La
première Babylone
Elle fut édifiée par Nemrod,
un descendant de Cham, fils de Noé : Bab-Il,
ce qui veut dire "porte des cieux".
Genèse 11.4.
Elle fut construite après le Déluge, lorsque les hommes s'efforçaient
de rester groupés dans cette région de Mésopotamie,
berceau de l'Humanité. Vous pouvez découvrir une documentation
intéressante, avec
la carte ci-dessous, sur : http://www.ezida.com/index.html
La Mésopotamie est un terme
qui vient du grec et qui signifie : "entre
les fleuves". Ces fleuves sont le Tigre et l'Euphrate.
Actuellement, la
plus grande partie de la Mésopotamie se trouve en République d'Irak.
>> Le texte qui suit est
tiré du site "Ezida"
Au IVe millénaire avant
J.-C., les premiers documents écrits
de
l’Humanité apparaissent dans le sud de la Mésopotamie. En inventant
l’Écriture, ainsi que la roue, les Sumériens venaient
de créer les
prémices de notre civilisation. L’histoire de la Mésopotamie se mêle
donc aux origines de notre monde moderne.
Avec l’invasion des Perses
au VIIe siècle avant J.-C., cette
civilisation va disparaître. Petit à petit, ses fières et puissantes
cités retournèrent à l’argile. Les villes mésopotamiennes
s’effondrèrent sur elles-mêmes pour ne devenir que d'informes collines,
seuls témoignages visuels de ce qui fut jadis une brillante
civilisation.
Mais, dans la mémoire des hommes,
la Mésopotamie ne disparut jamais,
des villes comme Babylone ou Ninive
continuèrent à y vivre
passionnément.
Au XIXe siècle, des hommes commencèrent à dégager ces cités.
Ils
réussirent aussi à déchiffrer ces premiers textes de l’Humanité. Des
textes administratifs, des épopées, des lettres privées, des traités de
médecine ou des recueils de divination furent de nouveau lus.
Après trois mille ans d’oubli les racines de nos civilisations
revenaient à la vie.
C'est dans cette région que se situe l'origine des nations, descendant
des fils de Noé. Genèse 10.32
"À l'époque, toute la Terre (la
population du monde d'alors) avait une
seule langue et les mêmes mots." Genèse 11.1
En construisant Babel, les hommes
ont voulu édifié une tour qui les
identifie et les rassemble autour d'un nom exprimant leur
objectif :
"Babilim", "porte des cieux" ou "puissance des dieux". Leur
projet
était un esprit de résistance et de révolte contre Dieu.
Ils voulaient faire une
citadelle religieuse où l'homme serait
déifié = "monterait jusqu'au ciel" et prendrait la place de Dieu en se
faisant un nom éternel. Mais Dieu intervint et Bab-Il devint "Bal-Al"
ce qui veut dire "confusion".
La seconde Babylone de la
Bible
Elle fut construite par le
roi Nébucadnetsar, qui voulut lui
aussi s'ériger en Dieu en contemplant sa réalisation grandiose : la
Babylone des Chaldéens, dans laquelle des captifs d'Israël habitaient
et parmi eux le prophète Daniel qui y exerça une fonction
gouvernementale. (Daniel, ch.2, 3 et 4).
Cette Babylone fut prise par Darius
le Mède, selon la révélation qu'en
avait reçu le prophète Daniel. (Daniel 5).
Babylone est une ville dont le
nom est synonyme de puissance, de
sagesse humaine, de pouvoir absolu, dans la révolte de l'homme contre
Dieu. Une ville de dictateur. C'est aussi un nom qui est synonyme
de confusion (Babel), de souillure, d'adultère spirituel.
La Babylone actuelle
Reconstruite sur le site
archéologique de la Babylone des chaldéens,
elle se situe à une centaine de kilomètres en dessous de Bagdad. Elle a
été reconstruite par Saddam Hussein, d'une manière symbolique, mais n'a
plus d'influence politique ou religieuse.
Beaucoup plus bas se trouve Ur.
Une ville qui nous rappelle
l'origine d'Abraham, le père de tous les croyants.
Il est difficile d'affirmer que les Irakiens qui peuplent actuellement
cette région, soient les descendants des Chaldéens, tant il y eut de
bouleversements dus aux invasions successives de différents
peuples.
La Babylone de l'Apocalypse. Apocalypse 17 et 18
Elle se place dans un contexte différent et ne peut pour l'instant être
située géographiquement. Le nom qui lui est donné dans la révélation de
l'apôtre Jean est
surtout significatif d'une situation de fin des temps :
confusion, violence, pouvoir dominateur, corruption, richesses et
plaisirs, fausse religion. Une sorte de Rome au temps des derniers
césars.
Il s'agit
premièrement d'un système politico-religieux, une institution édifiée
en religion universelle associée au pouvoir politique et économique "du
royaume de l'antéchrist" décrit au chapitre 13, dont elle est le
support et l'agent séducteur (recruteur). Ensuite
il est question d'une ville, capitale du monde, centre de la politique
et de l'économie mondiales.
