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Une esclave Egyptienne nommée Agar

Nous nous souvenons d 'Abraham. L'homme que nous admirons à cause de sa foi, ne l'a pas vraiment illustrée lorsque lui et Sara sont entrés en Egypte, afin d'échapper à la famine qui sévissait en Canaan. Certain que les égyptiens le tueraient, s'ils convoitaient sa belle épouse, il lui conseilla de se présenter à eux plutôt comme sa sœur.

Evidemment, le pharaon l'ajouta à son harem et il récompensera Abraham en lui offrant en abondance des chameaux, des moutons, du bétail, des ânes et des serviteurs. Découvrant ensuite que Sara était en fait l'épouse d'Abraham, il les pria tous les deux de quitter l'Egypte avec armes et bagages.

Agar faisait partie des servantes  Pharaon donna à Sara, peut être la première, celle qui avait la prééminence sur les autres. Un petit lot qui plus tard allait leur brûler les doigts. Son nom est égyptien et peut signifier « fugitive » ou « émigrée ».

Bien qu'étrangère, et pire encore esclave, elle se laissa gagner par l'arrogance quand elle devient la concubine d' Abraham enceinte d'Ismaël. Cette attitude fut sévèrement punie, puisqu'elle se retrouva seule et démunie de ressources. Mais elle obéit à la voix de Dieu aussitôt qu'elle l'entendit et elle reçut la promesse que son fils deviendrait le père d'une grande nation.

Arrachée à sa patrie, esclave en terre étrangère, elle a été maltraitée durant de nombreuses années, elle était sûrement triste dans son cœur.

Mais, sa joie c'est que Dieu s'est soucié d'elle. IL a vu sa douleur et entendu son cri, et c'est lui qui l'a aidée quand elle en avait le plus besoin.

Esclave et égyptienne, amère rivale de Sara, Agar avait quand même quelque chose pour elle que sa maîtresse n'a jamais apprécié: une révélation personnelle de Dieu qui est affectueusement intervenu en sa faveur, non pas seulement une fois mais à deux reprises.IL s'est manifesté alors qu'elle était seule, et qu'elle était terrifiée,  perdue dans le désert et à bout de ressources. 

Agar mère-porteuse.

Ce n'était pas rare, à cette époque, comme ce l'est encore de nos jours. Les femmes stériles engageaient leurs maris à féconder leurs servantes, afin d'avoir un enfant qui assure la pérennité de la famille.

Des jeunes filles esclaves devenaient  souvent concubines ou épouses du maître ou de ses fils et leurs enfants leur appartenaient en pleine propriété; parfois, ils les désignaient pour héritiers. Considérées comme de simples femelles, on ne leur donnait pas le choix. Elles étaient seules, sans aucun droit ni défenseur.

La proposition de Sara n'avait rien d'exceptionnel, en ce temps-là. Agar n'avait pas grand-chose à dire en la matière, on ne lui laissa point la parole, on ne lui a pas demandé son avis, et cependant comme tout être humain, elle devait bien avoir sa pensée personnelle, mais elle était l'esclave! Elle se trouvait dans une position de faiblesse, obligée d'abdiquer.

Toujours est-il que, des trois parties concernées dans ce contrat instituant la jeune Agar comme mère-porteuse, elle était peut-être la seule innocente: une esclave n'a guère de moyens de résister.

En fait, si Agar devait porter  l'héritier d'Abraham, il fallait lui donner un statut particulier. De simple servante elle devenait la concubine du maître. En  élevant ainsi Agar, Sara ouvrit la porte à la catastrophe spirituelle.

A peine Agar eut-elle décelé sa grossesse qu'elle commença à toiser sa maîtresse. Un peu inconsciente cette jeune fille; pour  se dresser contre une femme dont le mari était amoureux !  Qu'elle ait méprisé Sara, dès quelle fut enceinte, n'est pas étonnant  et  nous pouvons le comprendre. Nous aurions peut-être réagi comme elle.

En retour, Sara lui empoisonna la vie jusqu'à ce qu'elle s'enfuit dans le désert. C'était un geste désespéré de femme enceinte, cette fugue si loin de la maison.

