Introduction
« Ainsi, puisque vous avez accepté Jésus–Christ comme
Seigneur, vivez dans l’union avec lui. Soyez enracinés en lui et
construisez toute votre vie sur lui. Soyez toujours plus fermes dans la
foi, conformément à l’enseignement que vous avez reçu, et soyez pleins
de reconnaissance. » Colossiens 2.7
Ce court passage exprime en
quelques mots la réalité de la foi en Jésus-Christ par deux comparaisons
fortes de signification : Enraciner et construire. Nous revenons au
principe fondamental : Ceux qui ont reçu Christ, qui croient en Lui,
tirent la substance de leur vie d'une véritable communion avec Lui et
non de pratiques fondées sur des enseignements légalistes, religieux et
charnels.
« Veillez à ce que personne ne vous prenne au piège de la
recherche d’une « sagesse » qui n’est que tromperie et illusion, qui se
fonde sur des traditions tout humaines, sur les principes élémentaires
qui régissent la vie dans ce monde, mais non sur le Christ. Car c’est
en lui, c’est dans son corps, qu’habite toute la plénitude de ce qui est
en Dieu. Et par votre union avec lui, vous êtes pleinement comblés,
car il est le chef de toute Autorité et de toute Puissance. » Colossiens
2.8-10
S'enraciner
Dans un article précédent, je vous ai
entretenus de l'attachement à Christ comme le sarment de vigne est
attaché au cep. Jean 15. Condition indispensable pour vivre de sa vie et
reproduire sa nature.
« Ici, il est question d'enracinement, comme un
arbre planté près d’un courant d’eau, Qui donne son fruit en sa saison,
Et dont le feuillage ne se flétrit point. » Psaume 1.3
On peut se
référer également à la parole du prophète Jérémie, qui décrit la
situation de l'homme qui se confie dans l’Éternel, Et dont l’Éternel est
l’espérance !
« Il est comme un arbre planté près des eaux, Et qui
étend ses racines vers le courant ; Il n’aperçoit point la chaleur quand
elle vient, Et son feuillage reste vert ; Dans l’année de la sécheresse,
il n’a point de crainte, Et il ne cesse de porter du fruit. » Jérémie 17.8
C'est aussi vrai pour ceux qui ayant accepté Jésus-Christ comme
Seigneur vivent dans l'union avec Lui. Les paroles de l'apôtre Paul,
citées en tête de cet article, s'adressent à des gens qui ont "accepté"
Jésus et qui ont décidé de s'attacher à Lui afin de vivre en Lui et pour
Lui. Dans la réalité de la foi l'essentiel c'est ce qui nous unit à
Jésus, comme des sarments qui sont un avec le cep, comme les membres du
corps ou comme des arbres plantés dans une terre arrosée et fertile.
Ce dernier point met en évidence la nécessité de chercher "en" Christ
tout ce qui concerne la vie d'enfant de Dieu.
« Par votre union avec
lui, vous êtes pleinement comblés... » Colossiens 2.10
Dans l'une de
ses paraboles Jésus enseigne la nécessité de l'enracinement :
« Celui
qui a été ensemencé dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend
la Parole et la reçoit aussitôt avec joie, mais il n’a pas de racine en
lui–même, il ne tient qu’un temps ; sitôt que survient la détresse ou la
persécution à cause de la Parole, c’est pour lui une cause de chute. »
Matthieu 13.20
Les racines puisent la nourriture dans le sol et
assurent la solidité de l'arbre.
Enracinés en Christ, nous sommes
nourris de sa propre vie et plantés solidement en Lui.
S'enraciner
en Jésus c'est approfondir notre foi en Lui et demeurer dans une
communion réelle avec lui.
Nous retenons aussi des paroles de
Jérémie "que l'arbre portant du fruit est planté près d'un fleuve et
surtout "qu'il étend" ses racines vers le courant".
Non seulement
être auprès de <Jésus, mais chercher à demeurer toujours plus "en" lui.
Nos racines
Premièrement la foi.
Croire en Christ, c'est
placer en Lui une entière confiance, s'attendre fermement à Lui pour
tout ce qui concerne notre vie : le pardon de nos péchés, la force d'une
vie nouvelle de sanctification, la plénitude du Saint-Esprit,
l'exaucement de nos prières, etc...
Christ est la source qui abreuve
pleinement c'eux qui placent en Lui leur attente.
« Celui qui boira
de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui
donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la
vie éternelle. » Jean 4.14
Réalisons-nous l'intensité des paroles de
Jésus ?
Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive.
Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein,
comme dit l’Écriture.
Vers qui tendons-nous nos désirs ? Ne
serions-nous pas comme ces gens à qui Dieu disait :
« Y a-t-il une
nation qui change ses dieux, Quoiqu’ils ne soient pas des Dieux ? Et mon
peuple a changé sa gloire contre ce qui n’est d’aucun secours !
Cieux, soyez étonnés de cela ; Frémissez d’épouvante et d’horreur ! dit
l’Éternel. Car mon peuple a commis un double péché : Ils m’ont
abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, Pour se creuser des
citernes, des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau. »
Jérémie 2.11
Christ est suffisant.
« Vous avez tout pleinement en
lui, … » Colossiens 2.10
"Car, pour ce qui concerne toutes les
promesses de Dieu, c’est en lui qu’est le oui ; c’est pourquoi encore
l’Amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu." 2 Corinthiens
1.20
Puis l'amour
La vraie foi en Jésus génère des sentiments
d'amour, d'affection, d'attachement, comme l'écrit l'apôtre Jean.
«
Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons
cru. Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu,
et Dieu demeure en lui. » 1 Jean 4.16
« Pour nous, nous l’aimons,
parce qu’il nous a aimés le premier. » 1 Jean 4.19
Il est possible
de s'inspirer des enseignements de Christ, de s'efforcer de les mettre
en pratique par devoir ou par crainte, parfois par idéal, mais la valeur
de ce que nous faisons réside dans l'amour.
