Introduction Ce texte n'est pas une analyse complète du récit
rapporté par l'apôtre Jean mais plutôt une suite de pensées ouvrant des
pistes de réflexion, un genre de canevas que vous devrez compléter.
« Les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en
adultère ; et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus :
-Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère.
Moïse, dans la Loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi
donc, que dis-tu ? Ils disaient cela pour l'éprouver, afin de pouvoir
l'accuser. Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait avec le doigt sur la
terre. Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur
dit : -Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre
contre elle. Et s'étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre.
Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se
retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu'aux derniers ; et Jésus
resta seul avec la femme qui était là au milieu. Alors s'étant relevé
et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : -Femme, où sont ceux qui
t'accusaient ? Personne ne t'a-t-il condamnée ? Elle répondit :
-Non,
Seigneur. Et Jésus lui dit : -Je ne te condamne pas non plus : va et ne
pèche plus. » Jean 8.3-11 En relisant ce passage, je me suis dit que
nous pouvions en dégager trois sujets de réflexion : En premier,
le
comportement des accusateurs, toujours le même, à toutes les époques et
dans tous les pays : 1) Une interprétation tendancieuse et injuste de
la Loi de Dieu, qui dans une telle situation ordonne que les deux
partenaires soient lapidés ; « Si l'on trouve un homme couché avec
une femme mariée, ils mourront tous deux, l'homme qui a couché avec la
femme et la femme aussi. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d'Israël. »
Deutéronome 22.22 2) Une question malhonnête, dont le but était de se
donner raison à eux-mêmes et de tendre un piège à Jésus; 3) Des gens
religieux au cœur dur et sans miséricorde, des propres justes condamnant
les autres. En second, l'évidence du péché, commun à tout être
humain, il n'y a pas de juste pas un seul ! c'est une constatation qui
devrait nous conduire à la miséricorde. "Que celui de vous qui est
sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s'étant de nouveau
baissé, il écrivait sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés
par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés
jusqu'aux derniers ;" ... et Jésus resta seul avec la femme qui était là au
milieu. Enfi, la bonté et la miséricorde du Seigneur, le juste juge
animé de compassion. Jésus lui dit :
"-Je ne te condamne pas non plus
: va et ne pèche plus." En fait, ce qui a le plus retenu mon attention,
c'est la parole de Jésus : "Que celui de vous qui est sans péché jette le
premier la pierre contre elle." La Loi de Moïse est le seul miroir
dans lequel nous pouvons être certains de nous voir tels que nous
sommes, à condition que nous acceptions de nous regarder dans cette Loi
dont le but est de nous rappeler notre condition humaine.
« C'est
par la Loi que vient la connaissance du péché. » Romains 3.20
Malheureusement, • Nous ne prenons pas suffisamment de temps pour
nous y examiner à sa lumière; • Nous ne sommes pas suffisamment
attentifs à ses commandement; • Nous faisons preuve de trop de
mansuétude à notre égard; • Nous l'appliquons surtout aux autres.
Si je comprends bien l'enseignement de Jésus, seul celui qui est sans
péché peut condamner quelqu'un d'autre. Revenons à notre récit :
Voici une femme accusée d'adultère, prise en flagrant délit et
comparaissant seule. Constante discrimination d'une société
"d'hommes" et, qui plus est, "religieux". Le péché a complètement
dénaturé la pensée de Dieu concernant la place réciproque de l'homme et
de la femme dans la société et dans l'église. Je crois que la
religion mal comprise par des dignitaires rigides et sans miséricorde
accentue encore le déséquilibre. Heureusement pour cette malheureuse,
ses accusateurs, pour des raisons sordides, l'ont amenée à Jésus, le
prédicateur de la miséricorde. Dans un premier temps le Seigneur, qui
n'a pas demandé où était l'homme adultère, va confondre les accusateurs
par une parole incisive et sans réplique : "Que celui d'entre vous qui
est sans péché..." Cette apostrophe les laisse sans voix et produit un
examen de conscience qui les met mal à l'aise, au point de les faire
disparaître les uns après les autres, en commençant par les plus
âgés... Un des avantages de l'âge, c'est qu'il apprend une certaine
humilité. Je crois que nous devrions toujours nous souvenir de la
parole de Jésus : "Que celui d'entre vous qui est sans péché..." Cela nous
empêcherait de jeter inconsidérément les pierres qui blessent et qui
tuent. Oh ! Je sais ce que vous allez me dire : -"Nous devons dénoncer
le mal, intervenir pour redresser et reprendre !" Permettez-moi de
vous répondre que nos arguments cachent trop souvent des jugements
injustes et durs, une espèce de harcèlement charnel et légaliste.