L’ange de l’Eternel la trouva près d’une source d’eau dans le désert, près de la source qui est sur le chemin de Schur.
Il dit: Agar, servante de Saraï, d’où viens-tu, et où vas-tu? Elle répondit: Je fuis loin de Saraï, ma maîtresse.
L’ange de l’Eternel lui dit: Retourne vers ta maîtresse, et humilie-toi sous sa main.
L’ange de l’Eternel lui dit: Je multiplierai ta postérité, et elle sera si nombreuse qu’on ne pourra la compter.
L’ange de l’Eternel lui dit: Voici, tu es enceinte, et tu enfanteras un fils, à qui tu donneras le nom d’Ismaël; car l’Eternel t’a entendue dans ton affliction.
Il sera comme un âne sauvage; sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui; et il habitera en face de tous ses frères.
Elle appela Atta-El-roï le nom de l’Eternel qui lui avait parlé; car elle dit: Ai-je rien vu ici, après qu’il m’a vue? Genèse  16.7-13

Ce qui est tout à fait remarquable, c'est qu'Agar ne discuta pas; elle fit aussitôt demi-tour et revint sur ses pas. Les paroles de Dieu étaient comme un baume sur son cœur, comme un parfum rafraichissant. Vous avez sans doute expérimenté au moins une fois dans votre vie chrétienne cette voix douce, qui murmure à l'oreille une bonne parole qui réchauffe le cœur, qui encourage à continuer notre chemin avec Lui, soyons attentives car, Il parle tantôt d'une manière tantôt d'une autre

Son servage, son amertume, son appréhension du futur, Dieu en avait perçu jusqu'au moindre soupir. IL savait tout de cet enfant dans son sein, quand il l'a nommé, "Ismaël, ce qui signifie « Dieu entend ." Genèse 16. 11

Dorénavant, et chaque fois qu'Agar prendrait son fils dans ses bras, le regarderait jouer ou s'inquièterait de son éducation, elle se rappellerait combien Dieu était près, écoutant le cri de l'enfant. Et n'est-ce pas en soi un petit miracle, qu'elle ait répondu à la voix dans le désert en appelant le Seigneur; Atta-El-roi ce qui signifie "Tu es le Dieu qui me voit ". (verset 13)

Quelques années plus tard, Agar se retrouva dans une situation analogue à la première; mais cette fois de force et non de son plein gré.

L'escalade de la rancœur avait porté Sara à cette extrémité, elle la maltraita. Agar et son fils devenaient encombrant et Sara qui avait donné naissance à Isaac, le fils promis par l'Eternel, ne pouvait plus supporter leur présence et elle mit Abraham dans l'obligation de chasser "la servante" :

Sara vit rire le fils qu’Agar, l’Egyptienne, avait enfanté à Abraham; et elle dit à Abraham: Chasse cette servante et son fils, car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac. Genèse 21.9,10

Abraham se leva de bon matin; il prit du pain et une outre d’eau, qu’il donna à Agar et plaça sur son épaule; il lui remit aussi l’enfant, et la renvoya. Agar s’en alla, et s’égara dans le désert de Beer-Schéba.
Quand l’eau de l’outre fut épuisée, elle laissa l’enfant sous un des arbrisseaux, et alla s’asseoir vis-à-vis, à une portée d’arc; car elle disait: Que je ne voie pas mourir mon enfant! Elle s’assit donc vis-à-vis de lui, éleva la voix et pleura. Genèse  21.14-16

Dieu entendit la voix de l’enfant; et l’ange de Dieu appela du ciel Agar, et lui dit: Qu’as-tu, Agar? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l’enfant dans le lieu où il est.
Lève-toi, prends l’enfant, saisis-le de ta main; car je ferai de lui une grande nation.
Et Dieu lui ouvrit les yeux, et elle vit un puits d’eau; elle alla remplir d’eau l’outre, et donna à boire à l’enfant.
Dieu fut avec l’enfant, qui grandit, habita dans le désert, et devint tireur d’arc.
Il habita dans le désert de Paran, et sa mère lui prit une femme du pays d’Egypte. Genèse 21.17-21

Elle continua son chemin vivant dans le désert de Paran, dans la péninsule du Sinaï, occupée à l'élever le mieux qu'elle pouvait et donc à poser les bases d'un avenir.

