Introduction
« Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si
quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je
souperai avec lui, et lui avec moi. » Apocalypse 3.20
C'est parce
que beaucoup de chrétiens font dépendre leur foi de leur environnement
spirituel ou des circonstances, que je cherche par cet article à
susciter une démarche plus personnelle et beaucoup plus réelle,
concernant notre relation intime avec le Seigneur Jésus-Christ.
Comme l'écrit l'apôtre Paul au sujet de certains interdits ou de
pratiques religieuses : La réalité c'est Christ !
« Ainsi, ne laissez
personne vous juger à propos de ce que vous mangez ou buvez, ou pour une
question de fête, de nouvelle lune ou de sabbat. Tout cela n’est que
l’ombre des biens à venir ; mais la réalité, c’est le Christ. »
Colossiens 2.16,17
Dans l'invitation adressée par le Seigneur il est
question d'un souper, en général le repas du soir pris après une journée
de travail, après le coucher du soleil, comme un moment de tête à tête
et de détente.
Nous sommes loin ici de ce qui est devenu courant
dans les églises où, comme pour le peuple d'Israël autrefois, la parole
de Dieu est devenue précepte, règle, rituel, un texte dont on a déformé
le sens spirituel.
« Il lui disait : Voici le repos, Laissez reposer
celui qui est fatigué ; Voici le lieu du repos ! Mais ils n’ont point
voulu écouter. Et pour eux la parole de l’Éternel sera Précepte sur
précepte, précepte sur précepte, Règle sur règle, règle sur règle. »
Esaïe 28.12,13
C'est ce que nous retrouvons avec les pharisiens,
champions de la tradition des pères, en butte avec le comportement et la
parole de Jésus :
"Il arriva, un jour de sabbat, que Jésus traversa
des champs de blé. Ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher
des épis. Les Pharisiens lui dirent : Voici, pourquoi font-ils ce
qui n’est pas permis pendant le sabbat ? » Marc 2.23
« Jésus leur a
répondu : Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le
sabbat. » Marc 2.27
Malheureusement pour beaucoup de responsables
d'églises, la vie chrétienne consiste surtout dans la pratique de règles
et de préceptes, qu'ils appellent "obéir à la parole de Dieu". Ils font
dépendre la croissance et l'édification personnelles de cette loi, alors
que la qualité de notre vie spirituelle est liée à notre communion avec
Jésus, comme il le disait aux pharisiens.
« Vous sondez les
Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce
sont elles qui rendent témoignage de moi. Et vous ne voulez pas venir à
moi pour avoir la vie ! » Jean 5.40
Il y a des choses nécessaires qui
sont utiles à notre édification, mais nous ne devons pas les considérer
comme un asservissement, une Loi qui par sa pratique donnerait la vie.
La vie est en Jésus. !
Comprenons l'enseignement du Seigneur :
Le sabbat, jour de repos, a été institué par Dieu pour le bien être
spirituel et physique de ses créatures. Il est au service de l'homme et
non le contraire. Dès le commencement Dieu a mis ce jour à part,
sanctifié, un espace de temps pour le repos.
« Dieu bénit le septième
jour, et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son
œuvre qu’il avait créée en la faisant. » Genèse 2.3
La nature de ce
que devait être ce jour de repos est précisée dans une parole donnée au
peuple d'Israël :
« On travaillera six jours ; mais le septième jour
sera pour vous une chose sainte ; c’est le sabbat, le jour du repos,
consacré à l’Éternel." Exode 35.2
Pendant six jours, tu feras ton
ouvrage. Mais le septième jour, tu te reposeras, afin que ton bœuf et
ton âne aient du repos, afin que le fils de ton esclave et l’étranger
aient du relâche. » Exode 23.12
Les gens religieux, par
l'application légaliste et rigide de la Parole de Dieu, transforment ce
qui devrait être une source de paix, de repos et de joie, en pesant
fardeau. Ce que Jésus reprochait aux scribes et aux Pharisiens :
«
Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des
hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. » Matthieu 23.4
Jésus ajoute au sujet de son enseignement que son joug est doux et son
fardeau léger.
« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et
chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et
recevez mes instructions car je suis doux et humble de cœur ; et vous
trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau
léger. » Matthieu 11.28-30
Certes nous avons souvent lu ces paroles
du Seigneur qui nous sont rapportées dans les évangiles, mais en
avons-nous toujours conscience ? Pourtant les appels de Jésus sont
clairs et personnels. Trop de chrétiens pensent que la qualité de
leur vie spirituelle dépend de leurs activités ou de leur relation
d'église. Or nous devons comprendre que cette qualité de vie est
fonction d'une relation personnelle avec le Seigneur, même si la
pratique de certaines choses est utile à notre édification spirituelle.