« Quand je parlerais les
langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l’amour, je suis un
airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j’aurais le
don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la
connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des
montagnes, si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien. Et quand
je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je
livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas l’amour, cela
ne me sert à rien ». 1 Corinthiens 13
L'apôtre Paul parle d'être
enracinés dans l'amour :
« En sorte que Christ habite dans vos cœurs
par la foi ; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, vous
puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la
longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ,
qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à
toute la plénitude de Dieu. » Ephésiens 3.17
Aimer Jésus, c'est la
raison même de notre union avec Lui, comme l'écrit l'apôtre Pierre :
« Lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir
encore, vous réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse... » 1 Pierre
1.8
L'amour du Seigneur nous enracine en Lui et c'est l'œuvre du
Saint-Esprit. Romains 5.5
Recherchez avant tout cet amour, mettez
tout votre soin à en être remplis. 1 Corinthiens 14.1
Jésus a dit :
« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous
viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. » Jean 14.23
Aimons le Seigneur au point de nous attacher fortement à Lui, d'être
enracinés en Lui.
Enfin l'espérance
« Un arbre a de l’espérance :
Quand on le coupe, il repousse, Il produit encore des rejetons ; quand
sa racine a vieilli dans la terre, Quand son tronc meurt dans la
poussière, il reverdit à l’approche de l’eau, Il pousse des branches
comme une jeune plante. » Job 14.7
Il arrive que nous connaissions
des périodes de sécheresse où tout semble se flétrir dans notre relation
avec Dieu et avec Christ, comme si nous traversions un désert spirituel
ou encore comme si nous étions coupés de Lui.
Alors le doute et le
découragement peuvent nous saisir et nous abattre. C'est alors que Dieu
fait revenir l'espérance.
Le prophète Jérémie à connu des situations
douloureuses et le découragement est venu dans son cœur. Mais dans ces
moments très sombres il eut la ressource de tourner ses regards vers
Dieu.
« Je suis pour tout mon peuple un objet de raillerie, Chaque
jour l’objet de leurs chansons. Il m’a rassasié d’amertume, Il m’a
enivré d’absinthe. Il a brisé mes dents avec des cailloux, Il m’a
couvert de cendre. Tu m’as enlevé la paix ; Je ne connais plus le
bonheur. Et j’ai dit : Ma force est perdue, Je n’ai plus d’espérance
en l’Éternel !
Quand je pense à ma détresse et à ma misère, A
l’absinthe et au poison ; quand mon âme s’en souvient, elle est
abattue au dedans de moi.
Voici ce que je veux repasser en mon cœur,
ce qui me donnera de l’espérance. Les bontés de l’Éternel ne sont pas
épuisées, Ses compassions ne sont pas à leur terme ; elles se
renouvellent chaque matin. Oh ! que Ta fidélité est grande ! L’Éternel
est mon partage, dit mon âme, c’est pourquoi je veux espérer
en Lui. L’Éternel a de la bonté pour qui espère en lui, pour l’âme
qui le cherche. Il est bon d’attendre en silence le secours de
l’Éternel. » Lamentations de Jérémie 3.4ss
C'est lorsque tout semble
perdu qu'il est important de regarder vers Jésus :
« Nous donc aussi,
puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons
tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons
avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les
regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de
la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé
l’ignominie, et s’est assis à la droite du Trône de Dieu.
Considérez,
en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition
de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme
découragée. » Hébreux 12.1
Lorsque notre combat contre le péché qui
nous enveloppe si facilement semble être un échec, lorsque nous
traversons l'épreuve de la maladie qui parait s'accrocher malgré nos
prières, lorsque les soucis, la peur et l'inquiétude envahissent notre
âme, lorsque la méchanceté des gens nous écrase et nous humilie ...
Quand l'espoir est assombri, une porte demeure ouverte. Jésus nous
appelle :
« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et
je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes
instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du
repos pour vos âmes. » Matthieu 11.28
Parfois il semble que Dieu nous
conduise, ou nous laisse aller, dans une impasse, un désert. Alors
écoutons ce qu'il disait à Israël par son prophète :
« C’est pourquoi
voici, je veux l’attirer et la conduire au désert, et je parlerai à son
cœur. Là, je lui donnerai ses vignes et la vallée d’Acor, comme une
porte d’espérance. » Osée 2.15
David qui a aussi traversé bien des
épreuves a composé ce cantique :
« J’avais mis en l’Éternel mon
espérance ; Et il s’est incliné vers moi, il a écouté mes cris. Il
m’a retiré de la fosse de destruction, Du fond de la boue ; Et il a
dressé mes pieds sur le roc, Il a affermi mes pas. Il a mis dans ma
bouche un cantique nouveau, Une louange à notre Dieu ; Beaucoup l’ont
vu, et ont eu de la crainte, Et ils se sont confiés en l’Éternel. »
Psaume 40.1
Jésus est appelé : l'Espérance d'Israël, mais pas
seulement. Il est aussi l'Espérance de tous ceux qui l'ont reçu dans
leur vie :
« Christ en vous, l’espérance de la gloire. » Colossiens
1.27
L'espérance est d'autant plus certaine qu'elle nous est
confirmée par le témoignage de l'Esprit-Saint :
« Or, l’espérance ne
trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par
le Saint-Esprit qui nous a été donné. » Romains 5.5
Conclusion
Or maintenant trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour... 1
Corinthiens 13.13
« Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur
Jésus-Christ, marchez en Lui, étant enracinés et fondés en Lui, et
affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données,
et abondez en actions de grâces. » Colossiens 2.6