Lecture « Comme Jésus était à table dans la maison, voici, beaucoup
de Publicains et de gens de mauvaise vie vinrent se mettre à table avec
lui et avec ses disciples. Les Pharisiens virent cela et ils dirent à
ses disciples : -Pourquoi votre maître mange-t-il avec les Publicains et
les gens de mauvaise vie ?Ce que Jésus ayant entendu, il dit : -Ce ne
sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin mais les
malades. Allez et apprenez ce que signifie : Je prends plaisir à la
miséricorde et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des
justes mais des pécheurs. » Matthieu 9.10 En découvrant le titre de
cet article, vous vous demandez certainement "Où veut-il en venir ?"
En fait, mon texte me permet tout simplement de compliquer encore un peu
plus la tâche des coupeurs de têtes et d'encourager "les autres". Une
expression désigne certaines personnes qui se prennent pour meilleures
que les autres : "les propres justes". Il serait injuste,
présomptueux et dangereux de vouloir dès ici-bas, et à notre niveau, faire
un tri entre justes et injustes, bons ou mauvais, meilleurs ou pires.
Rappelons-nous la parabole de Jésus "l'ivraie et le bon grain". A
l'époque de Jésus, les Pharisiens proclamaient leur propre justice ne
s'appuyant sur une stricte pratique de la Loi de Moïse, formant une
caste à part qui considérait les autres comme des pécheurs
infréquentables ! Ils disaient :
"Cette foule qui ne connaît pas la
loi, ce sont des maudits !" Jean 7.49 Ils avaient d'eux-mêmes une très
haute opinion, comme Jésus le signale dans une autre parabole : «
Deux hommes montèrent au Temple pour prier ; l’un était Pharisien et
l’autre Publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même :
-O
Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des
hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce
Publicain ; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes
revenus. Le Publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever
les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : -O Dieu,
sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci
descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque
s’élève sera abaissé et celui qui s’abaisse sera élevé. » Luc 18.10
Il y a encore aujourd'hui, malheureusement, ce genre de personnes,
imbues d'elles-mêmes, intransigeantes, sectaires et méprisantes à l'égard
des autres. À les entendre, on se demande qui, finalement, sera sauvé, à
part eux, bien sûr ! Ils sont dans la meilleure église, ils ont la
meilleure doctrine, la meilleure compréhension des Écritures, ils
sont... les parfaits. Aussi laissez-moi vous parler des autres... de
tous ceux qui peuvent encore déplorer leurs imperfections : les faibles,
les charnels... mais oui ! Je parle ici de disciples de Christ, de
véritables enfants de Dieu, qui sont conscients des progrès qu'ils ont
encore à faire pour atteindre la perfection. Ah ! ce ne sont pas les
plus forts, ni les plus spirituels ! Ce sont les autres ! Cessons de
jeter l'anathème à tort et à travers mais "si tu vois ton frère
commettre un péché qui ne mène point à la mort, prie et Dieu donnera la
vie à ce frère, il la donnera à ceux qui commettent un péché qui ne mène
point à la mort." 1 Jean 5.16 Aujourd'hui "les
parfaits" s'assemblent et fondent "une église de parfaits" dans laquelle
ni moi ni les
autres, n'avons de place. Et si, tout simplement, nous relisions ce que
l'apôtre Paul a écrit : « Ce n’est pas que j’aie
déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection ; mais je
cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par
Jésus-Christ. Frères, je ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais
une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est
en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation
céleste de Dieu en Jésus-Christ. Nous tous donc qui sommes parfaits,
ayons cette même pensée ; et si vous êtes en quelque point d’un autre
avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. 16 Seulement, au point où
nous sommes parvenus, marchons d’un même pas. » Philippiens 3.12 Si
je comprends bien l'enseignement de l'apôtre, les vrais parfaits, ce
sont ceux qui ont été gratuitement justifiés par la foi en Jésus-Christ,
qui sont devenus justes, parfaits en Lui et qui courent vers la
perfection, parce qu'ils ont été saisis par Jésus-Christ. Il écrit
encore « Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de vous de
n’avoir pas de lui-même une trop haute opinion mais de revêtir des
sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à
chacun. » Romains 12.3 Sans approuver le péché, faisons comme Jésus,
preuve de miséricorde et de patience, même si aux yeux de certains nous
paraissons trop proches des "gens de mauvaises vie" ! Soyez bénis !

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