la veille de sa mort : la cène encore appelée le repas du Seigneur que nous prenons en mémoire de Lui, en rappelant le sacrifice accomplit par Lui pour expier nos péchés et faire de nous des enfants de Dieu, un peuple délivré de la puissance du Diable.

« Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi.
De même, après avoir soupé, il prit la coupe et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. » 1 Corinthiens 11.23-26

Le Nouveau Testament, qui expose les règles de conduite des disciples de Christ, contient de nombreuses exhortations à nous souvenir : rappelle-toi... souviens-toi... rappelez-vous... souvenez-vous...

Premièrement, souvenons des instructions du Seigneur afin de les observer fidèlement. Ayons présents à l'esprit les préceptes et les enseignements de Jésus, ceux qu'il a donnés lui-même lors de son passage terrestre, ainsi que ceux qu'il a confiés à ses apôtres pour nous les transmettre.

« Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi :
-Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la Terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Matthieu 28.18-20

Les disciples du Seigneur Jésus-Christ doivent se souvenir de ses instructions et le Saint Esprit a pour mission de les leur rappeler.

« Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » Jean 14.26

« Si nous n'avons plus à porter des bandelettes aux avant-bras, ou sur notre front, ni à placer sur les portes de nos maisons des signes de la parole écrite de Dieu, nous devons avoir constamment à la pensée les paroles du Seigneur si nous sommes vraiment ses disciples. » Jean 8.31

« Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment... » Colossiens 3.16

L'apôtre Paul recommandait à Timothée de garder en mémoire la Parole reçue.

« Retiens dans la foi et dans la charité qui est en Jésus-Christ le modèle des saines paroles que tu as reçues de moi. » 2 Timothée 1.13

Nous avons le privilège de posséder la Bible et de pouvoir la lire chaque jour, encore faut-il qu'elle soit présente dans notre cœur afin de diriger nos voies selon la volonté de Dieu.

« Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs... » 2 Pierre 1.19

Ce qui était vrai pour Israël dans ce domaine, l'est aussi pour nous. L'apôtre Paul cite à cet égard, en Romains 10.8, un passage du livre du Deutéronome :

« C’est une chose, au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. » Deutéronome 30.14

L'apôtre Jacques l'enseigne également :

"Mais celui qui aura plongé les regards dans la Loi parfaite, la Loi de la liberté et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux mais se mettant à l’œuvre, celui-là sera heureux dans son activité. » Jacques 1.25

Souvenons-nous des bienfaits de Dieu et ce qui donne de l'espérance

Lors d'un entretien sur MSN, je disais à un frère un peu découragé : prends une feuille de papier et écris toutes les bénédictions que Dieu t'a accordées et dont tu te rappelles. Quelques jours après il me disait : "J'ai écrit les bénédictions et cela m'a fait du bien, ma femme va le faire aussi et je vais le conseiller à un frère qui est découragé.

Le psalmiste David a écrit à ce sujet :

« Mon âme, bénis l’Éternel et n’oublie aucun de ses bienfaits ! » Psaumes 103.2

Ces paroles ont fait l'objet d'un cantique que je chante souvent :

Compte les bienfaits de Dieu,
Mets les tous devant tes yeux,
Tu verras en adorant
Combien le nombre en est grand.

« Le souvenir des bienfaits de Dieu produit la reconnaissance et les délivrances passées sont autant d'encouragements dans les épreuves présentes ainsi qu'une source de paix pour l'avenir, comme le dit le prophète, après avoir dressé une pierre pour le souvenir : Jusqu‘ici l’Éternel nous a secourus. » 1 Samuel 7.12

« Voici ce que je veux repasser en mon cœur, ce qui me donnera de l’espérance. Les bontés de l’Éternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme ; elles se renouvellent chaque matin. Oh ! que ta fidélité est grande ! L’Éternel est mon partage, dit mon âme ; c’est pourquoi je veux espérer en Lui. » Lamentations de Jérémie 3.21-24

N'oublions pas les corrections divines

C'est une chose importante que de garder en mémoire la façon dont Dieu nous corrige :

« Celui qui se souvient de la correction prend le chemin de la vie mais celui qui oublie la réprimande s’égare. » Proverbes 10.17

