Cette affirmation répétée dans de nombreux passages bibliques est un
formidable encouragement et un solide soutien pour ceux et celles qui
ressentent profondément le besoin de recevoir le pardon de leurs péchés.
Voyons d'abord en quoi consiste la miséricorde : Le mot français
vient du latin misericordia [de misericors "qui a le cœur (cor) sensible
à la pitié"]). Dans la Bible, le mot miséricorde est souvent
synonyme de compassion. Compatir, ou éprouver de la compassion,
signifie partager la souffrance des autres, ressentir leur douleur au
fond de soi. C'est un sentiment qui atteint l'être émotionnel et
affectif, qui pousse quelqu’un à s’occuper de ceux qui sont dans la
détresse, à ressentir leur souffrance. Le sens du mot est "souffrir
avec". La compassion fait partie des
sentiments de Dieu, de sa nature « L’Éternel est miséricordieux et compatissant, lent à la
colère et riche en bonté. » Psaume 103 Le Seigneur Jésus-Christ, le
Fils unique de Dieu, venu parmi les hommes comme un simple homme, en est
le parfait garant, l'ayant démontré par ses paroles et ses œuvres.
La compassion est l'élément principal qui inspire la miséricorde Dans
l’Ancien Testament, le verbe hébreu "raam", traduit par "miséricorde"
signifie "brûler de pitié ou de tendresse" pour quelqu’un qui se trouve
dans la difficulté, la faiblesse ou la souffrance (Genèse 43.30, 1 Rois
3.26). Dans ce sens, il s’applique à l’amour d’un père envers son
fils (Jérémie 31.20), à celui d’une mère envers son enfant (Esaïe 49.15),
ou d’un homme envers sa bien-aimée (Ésaîe 54.7). La miséricorde
c’est l’amour accordé gratuitement sans aucune condition ni obligation
préalable (Psaume 79.8-9). L'Ancien Testament relate combien souvent
le peuple d'Israël a été l'objet de la miséricorde de Dieu ! Il n’oublie
pas l’alliance qu’il a faite avec son peuple et il reste miséricordieux,
même si ce dernier se montre oublieux et retombe constamment dans les
mêmes fautes. Dans le psaume 136, le psalmiste répète à chacun des
36 versets que la miséricorde de l'Éternel dure à toujours et il exhorte
à le louez particulièrement à ce sujet ! La miséricorde de Dieu est
liée à son amour inébranlable (Hesed), elle est la preuve de la fidélité
de Dieu et de sa grâce inépuisable. C’est à cause de la miséricorde
de Dieu et de sa longanimité que les pécheurs qui se repentent et
confessent à Dieu leur péchés peuvent constamment trouver grâce auprès
de Lui. (70 fois 7 fois, comme le dit Jésus). Enfin, il convient de
noter que la miséricorde de Dieu n’est pas simplement un sentiment ;
elle se manifeste toujours par son intervention pour secourir et
délivrer ! Quand Dieu fait miséricorde, il agit (Luc 1.54,72). Dans
le Nouveau Testament qui prolonge et confirme en Jésus, la miséricorde
divine, différents mots expriment le sens d'une miséricorde
compatissante : : eleos : pitié et splagchna : entrailles (de
miséricorde), avoir des sentiments maternels pour quelqu’un, et enfin
charis, grâce. La naissance de
Jésus se situe dans le cadre de la miséricorde de Dieu « Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète
du Très-Haut ; car tu marcheras devant la Face du Seigneur, pour
préparer ses voies, afin de donner à son peuple la connaissance du salut
par le pardon de ses péchés, grâce aux entrailles de la miséricorde de
notre Dieu, en vertu de laquelle le soleil levant nous a visités d’en
haut, pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans
l’ombre de la mort, pour diriger nos pas dans le chemin de la paix. »
Luc 1.76 Jésus fut toujours confronté à aux malheureux qui faisaient
appel à sa miséricorde et à sa bonté. L’expression "il fut ému de
compassion" caractérise son ministère, lorsqu'il accueille les pécheurs
et tous ceux qui ont besoin de son secours. Dans l’Ancien Testament,
l’amour de Dieu était centré sur le peuple de l’alliance, c’est-à-dire
Israël. Mais, en Jésus-Christ la miséricorde divine s’étend à tous les
peuples. « Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a
atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la
justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. » Romains 5.18
« Parce qu’il est riche en miséricorde, Dieu a rendu à la vie avec
le Christ ceux qui étaient morts par leurs fautes. » Éphésiens 2.4
Alors, puisque nous avons obtenu miséricorde de la part de Dieu en
Jésus-Christ, nous devons aussi être miséricordieux envers les autres
(Luc 6.36). Dans la parabole de Luc 10.25-37, le bon Samaritain fit
preuve de compassion et fut cité en exemple par Jésus alors qu’il
discutait avec un docteur de la Loi. Dans Luc 16.19-25, l’homme
riche en proie aux tourments cria à Abraham pour demander miséricorde
mais il ne fut pas exaucé car il n’avait lui-même pas eu compassion de
Lazare. Les chefs religieux juifs manquèrent à ce devoir
fondamental. A cause de leur légalisme implacable, Jésus leur dit
d’aller apprendre ce que signifie "Je prends plaisir à la
miséricorde et non aux sacrifices". Osée 6.6 Comme ils ne voulaient
pas l’entendre, ils restèrent intolérants, c’est pourquoi Jésus les
condamne sévèrement : "Malheur à vous parce que vous payez la dîme
de la menthe, de l’aneth et du cumin et que vous laissez ce qu’il y a de
plus important dans la Loi : le droit, la miséricorde et la fidélité".
Matthieu 23.23 Enfin, la miséricorde apparaît comme une grâce qui
procure la joie à celui qui l'exerce. "Que celui qui pratique la
miséricorde le fasse avec joie". Romains 12.8 Tous les croyants sont
appelés à "se revêtir d’entrailles de miséricorde" (Colossiens 3.12)
c’est-à-dire à manifester les sentiments de leur cœur :
"Bienheureux
les miséricordieux". Matthieu 5.7 Dans la communauté chrétienne,
certains membres possèdent le don de se mettre à la place des
laissés-pour-compte : malades, infirmes, vieillards, déprimés, anxieux,
handicapés mentaux, veuves, orphelins... Ces personnes sont comme
attirées par ceux dont les autres se détournent et se sentent poussées à
s’occuper d’eux, à leur témoigner l’amour dont le Seigneur remplit leur
cœur. Prenons exemples sur elles.

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