Dieu a tracé un chemin pour elle et son fils, sans amis, sans famille, sans ressources ni personne pour lui venir en aide. Mais Dieu l'a vu, il a entendu, il a été parfaitement fidèle.

L'esclavage

L'esclavage était d'usage courant dans la culture orientale antique, au point que Dieu a promulgué les lois nécessaires à sa pratique juste et saine. Cependant, il ne l'a pas supprimé.

Si l’un de tes frères hébreux, homme ou femme, se vend à toi, il te servira six années; mais la septième année, tu le renverras libre de chez toi.
Et lorsque tu le renverras libre de chez toi, tu ne le renverras point à vide; tu lui feras des présents de ton menu bétail, de ton aire, de ton pressoir, de ce que tu auras par la bénédiction de l’Eternel, ton Dieu.
Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Egypte, et que l’Eternel, ton Dieu, t’a racheté; c’est pourquoi je te donne aujourd’hui ce commandement. Deutéronome 15.12-15

On pouvait devenir esclave pour toutes sortes de raisons: les prisonniers de guerre par exemple, en particulier les jeunes filles vierges qui faisaient partie du butin. Des familles entières étaient vendues en remboursement d'une dette ainsi que leur bétail, tous leurs troupeaux et tout leurs biens.

Les enfants d'Israël furent prisonnières les femmes des Madianites avec leurs petits enfants, et ils pillèrent tout leur bétail, tous leurs troupeaux et toutes leurs richesses  « Nombres 31. 9 à 32 ».

Il arrivait même que l'esclavage devienne un acte consenti, comme dans le cas d'un homme affranchi; qui pouvait donc retrouver sa liberté, mais qui préférait demeurer dans la servitude par attachement à son maître.

Si ton esclave te dit: Je ne veux pas sortir de chez toi, -parce qu’il t’aime, toi et ta maison, et qu’il se trouve bien chez toi,  alors tu prendras un poinçon et tu lui perceras l’oreille contre la porte, et il sera pour toujours ton esclave. Tu feras de même pour ta servante. Deutéronome 15.16,17

Agar, l'Egyptienne, est  devenue esclave de Sara  lorsque cette dernière a été emmenée dans la maison du Pharaon et elle quitta son pays quand ses maîtres furent renvoyés.

Lorsque Abram fut arrivé en Egypte, les Egyptiens virent que la femme était fort belle.
Les grands de Pharaon la virent aussi et la vantèrent à Pharaon; et la femme fut emmenée dans la maison de Pharaon.
Il traita bien Abram à cause d’elle; et Abram reçut des brebis, des boeufs, des ânes, des serviteurs et des servantes, des ânesses, et des chameaux.
Mais l’Eternel frappa de grandes plaies Pharaon et sa maison, au sujet de Saraï, femme d’Abram.
Alors Pharaon appela Abram, et dit: Qu’est-ce que tu m’as fait? Pourquoi ne m’as-tu pas déclaré que c’est ta femme?
Pourquoi as-tu dit: C’est ma soeur? Aussi l’ai-je prise pour ma femme. Maintenant, voici ta femme, prends-la, et va-t-en!
Et Pharaon donna ordre à ses gens de le renvoyer, lui et sa femme, avec tout ce qui lui appartenait. Genèse 12.14-20

Laissant sa patrie derrière, Agar a su se montrer utile. Elle a prouvé qu'elle était digne de confiance, au point que Sara, qui éprouvait peut être de l'affection pour elle, a souhaité en faire la mère -porteuse de son enfant. Choix pas facile je suppose , elle aurait préféré que ce soit elle évidemment!

Qu'on l'admette ou non, beaucoup de femmes sont aujourd'hui encore dans des situations analogues a celle d'Agar, à cause de circonstances qu'elles n'on pas pu éviter. Il  n'est pas question de les marquer au fer rouge ou d 'en tenir des registres officiels, mais elles n'en sont pas moins esclaves, parce qu'en position de faiblesse, sans personne pour les défendre. Personne, excepté Dieu.

