Le
chrétien et la sexualité
Entre un monde qui a perdu ses
repères
et un
enseignement pas toujours très clair dans les églises, le
chrétien a bien du mal à trouver la réponse à ses
questions dans ce domaine.
Le monde dit "tout est permis"
et nous citons : l'adultère, la sexualité hors mariage,
l'homosexualité, la pornographie, la sodomie, l'échangisme et
certains encore plus pervers vont jusqu'à la pratique de la
pédophilie.
Le monde est dans la situation des habitants de
Sodome et Gomorrhe. Le jugement de Dieu n'est pas loin de
l'atteindre.
L'Église ne donne pas toujours un
enseignement précis au sujet de la sexualité des
chrétiens, beaucoup de choses autrefois interdites trouvent
aujourd'hui place au sein de certaines églises, comme le
concubinage et les relations sexuelles des jeunes avant le
mariage.
Aussi, malgré la sensibilité du sujet,
à cause de nombreux tabous et préjugés religieux, je vais
m'efforcer à l'aide des Écritures d'une part, mais aussi de
l'apport d'ouvrages déjà parus et d'expériences diverses, de
donner un éclairage spirituel afin d'apaiser les craintes de
beaucoup en leur apportant la sérénité nécessaire pour vivre
leur sexualité de chrétiens convenablement, sous le regard de
Dieu.
Au cours de nombreux entretiens, je me
suis rendu compte qu'il existe, chez beaucoup de frères et sœurs,
un malaise au sujet de la sexualité, pouvant aller jusqu'à la
souffrance due à une culpabilité souvent infondée. Un grand
flou et beaucoup de confusion règnent dans les esprits.
Déjà nous pouvons affirmer que
notre passé religieux, dans les pays à dominance
catholique, a une grande part dans nos sentiments de
malaise et de culpabilité. D'autant plus que d'un autre
côté, le monde est lancé dans une recherche débridée
du plaisir sexuel, à tout prix.
Le chrétien vit alors un
conflit permanent entre son désir de plaire à Dieu et
celui de vivre une vie sexuelle normale… Encore faut
savoir qu'elle est la normalité dans ce domaine.
Essayons donc d'y voir plus clair et
d'acquérir les éléments qui nous permettront de trouver
l'équilibre et la sérénité.
Il est clair que dès le commencement la
sexualité a fait partie de la nature humaine et nous savons que
Dieu a attaché le plaisir à l'acte sexuel.
Il est vrai aussi, que la sexualité se
pratiquait sans aucune notion de mal ou d'impureté. Elle
faisait partie de la vie comme le manger et le boire et les
autre besoins de l'être humain.
Les notions d'impureté, de
culpabilité, sont venues après la chute d'Adam et d'Ève.
Puis :
Le péché est entré dans le monde et
tout est devenu différent : les pensées, les sentiments, les
comportements, etc. ont été dénaturés et souillés par le
péché.
La sexualité est devenue également différente. La
nudité elle même était gênante.
Petit à petit le cœur des hommes s'est
rempli de pensées et de désirs mauvais, allant jusqu'à se
détourner de la voie naturelle de l'homme et de la femme.
La version de la Bible en Français
Courant, utilise le mot "dévoyé".
Nous avons dans l'épître aux Romains
l'explication de l'expression "corrompre sa voie" :
-
"Leurs femmes ont
changé l’usage naturel en celui qui est contre nature; et
de même les hommes, abandonnant l’usage naturel de la
femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour
les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes,
et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur
égarement." Rom.
Nous savons qu'il s'agit ici de
l'homosexualité, qui est une déviation de la voie normale de
Dieu pour l'homme est la femme.
Dieu a défini la sexualité des être
humains dans cette parole :
La première relation sexuelle
d'Adam et Ève est relatée dans une phrase très courte:
La Bible Segond emploie une expression
que nous retrouvons à chaque fois qu'il s'agit des relations
sexuelle, c'est le verbe "connaître" :
Il faut souligner que l'expression en
usage aujourd'hui dans le monde : faire l'amour, n'est pas
employée dans la Bible.
