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		Cette expression se rencontre souvent dans la Bible, Ancien et Nouveau 
		Testament. Elle signifie soit le respect : une crainte respectueuse, 
		soit la peur ou la frayeur. Le passage suivant dans la version de la 
		Bible Segond dit : « La crainte de l’Éternel est le commencement de 
		la sagesse ; Tous ceux qui l’observent ont une raison saine. Sa gloire 
		subsiste à jamais. » Psaume 111.10  Une autre traduction écrit : « 
		Le respect du SEIGNEUR est le commencement de la sagesse. Tous ceux qui 
		lui obéissent sont vraiment sages. La louange du SEIGNEUR est pour 
		toujours. » Psaume 111.10 Le mot hébreu dans ce passage est 
		yir’ah 
		qui signifie respect. D'autres mots ont un autre sens : paHad = peur, un 
		sentiment produit par l'aspect effrayant d'une personne ou la peur du 
		châtiment à cause d'une faute commise. Une expression connue l'illustre 
		bien : la peur du gendarme ! Elle se rapporte plus à la peur de la 
		contravention, c’est-à-dire du châtiment de la faute commise, qu'au 
		respect réel des officiers de gendarmerie. Cela peut-être une crainte 
		salutaire en ce sens qu'elle modère nos excès de conduite sur la route. 
		Cette même crainte du châtiment peut aussi se ressentir à l'égard des 
		magistrats et des juges qui sont établis pour faire respecter les lois 
		d'un pays. C'est une crainte légitime. Cependant il est précisé que 
		notre soumission aux autorités doit être plus un motif de conscience que 
		de crainte : « Ce n’est pas pour une bonne action, c’est pour une 
		mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux-tu ne pas craindre 
		l’autorité ? Fais-le Bien et tu auras son approbation. Le magistrat 
		est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le Mal, crains ; 
		car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée, étant serviteur de Dieu 
		pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le Mal.Il est donc 
		nécessaire d’être soumis, non seulement par crainte de la punition mais 
		encore par motif de conscience. » Romains 13.3-5
 Dans le domaine 
		religieux beaucoup servent leurs dieux par peur de leur colère. Cet état 
		d'esprit se rencontre aussi, hélas, parmi les chrétiens qui vivent 
		souvent dans la crainte du châtiment, plutôt que dans une relation de 
		foi et d'amour avec Dieu. Dans mon enfance, combien de fois n'ai-je pas 
		entendu cette sentence terrifiante : si tu n'es pas sage, si tu désobéi, 
		tu iras en enfer !  Cependant, ceux qui sont devenus enfants de Dieu, 
		par la foi en Jésus-Christ, découvrent en lui un Père compatissant, bon 
		et miséricordieux. Ils le servent alors par amour, reconnaissance et 
		joie. La »crainte de Dieu« n'est plus la peur ou la frayeur que la 
		sévérité de ses jugements inspire mais un saint respect pour le Dieu 
		Tout Puissant, très saint, infiniment grand, qui est devenu notre Dieu 
		Sauveur par le don de son Fils bien-aimé. Dieu reproche aux 
		incrédules de ne pas le craindre, c’est-à-dire de ne pas lui rendre 
		l'honneur respectueux qui lui est dû. En général les gens impies 
		méprisent Dieu. « La parole impie du méchant est au fond de son cœur 
		; La crainte de Dieu n’est pas devant ses yeux ». Psaume 36.1  Alors, 
		lorsque les jugements de Dieu s'exercent, les incrédules et les 
		blasphémateurs sont effrayés. « Les rois de la terre, les 
		dignitaires, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous, 
		esclaves et hommes libres, allèrent se cacher dans les cavernes et dans 
		les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers 
		: Tombez sur nous, cachez–nous de celui qui est assis sur le Trône et de 
		la colère de l’agneau car le grand jour de leur colère est venu et qui 
		pourrait tenir debout ? » Apocalypse 6.15-17 La révélation du Dieu 
		saint dans ses jugements est terrible et effrayante pour les impies. le 
		Diable et les anges déchus, qui le connaissent, tremblent de frayeur 
		devant Lui « Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les 
		démons le croient aussi et ils tremblent. » Jacques 2.19  Mais ceux 
		qui aiment le Seigneur et s'efforcent de lui être agréables en 
		pratiquant la justice n'ont pas peur de Lui. « La crainte n’est pas 
		dans l’amour mais l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte 
		suppose un châtiment et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour. 