Même si nous sommes assurés du pardon de Dieu, il est bon de nous rappeler que nous sommes des êtres fragiles qui doivent se garder de ce qui provoque la chute. Le psalmiste évoque les bienfaits de la correction divine :

« Avant d’avoir été humilié, je m’égarais ; Maintenant j’observe Ta Parole. Il m’est bon d’être humilié, afin que j’apprenne tes statuts. Je sais, ô Éternel ! que tes jugements sont justes ; c’est par fidélité que tu m’as humilié. » Ps. 119.67,71,75

L'auteur de l'épitre aux Hébreux nous exhorte aussi à ne pas mépriser les corrections que notre Père céleste nous inflige lorsque nous sommes ses enfants :

« Avez-vous oublié l’exhortation que Dieu vous adresse comme à ses fils ? « Mon fils, ne crains pas d’être corrigé par le Seigneur et ne te décourage pas quand il t’adresse des reproches. Car le Seigneur corrige celui qu’il aime, il frappe celui qu’il reconnaît comme son fils. » Hébreux 12.5

Ecoutons encore ce que dit le Seigneur Jésus-Christ à son église :

« Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle et repens-toi. Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises ! » Apocalypse 3.19-22

Oublier ce qui empoisonne la vie

Comme nous l'avons vu, il y a des souvenirs qui relèvent notre foi, d'autres qui servent à notre instruction mais il y a aussi ceux qui découragent, qui produisent de l'amertume et des rancœurs. Parmi les souvenirs amers et destructeurs, nous gardons malheureusement trop souvent ceux des offenses que nous avons subies de la part de personnes méchantes ou inconscientes et ce ne sont pas les plus faciles à oublier. Pourtant il est indispensable de les effacer de notre mémoire si nous désirons vivre paisiblement.

« L’homme qui a de la sagesse est lent à la colère et il met sa gloire à oublier les offenses. » Proverbes 19.11

D'ailleurs le vrai pardon accordé à ceux qui nous ont offensés, s'il ressemble vraiment à celui dont nous sommes l'objet de la part de Dieu, comprend l'oubli. (Relisons "Pardonner comme Dieu" ).

Nous devons nous garder de cultiver les souvenirs destructeurs et privilégier ceux qui nous édifient. Ressasser des choses mauvaises du passé n'est pas bon. Le prophète Jérémie en a fait l'expérience, aussi il faisait le tri.

« Quand je pense à ma détresse et à ma misère, à l’absinthe et au poison ;
Quand mon âme s’en souvient, Elle est abattue au dedans de moi.
Voici ce que je veux repasser en mon cœur, Ce qui me donnera de l’espérance. » Lamentations de Jérémie 3.19-21

Le prophète avait constaté que repasser dans son cœur le souvenir des choses amères le déprimait, alors il avait décidé de ne plus s'attarder sur un passé malheureux.

Nous avons tous vécu dans notre vie des situations de souffrances ou d'humiliations qui peuvent produire de la rancœur, des racines d'amertume et l'abattement de notre âme. Il est donc nécessaire de tirer un trait sur certaines choses difficiles de notre passé, apprendre de Dieu à oublier ce qui est mauvais et douloureux.

L'apôtre Paul écrit :

"Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées, toutes choses sont devenues nouvelles" 2 Corinthiens 5.17

Et encore ...

"Oubliant ce qui est en arrière, je cours vers le but" (Philippiens 3.14)

En 1 Corinthiens 5.17, Paul écrit en fonction d'une conduite nouvelle par rapport à notre vie passée sans Christ mais nous pouvons comprendre que cela concerne aussi nos anciennes souffrances, blessures ou humiliations. Dans ce sens, Dieu nous encourage par les paroles qu'il a confiées à son prophète :

« Celui qui voudra être béni dans le pays voudra l’être par le Dieu de vérité et celui qui jurera dans le pays jurera par le Dieu de vérité ; car les anciennes souffrances seront oubliées, elles seront cachées à mes yeux. Car je vais créer de nouveaux cieux Et une nouvelle terre ; On ne se rappellera plus les choses passées, Elles ne reviendront plus à l’esprit. » Ésaïe 65.16

Ce passage qui annonce une nouvelle création, comme dans le livre de l'Apocalypse, peut s'appliquer aux souffrances vécues avant que nous connaissions la grâce de Dieu en Christ.  Le rappel constant de certaines circonstances ou situations malheureuses de notre vie passée, est un fardeau douloureux, comme des plaies non cicatrisées qui continuent d'affliger ceux qui en ont été l'objet. Peuvent-ils s'effacer de notre mémoire ?