Le même Dieu, qui a protégé Agar et entendu les cris de son fils dans le désert, entend les cris des femmes délaissées et de leurs enfants.

Dieu entendit la voix de l'enfant et l'ange de Dieu appela du ciel Agar, et lui dit; qu'as-tu, Agar?Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l'enfant dans le lieu où il est. Genèse 21.17 

Les paroles de Dieu à Agar, sont des mots de réconfort, mais également prophétiques.

L'ange de l'Eternel lui dit; Je multiplierai ta postérité, et elle sera si nombreuse qu'on ne pourra la compter. Genèse 16.9.

Bien qu'Agar et Ismaël aient été traités en parias, Dieu s'est soucié d'eux. Il est venu à leur secours.

Dieu n'abandonne pas ses enfants et lorsqu'il entend les cris, les pleurs, il se presse de secourir.

N'aurions nous pas "un puits" où nous irions chercher la force, lorsque nous sommes découragées, désespérées. Demandons à Dieu d'ouvrir nos yeux sur une issue de secours personnelle, juste comme il a ouvert les yeux d'Agar auprès "du puits" et l'a tirée de son désespoir.

Une histoire vécue.

Une frêle jeune femme est blottie dans une voiture, en boule sur le siège du conducteur. Elle se bouche les oreilles pour ne plus entendre les gémissements et les hoquets de son petit garçon; elle sait trop bien que, s'il pleure, c'est parce qu'il a froid sur la banquette arrière. Son mari les a abandonnés, elle et l'enfant, deux mois auparavant. Sans argent pour payer le loyer on l'a expulsée de son appartement. La voiture est maintenant leur seul refuge. Le réservoir d'essence est vide depuis longtemps et l'intérieur usagé n'assure qu'une protection illusoire contre le vent et le froid d'hiver qui sévit dehors.

Cette Agar des temps modernes n'est pas plus éloignée des promesses de Dieu que n'était Agar elle-même quand elle déversait le trop-plein de sa détresse, perdue au milieu du désert. Dieu voit son angoisse et son chagrin, exactement comme il a vu Agar.

Il est possible que vous ne soyez pas aussi misérable qu'Agar ou ses copies conformes actuelles, mais vous avez peut-être connu de ces périodes, ou même les vivez vous en ce moment, votre existence n'étant qu'un tourbillon de craintes pour l'avenir.

Il arrive que nous traversions le désert de pauvreté ou de solitude, de maladie ou un échec familiale, professionnelle, les promesses, l'amour et la protection de Dieu sont à nôtre portée, aussi valables pour nous maintenant qu'elles l'étaient pour Agar en son temps.

Quand je marche au milieu de la détresse, tu me rends la vie.

Tu étends ta main sur la colère de mes ennemis. Et ta droite me sauve.

L' Eternel agira en ma faveur, Eternel , ta bonté dure à toujours.

N 'abandonne pas les oeuvres de tes mains! Psaumes 138. 7 et 8

Louons Dieu.

Louons Dieu, parce qu'il est un père omniprésent et omniscient qui entend les cris de ses enfants. Rien de ce qui peut nous arriver ne saurait lui échapper.

Rendons grâce, de ce que le Seigneur entoure et console les faibles et les délaissées, pour leur manifester sa compassion et sa faveur pendant leur vie.

Demandons au Seigneur d'ouvrir nos yeux sur les procédés dont il use pour nous protéger et pour satisfaire nos besoins ainsi que ceux de nos enfants.

Qu'il nous aide à vivre, chaque jour, non en esclave d'une loi religieuse ou de situations difficiles imposées par les circonstances de la vie, mais comme une personne à qui Dieu fait grâce, qu'il connait et qu'il secourt. 

Souviens-toi de ta promesse à ton serviteur. Puisque tu m'as donné l'espérance!

C 'est ma consolation dans ma misère. Car ta promesse me fait vivre . Psaumes 119 ;49 et 50

Vie de femme chrétienne

 

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