		» 1 Jean 4.18  « Tu seras affermie par la justice ; Bannis 
		l’inquiétude car tu n’as rien à craindre et la frayeur car elle 
		n’approchera pas de toi. » Ésaïe 54.14  Ces paroles de la Bible, 
		comme beaucoup d'autres, nous enseignent que si nous marchons fidèlement 
		avec Dieu, en l'aimant de tout notre cœur et en pratiquant ce qui est 
		juste, nous serons affermis dans une réelle confiance qui bannira toute 
		peur ou frayeur. « Oh ! s’ils avaient toujours ce même cœur pour me 
		craindre et pour observer tous mes commandements, afin qu’ils fussent 
		heureux à jamais, eux et leurs enfants ! » Deutéronome 5.29 Il y a 
		aussi le saint respect que nous inspire »la correction du Seigneur« car 
		il arrive que notre Père céleste doive nous corriger, selon ce qui est 
		écrit dans l'épitre aux Hébreux : « Vous avez oublié l’exhortation 
		qui vous est adressée comme à des fils : -Mon fils, ne méprise pas le 
		châtiment du Seigneur et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend ; 
				car le Seigneur châtie celui qu’il aime et il frappe de la verge tous 
		ceux qu’il reconnaît pour ses fils.
 Supportez le châtiment : c’est 
		comme des fils que Dieu vous traite ; car quel est le fils qu’un père ne 
		châtie pas ? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont 
		part, vous êtes donc des enfants illégitimes et non des fils.
 D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés et que 
		nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison 
		nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ? Nos pères 
		nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais 
		Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa 
		sainteté.
 Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de 
		tristesse et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont 
		été ainsi exercés un fruit paisible de justice. Fortifiez donc vos 
		mains languissantes Et vos genoux affaiblis ; et suivez avec vos pieds 
		des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas mais plutôt 
		se raffermisse. » Hébreux
 Nous savons bien que notre vigilance se relâche 
		parfois et que nous n'avons pas encore atteint »l'amour parfait". C'est 
		pourquoi nous reconnaissons que les corrections de Dieu sont justes et 
		nécessaires. Cependant lorsque nous nous jugeons nous-mêmes et 
		confessons nos fautes, Il nous fait la grâce de nous pardonner (1 Jean 
				ch. 1) 
		« Je disais : Si du moins tu voulais me craindre, Avoir égard à la 
		correction, Ta demeure ne serait pas détruite, Tous les châtiments dont 
		je t’ai menacée n’arriveraient pas ; Mais ils se sont hâtés de pervertir 
		toutes leurs actions. » Sophonie 3.7  
				 Le respect  Nous vivons une 
		époque d'irrespect généralisé et cela se ressent jusque dans l'Eglise. 
		C'est le temps dont parle l'apôtre Paul : « Sache que dans les 
		derniers jours surgiront des temps difficiles. Car les gens seront 
		égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, orgueilleux, blasphémateurs, 
		rebelles envers leurs parents, ingrats, sacrilèges, insensibles, 
		implacables, médisants, sans maîtrise de soi, cruels, ennemis du bien, 
		traîtres, emportés, aveuglés par l’orgueil, amis du plaisir plus que de 
		Dieu … » 1 Timothée 3.1-5 Certains veulent s'affranchir de toute 
		autorité, des règles du civisme, de la bonne éducation et en général de 
		toute contrainte. Malheureusement, beaucoup de chrétiens se conforment à 
		la mentalité d'une génération incrédule et rebelle, d'un Monde sans 
		Dieu.  … fanfarons, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles … 
		La 
		crainte de Dieu n’est pas devant leurs yeux ».