"Si tu n'es pas toi-même attaché au Seigneur Jésus-Christ, ta foi n'est
pas placée au bon endroit. Aucun système religieux, aucune pratique
pieuse, aucune œuvre de charité, ni la fréquentation assidue d'une
église, rien ne peut te donner la vie éternelle, sinon la communion avec
le Seigneur Jésus-Christ"
« Et voici ce témoignage, c’est que Dieu
nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui
qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la
vie. Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la
vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. » 1 Jean 5.11-13
Si nous reconnaissons l'utilité des moyens que Dieu donne à ses enfants
pour leur édification, il faut que ces moyens restent spirituels. Ils
sont à notre service et non le contraire.
La réalité c'est l'intimité
avec le Seigneur Jésus inspiré et motivée par l'amour que nous aurons
pour Lui :
« Jésus a dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole,
et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre
demeure chez lui. » Jean 14.23
Il y a dans ces paroles une
invitation personnelle pour chacun et chacune : "Si quelqu'un"
Nous
retrouvons souvent dans la bouche du Seigneur la même expression
soulignant la nécessité d'une relation individuelle entre Lui et ceux
qui croient en Lui. C'est le principe fondamental de la vie d'enfant de
Dieu. Voici quelques autres passages concernant l'enseignement du
Seigneur à ce sujet :
« Je suis le pain vivant qui est descendu du
ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain
que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du Monde. »
Jean 6.51
« Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se
tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et
qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de
son sein, comme dit l’Écriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient
recevoir ceux qui croiraient en lui. » Jean 7.37
« Je suis la porte.
Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et il sortira, et
il trouvera des pâturages. » Jean 10.9
Nous observons l'insistance
du Seigneur pour cette relation particulière entre lui et ceux qui le
suivent et nous remarquons que le principe en est l'amour.
Si
quelqu'un m'aime !
Je me suis longtemps demandé quelle était la
meilleure façon de suivre Jésus et comment son joug pouvait nous sembler
doux alors qu'il dit lui-même que parfois il s'agit d'une croix.
Alors Jésus dit à ses disciples :
« Si quelqu’un veut venir après
moi, qu’il renonce à lui–même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me
suive. » Matthieu 16.24
Nous avons besoin de la révélation de la
personne de Jésus et de son amour pour nous. C'est ce qui nous conduira
à l'aimer à notre tout, comme l'écrit l'apôtre Jean :
« Pour nous,
nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier. » 1 Jean 4.19
A
cause de cette révélation, l'apôtre Pierre pouvait faire proclamer sa
foi et son attachement au Christ.
"Simon Pierre répondit : Tu es le
Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit
: Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et
le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les
cieux. » Matthieu 16.16,17
« Seigneur, à qui
irions nous ? Tu as les
paroles de la Vie éternelle. Et nous avons cru et nous avons connu que
tu es le Christ, le Saint de Dieu. » Jean 6.68
La confession de foi
des églises vaut ce qu'elle vaut, ce qui est essentiel pour chacun c'est
une confession de foi personnelle, comme l'exprime l'apôtre Paul :
«
Je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré
lui–même pour moi. » Galates 2.20
Dès le début, la vie d'enfant de
Dieu commence par une démarche que nous avons expérimentée nous-mêmes et
nous l'affirmons souvent. On ne nait pas naturellement chrétien, on le
devient par la foi en Jésus-Christ que l'apôtre Jean présente comme la
seule et véritable Lumière qui éclaire tout être humain qui la reçoit.
« Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le
monde, éclaire tout homme. Elle était dans le monde, et le Monde a été
fait par elle, et le Monde ne l’a point connue. Elle est venue chez les
siens, et les siens ne l’ont point reçue. Mais à tous ceux qui l’ont
reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir
enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la
chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. » Jean 1.9-13
Ensuite, il s'agit de demeurer en Lui, Jésus.
Comment souper avec
Jésus ?
Des frères et sœurs m'écrivent souvent pour me faire part de
leur difficulté, comme cette personne qui me dit : "Je suis une
chrétienne brisée qui souhaite retrouver la flamme de l'amour pour
Jésus, mais je n'y arrive pas." Elle termine son message en écrivant
: "Je n'ai personne avec qui partager !"
N'est-ce pas l'exemple du
drame spirituel que vivent beaucoup d'enfants de Dieu qui n'entendent
que des discours légalistes et moralistes, comme l'enseignaient
certaines personnes aux disciples de Colosses :
« Ne prends pas ! ne
goûte pas ! ne touche pas ! Préceptes qui tous deviennent pernicieux par
l’abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines
des hommes ? » Colossiens 2.20-22
Avant, l'apôtre a parlé de
"s’attacher au Chef, dont tout le Corps, assisté et solidement assemblé
par des jointures et des liens, tire l’accroissement que Dieu donne."
Colossiens 2.19
Il y a un attachement au Seigneur Jésus, un lien
affectif qui nous unit à Lui, comme le sarment de vigne est attaché au
cep, ainsi qu'Il l'enseigne lui-même :
« Demeurez en moi, et je
demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui–même porter du
fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus,
si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments.
Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit,
car sans moi vous ne pouvez rien faire. » Jean 15.4,5
Beaucoup
s'efforcent en vain de s'améliorer, mais nous devons comprendre que
le
seul effort consiste à demeurer attachés au Seigneur Jésus. Alors par
cette relation de communion, sa vie, sa nature, ses sentiments ses
vertus et ses qualités, nous sont communiquées et se développent en
nous. C'est aussi le témoignage de l'apôtre Paul :
« ... si je vis,
ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis
maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a
aimé et qui s’est livré lui–même pour moi. » Galates 2.20
Le premier
pas de notre démarche vers Jésus, c'est la découverte de son amour pour
nous.
« Connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute
connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude
de Dieu.» Ephésiens 3.19
« Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a
donné sa vie pour nous. » 1 Jean 3.16
Il nous faut venir ou revenir
à la croix du Seigneur afin de considérer le poids des souffrances et de
la mort qu'il a endurées pour nous. C'est cette révélation qui fera
naître ou renaître dans notre cœur un véritable amour pour le Seigneur
Jésus. Lorsqu'Il apparaissait à ses disciples après sa résurrection, il
leur montrait les marques de ses souffrances lors de l'offrande sa vie
pour nous racheter.
« Le soir de ce jour, qui était le premier de la
semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant
fermées, à cause de la crainte qu’ils avaient des Juifs, Jésus vint, se
présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Et
quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les
disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. » Jean 20.19,20
C'est ainsi que l'apôtre Thomas, touché par la révélation de son Maître,
se prosterne à ses pieds et l'adore.
« Puis il dit à Thomas : Avance
ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets–la
dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui
répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jean 20.27,28
Une nouvelle
révélation de l'amour de Jésus restaure dans notre cœur une sainte
émotion qui nous inspire un élan d'amour vers Lui et d'adoration. C'est
l'ouverture d'un souper béni avec notre Sauveur et Seigneur, c'est alors
que nos yeux s'ouvrent pour le connaître vraiment et l'aimer.
"Pendant
qu’il était à table avec eux, il prit le pain ; et, après avoir rendu
grâces, il le rompit, et le leur donna. Alors leurs yeux
s’ouvrirent, et ils le reconnurent. » Luc 24.30
Voici la glorieuse
réalité de l'amour de Dieu manifesté en particulier à chacun et chacune
de ceux et de celles qui croient en Christ, selon ce qu'Il a dit :
«
Car Dieu a tant aimé le Monde qu’il a donné son Fils unique, afin que
quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie
éternelle. » Jean 3.16
Nous comprenons dès lors l'importance de cette
relation de communion que Jésus veut avoir avec nous en particulier,
selon une parole qu'il adresse personnellement à chacun, à toi comme à
moi :
« Voici, Je me tiens à la porte, et Je frappe. Si quelqu’un
entend ma voix et ouvre la porte, J’entrerai chez lui, Je souperai avec
lui, et lui avec Moi. » Apocalypse 3.2
Ouvrons la porte
Ce qui est
merveilleux c'est la délicate insistance du Seigneur :
"Je me tiens
à la porte et je frappe !"
Dans ce passage d'une lettre à l'une de
ses églises, le Seigneur veut nous faire comprendre que dans les moments
où nous sommes spirituellement malheureux, misérables, pauvres, aveugles
et nus (Apocalypse 3.17), Il s'approche de nous et nous appelle à le
laisser entrer à nouveau afin de nous restaurer par sa présence et sa
parole, par un partage d'amour et de tendresse ! Le Seigneur se fait
serviteur pour nous secourir et nous nourrir. Il met le comble à son
amour pour nous.
« Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son
heure était venue de passer de ce Monde au Père, et ayant aimé les siens
qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux. Pendant
le souper ... Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses
entre ses mains, qu’il était venu de Dieu, et qu’il s’en allait à Dieu,
se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se
ceignit. Ensuite il versa de l’eau dans un bassin, et il se mit à laver
les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était
ceint. » Jean 13.1ss
Je ne sais pas ce que vous inspire ce passage,
mais en ce qu'i me concerne il m'inspire des sentiments de foi, d'amour
et de reconnaissance envers mon Seigneur.
Alors répondant à son
appel, nous lui disons : "Amen ! Viens Seigneur Jésus ! Entre et prend
place dans ma vie, non pas comme un invité de passage, mais comme l'ami
dont j'ai besoin chaque jour, avec lequel je veux partager mes joies et
mes peines, mes actions de grâces et mes prières, mes projets et mes
réussites, mes craintes et mes attentes."
Il arrive souvent que nous
ayons un cantique qui vient à notre esprit sans savoir pourquoi. Alors
laissons-nous emporter dans ce chant qui est à la fois l'appel de Jésus
frappant à notre porte et notre réponse à son invitation. C'est ainsi
que nous passerons un moment de grâce rafraichissant et que nous serons
renouvelés dans notre union avec notre Sauveur.
"Entretenez–vous par
des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant
et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur." Ephésiens 5.19
Laissons-nous attirer par ces désirs subtils, fragiles, qui sont
comme des soupirs intérieurs que produit l'Esprit de Dieu. C'est la voix
du Saint Visiteur qui demande à entrer chez nous pour un souper intime.
« Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je
souperai avec lui, et lui avec moi. » Apocalypse 3.20