Un frère m'a demandé des éléments d'études sur la guérison des souvenirs. Peut-on et est-il souhaitable de les oublier ? Comment peuvent-ils devenir indolores ? J'ai écrit à ce sujet un article que vous pouvez relire : "La guérison intérieure"

Souvenez-vous que Dieu oublie

Un jour j'ai entendu quelqu'un affirmer que Dieu ne pouvait pas oublier réellement nos fautes. J'ai déjà traité ce thème dans un dossier sur le pardon des péchés : "La façon dont Dieu pardonne."

Il proclame qu'il met en oublie nos péchés pardonnés. Il dit qu’il les éloigne de nous à une distance qui ne peut être calculée.

« Autant l’Orient est éloigné de l’Occident, autant Il éloigne de nous nos transgressions. » Psaume 103.12

Il les jette derrière son dos (Ésaïe 38.17).

Il les efface et ne s’en souvient plus

« C’est Moi, Moi qui efface tes transgressions pour l’amour de Moi et je ne me souviendrai plus de tes péchés. » Ésaïe 43.25 ; Jérémie 31.34

« Du moment que Dieu les a oubliées, nous ne devons pas revenir sur des fautes pardonnées pour nous culpabiliser ou attendre un meilleur pardon car ce serait une injure à son amour. Il est vrai et c'est un paradoxe, qu'il est nécessaire d'être conscients de notre faiblesse dans certaines circonstances, afin de nous tenir en garde contre le péché qui nous est personnel. » Psaume 18.23

Enfin souvenons-nous que Dieu ne nous oublie pas

S'il y a des choses que Dieu jette derrière lui, comme des choses passées qu'il efface complètement, nous sommes constamment présents dans sa pensée et il se souvient de ses promesses en notre faveur pour les accomplir. Il n'oublie aucun de ses enfants.

« Cieux, réjouissez-vous ! Terre, sois dans l’allégresse ! Montagnes, éclatez en cris de joie ! Car l’Éternel console son peuple, Il a pitié de ses malheureux. Sion disait : L’Éternel m’abandonne, le Seigneur m’oublie !
-Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l’oublierait, Moi je ne t’oublierai point. Voici, je t’ai gravée sur mes mains.. ». Ésaïe 49.13-16

Nous sommes toujours présents dans le cœur de Dieu et sous son regard attentif. Autrefois, le souverain sacrificateur d'Israël devait porter sur sa poitrine le pectoral sur lequel étaient cousues douze pierres précieuses représentant les douze tribus d'Israël. Lorsqu'il entrait dans le lieu très saint, il se présentait comme le médiateur des enfants d'Israël auprès de l'Éternel.

Aujourd'hui, nous avons devant Dieu un Médiateur unique, permanent et éternel qui nous porte sur son cœur devant le Trône divin afin d'intercéder pour nous et ainsi nous sommes toujours présents à la pensée de Celui qui domine sur toute chose, qui règne éternellement.

« Car il y a un seul Dieu et aussi un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. » 1 Timothée 2.5

« Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie ! Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous ! » Romains 8.33,34

Enfin Dieu qui prend soin des oiseaux du ciel, dont aucun d'eux ne passe inaperçu à ses yeux, veille sur chacun de nous, comme un Père céleste attentif à tous nos besoins, toutes nos épreuves, toutes nos souffrances, toute nos inquiétudes... Nous en sommes certains.

Alors, apprenons à nous souvenir des choses que Dieu nous a données par sa grâce et surtout du Seigneur Jésus-Christ, notre Sauveur et Seigneur, notre Berger fidèle.

« Mais lui, parce qu’il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n’est pas transmissible. C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. » Hébreux 7.24

Signature Léopold Guyot

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