Elle séduit les nations, les
chefs politiques et militaires, les
puissances économiques qui en tire leur prospérité. En montrant la
collusion entre la Babylone de l'Apocalypse avec les
rois et les puissants de la terre se livrant avec elle à la débauche,
l'apôtre Jean dénonce ici le principe
spirituel qui est une constante
de "la Babylone de tous les temps", à savoir la collusion du pouvoir
politique et du pouvoir religieux. Bien des empires ont, au cours des
siècles, déifié leurs souverains :
César et l'empire romain, entre autres.
Plus près de nous, des dictateurs se comportent en souverains despotes
à la limite de la déification. Les portraits et statues des hommes du
pouvoir ont toujours été une force de communication pour rappeler leur
autorité. Le principe spirituel représenté par "Babylone" subsiste à
travers
l'histoire des hommes et ressurgit à des moments cruciaux où l'on place
sur un trône comme souverain pontife un homme au travers du quel est
incarné le pouvoir spirituel ou politique et parfois les deux.
Une grande prostituée assise sur
des grandes eaux Apoc.17.1 et 17.9-13
Cette organisation exerce un
pouvoir spirituel incontestable sur "des
peuples, des foules, des nations et des langues", leur imposant sa
philosophie religieuse corrompue. L'heure approche où un système
syncrétique, à la fois mystique et
agnostique rencontrera l'adhésion de tous. Ce système sera une sorte
d'amalgame d'idéologies et de concepts
spirituels, qui se présentera sous la forme d'un gouvernement mondial
associé à une religion œcuménique sans contrainte qui remportera tous
les suffrages… (Apocalypse 13.11-17).
La Babylone de l'Apocalypse est
présentée comme "la supra anti-église",
qui veut prendre la place de la vraie Église, l'Épouse de l'Agneau, la
ville sainte, la Jérusalem céleste.
Babylone, la grande prostituée,
la mère des impudiques et des
abominations de la Terre, apparaît sous l'aspect d'une ville flattant
l'orgueil de l'antéchrist :
- La grande ville (Apoc.18.10,18,21),
- La ville puissante (18.10),
- La ville opulente, monopole du
commerce
et de la finance internationale (18.3,7,9-19),
- La ville corrompue ou
règne la débauche
(18.3,5),
- La ville où Satan à son
trône, où les
démons se plaisent (18.2).
- La ville qui possède de
nombreux pouvoirs
Un pouvoir de séduction
"Toutes les nations ont été
séduites par tes enchantements"- Comme une
prostituée, elle séduit les nations par le vin de son impudicité,
l'ivresse de ses plaisirs et des avantages qu'elle proposent". Apoc.18.23
Un pouvoir de corruption
"C’est avec elle
que les rois de la terre se
sont livrés à l’impudicité, et c’est du vin de son impudicité que les
habitants de la terre se sont enivrés". Apoc.17.2 Un pouvoir satanique
"Je vis une femme
assise sur une bête
écarlate,
pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes." "La mère
des prostituées, par son alliance avec Satan et des abominations de la
terre" Celle qui engendre l'abomination dans le monde entier. Apoc.
17.3-5
Un pouvoir de persécution :
C'est le plus grand système persécuteur de l'histoire du christianisme.
"Et je vis cette femme ivre
du sang des saints
et du sang des témoins de Jésus". Apocalypse 17.6
Un pouvoir politique
universel
"Et il me dit: Les eaux
que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, ce sont des
peuples, des foules, des nations, et des langues (la grande prostituée
qui est assise sur les grandes eaux." Apocalypse 17.15
Un pouvoir économique, le
centre mondial des affaires et de l'argent
"La grande ville, où se sont
enrichis par son
opulence tous ceux qui ont des navires sur la mer". Apoc. 18.9-19
Elle est présentée comme la
capitale du Monde
"Et la femme que tu as vue, c’est
la grande ville
qui a la royauté sur les rois de la Terre". Apoc.17. 15-18
La Babylone de l’Apocalypse est le symbole de tout système
politico-religieuse corrompu, qui est établi à un moment ou un autre de
l’histoire du Monde. Le temps du règne de l'antéchrist est effrayant et
on pourrait dire que la grande Babylone est la vitrine du règne
satanique.
Cependant sa destruction est arrêtée par Dieu lui-même (Ap.17.17)
Son jugement est soudain (en une seul heure) et définitif (elle n'est
plus trouvée 18.10). C'est unanéantissement totale (18.21)
- Elle est
consumée par le feu, dans un embrasement dont la fumée monte dans le
ciel (18.8-10) – Cela nous fait penser à un feu nucléaire.
Les raisons de sa destruction semblent assez mystérieuses : la révolte
des royaumes qui la courtisaient et qui la prennent soudain en
aversion pour un motif qui ne nous est pas expliqué.
Nous savons cependant que c'est Dieu lui-même qui leur inspire cette
décision en accomplissant par eux son jugement (Apoc. 17.16-18).
Réflexions
- Le jugement de Dieu s'exerce au
moment
où le péché n'est plus supportable 18.5
- Les avertissements de Dieu sont
à
prendre en considération. 18.4
- Les jugements de Dieu sont
justes et
véritables (Apoc.19.2 - Apoc.16.7). Ils
réjouissent les justes et
glorifient Dieu (Apoc.18.20 et 19.1-10).
"Car le jugement sera conforme à la justice
et tous ceux dont le cœur est droit l’approuveront."
Psaume 94.15
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