Jésus a repris ses disciples lorsque cela était nécessaire mais toujours
avec équité et miséricorde. « Châtie-moi, ô Éternel ! mais avec
équité et non dans ta colère, de peur que tu ne m'anéantisses. » Jérémie
10.24 « Il jugera ton peuple avec justice et tes malheureux avec
équité. » Psaumes 72.2 « Mais il jugera les pauvres avec équité
et il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre ; Il
frappera la terre de sa parole comme d'une verge et du souffle de ses
lèvres il fera mourir le méchant. » Esaïe 11.4 Les jugements de Dieu
ne sont jamais exempt de compassion. « Lorsqu'il afflige, Il a
compassion selon sa grande miséricorde. » Lamentations 3.32
«
Dieu a-t-il oublié d'avoir compassion ? A-t-il, dans sa colère, retiré
sa miséricorde ? » Psaumes 77.9 « L'Éternel est miséricordieux et
juste, Notre Dieu est plein de compassion. » Psaumes 116.5
« Il
aura encore compassion de nous, Il mettra sous ses pieds nos iniquités ;
Tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés. » Michée 7.19
Écoutons enfin la conclusion de Jésus :
"Je ne te condamne pas non plus :
va et ne pèche plus." Je ne te condamne pas Lui, le Juste, aurait pu
en toute légitimité prononcer une sentence mais voilà qu'il se révèle à
nouveau comme Celui qui est venu pour les pécheurs afin de leur
pardonner, pour les malades afin de les guérir, pour les pauvres afin de
les enrichir des richesses éternelles, pour les affligés afin de
les
consoler, pour les captifs afin de les délivrer. Celui qui a le
pouvoir de pardonner les péchés parle à nouveau et dit : « Je suis
la lumière du Monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les
ténèbres mais il aura la lumière de la vie. » Jean 8.12
« C'est
la véritable lumière qui en venant dans le Monde éclaire tout être
humain et à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son Nom,
elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu ! » Jean 1.1,9,12
Le Seigneur Jésus-Christ est : • La lumière qui éclaire les juges et
les censeurs, afin de leur révéler leur vanité; • La lumière qui
éclaire les pécheurs malheureux pour leur annoncer le pardon et une vie
nouvelle. "Va et ne pèche plus !" Bien sûr, nous avons compris où
nous serions de mauvaise foi que la grâce que Dieu nous fait, ne nous
permet pas de continuer à pécher inconsidérément : « Que dirons-nous
donc ? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Loin
de là ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore
dans le péché ? » Romains 6.1-2 Mais voilà ! Combien parmi nous se
rendent compte que nous retombons constamment dans les mêmes ornières et
qu'à chaque fois le Seigneur dans sa patience, sa bonté et sa
miséricorde, nous en relève. Que ces quelques pensées vous
encouragent à toujours vous confier dans la grâce du Seigneur
Jésus-Christ. « Qui accusera les élus de Dieu ? C'est Dieu qui
justifie ! Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, il est
ressuscité, il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous ! Qui
nous séparera de l'amour de Christ ? » Romains 8.33-37 « Il n'y a
donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ.
» Romains 8.1

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