 Prenons garde d'être 
		contaminés par la mentalité du Monde. Apprenons plutôt à adopter 
				des sentiments et des comportements respectueux à l'égard de Dieu notre Père 
		céleste, du Seigneur Jésus-Christ notre Sauveur et Seigneur et envers le 
		Saint-Esprit, l'Esprit de Dieu présent en nous. Ayons aussi du respect 
		envers la famille, les conjoints entre eux et la relation parents 
		enfants, dans la société concernant les autorités civiles, dans l'église 
		à l'égard de ceux et celles qui ont des responsabilités.  Par 
		ailleurs, 
		que ce soit dans la société, dans la famille ou dans l'église, ceux à 
		qui nous devons le respect doivent aussi s'en montrer dignes ! Une 
		crainte justifiée La principale raison qui inspire une crainte 
		respectueuse envers Dieu est sa sainteté,  « Si vous invoquez comme 
		Père celui qui est saint, conduisez-vous avec crainte pendant le temps 
		de votre pèlerinage. » 1 Pierre 1.14-16 En lisant les Écritures 
		nous observons que tous les vrais croyants, les prophètes et les hommes 
		de Dieu, auxquels il s'est révélé, étaient habités par un saint respect 
		à son égard car ils avaient fait l'expérience de sa grandeur. Ils le 
		connaissaient et l'honoraient comme le Dieu Très Haut. Dieu est grand 
		et saint. Ce n'est pas parce qu'il nous aime que cela lui enlève la plus 
		petite parcelle de sa sainteté. Lorsque la Bible parle de la gloire de 
		Dieu, il s'agit de sa sainteté. « C’était l’année où le roi Ozias est 
		mort. Un jour, j’ai eu une vision. Le Seigneur était assis sur un siège 
		royal très élevé. Son vêtement remplissait le temple. Des anges de feu 
		se tenaient au–dessus de lui. Ils avaient chacun six ailes : deux ailes 
		pour se cacher le visage, deux ailes pour se couvrir le bas du corps, 
		deux ailes pour voler.Ils criaient l’un à l’autre :
 -Saint, saint, 
		saint le Seigneur de l’Univers ! Sa gloire remplit toute la Terre !
 Leur voix faisait trembler les portes sur leurs gonds, le Temple se 
		remplissait de fumée. Alors j’ai dit :
 -Malheur à moi ! Je 
		suis perdu ! Je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu 
		d’un peuple aux lèvres impures et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de 
		l’Univers !
 Mais l’un des anges brillants a volé vers moi. Il 
		tenait dans sa main un charbon brûlant qu’il avait pris avec des pinces 
		sur l’autel. Il m’a touché la bouche avec ce charbon brûlant et m’a 
		dit :
 -Maintenant que ce charbon a touché tes lèvres, ta faute est 
		enlevée, ton péché est pardonné. » Ésaïe 6.1-7
 Le prophète Ésaïe a eu 
		la révélation de la gloire de Dieu. Il a vu sa gloire (Jean 12.41). Il 
		est remarquable de voir l'attitude des chérubins, ces créatures célestes 
		glorieuses qui entourent le Trône de Dieu : · Deux 
				ailes pour se cacher le visage. Ils ne peuvent supporter l'éclat 
				de la sainteté de l'Éternel; · Deux ailes pour 
				se couvrir le bas du corps; · Deux 
		ailes pour voler, pour servir Dieu; · Leur voix qui crient comme des 
		trompettes la sainteté du Dieu unique, Tout Puissant et Souverain. 
		Nous retrouvons dans d'autres passages de la Bible et notamment dans 
		l'Apocalypse la même attitude de ceux qui entourent ou qui sont devant 
		le Trône de Dieu. « Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes et 
		ils sont pleins d’yeux tout autour et au dedans. Jour et nuit, ils ne 
		cessent de dire : -Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le 
		Tout–Puissant, celui qui était, qui est et qui vient.
 Et, chaque fois 
		que les êtres vivants donnent gloire, honneur et actions de grâces à 
		celui qui est assis sur le Trône, à celui qui vit à tout jamais, les vingt–quatre anciens tombent aux pieds de celui qui est assis sur le 
		Trône, se prosternent devant Celui qui vit à tout jamais et jettent 
		leurs couronnes devant le Trône, en disant :
 -Tu es digne, notre 
		Seigneur, notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance 
		car c’est toi qui as tout créé, c’est par ta volonté que tout était et 
		que tout a été créé ! » Apocalypse 4.8-11
 Lorsque Dieu se révèle, 
		l'être humain prend conscience à la fois de la grandeur du Seigneur et 
		de sa propre petitesse.  La vraie connaissance de Dieu engendre 
		l'humilité, la repentance, l'adoration et la foi. Plus nous entrons dans 
		l'intimité de Dieu, plus nous devenons respectueux de sa sainte et 
		glorieuse présence mais aussi confiants en son amour et sa miséricorde. 
		Puissions-nous grandir dans la connaissance du Dieu très saint, le 
		Seigneur du ciel et de la terre et de son Fils Jésus-Christ, afin que 
		notre adoration ait la même inspiration que les créatures célestes et 
		ceux qui ont eu la révélation de sa gloire. « C'est pourquoi, 
		recevant un Royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en 
		rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec 
		crainte. » Hébreux 12.28 
        
        
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