Cette expression dévoie le sens du mot
"amour" qui désigne des relations beaucoup plus
nobles entre Dieu et les hommes et entre les êtres humains.
Le mot grec "agapê"
désigne l'amour dans le sens noble.
Il caractérise l’amour de Dieu
qui donne et qui se donne (Jean 3.16; Romains 5.8) et celui qui en découle pour nous
(Matthieu 22.39) en aimant même nos ennemis (Mt 5.44). C'est un sentiment dont la
définition est le don de soi (Jean 3.16).
Le terme qui convient pour
décrire l'acte sexuel serait plutôt "éros"
qui caractérise l'aspect passionnel du désir et de la
convoitise, la satisfaction du plaisir charnel. Il y a un autre mot qui désigne
les sentiments d'amitié très forts : c'est "philéo".
Lorsque nous parlons de la sexualité,
il faut en distinguer plusieurs formes :
-
La sexualité de chaque être
humain, c'est-à-dire les désirs sexuels qui font partie de
notre nature, au même titre que le besoin de manger et de
boire, mais bien sûr moins impératifs.
-
La sexualité du couple "mari
et femme" dans le cadre du mariage.
-
La sexualité des hommes et des
femmes entre eux hors des liens du mariage.
-
La sexualité des homosexuels, une
déviance des voies naturelles, condamnée par Dieu.
La sexualité individuelle
Dès son plus jeune âge l'être humain
ressent le désir sexuel, qu'il ne sait pas encore définir.
Puis à la puberté, le corps se transforme et ses désirs se
précisent.
Soit accidentellement, soit
intentionnellement, le jeune homme ou la jeune fille vont
découvrir que l'excitation des organes génitaux procure un
plaisir qu'ils vont rechercher par la masturbation.
La masturbation
Le mot en lui-même génère un malaise,
tant il est vrai que ce sujet traîne derrière lui un très
mauvaise réputation dans nos milieux judéo-chrétiens et on
lui a faussement attribué toutes sortes de méfaits : surdité,
cécité, abêtissement, impuissance et j'en passe. Il est
scientifiquement prouvé que cela est erroné.
On a cité, également à tort,
l'exemple de Onan, qui pour ne pas donner de postérité à sa
belle-sœur se souillait à terre et que l'Éternel fit mourir.
Ce qu’il faisait déplut à l’Éternel,
qui le fit aussi mourir. Genèse 38.9/10
Ce texte mérite une explication :
Premièrement, Onan ne se masturbait
pas, mais utilisait un moyen bien connu pour ne pas mettre sa
belle sœur enceinte : il se retirait au moment de l'éjaculation,
selon l'expression "se souillait à terre" Genèse
38.9.
Deuxièmement ce qui a déplu à Dieu,
c'est son refus d'obéir à la loi divine qui ordonnait à un
homme dont le frère mourrait de lui assurer une postérité, en
allant vers la femme du défunt. Or Onan agissait ainsi parce
qu'il savait que cette postérité ne serait pas à lui et que
l'héritage de son frère ne lui reviendrait pas.
On a aussi dit que la masturbation
était une souillure selon la loi de Moïse, en citant le texte
de Deutéronome 23:10 :
-
S’il y a chez toi un homme qui
ne soit pas pur, par suite d’un accident nocturne, il
sortira du camp, et n’entrera point dans le camp.
-
Lorsqu’il
arrivera à un homme d’avoir un épanchement séminal, il
baignera tout son corps dans l’eau et sera impur jusqu’au
soir. Lévitique 15:16
Nous avons bien compris qu'il s'agit là
des choses que la loi de Moïse considérait comme souillées,
au même titre que lorsqu'une femme avait son cycle menstruel ou
que l'on touchait une chose considérée comme impure selon la
loi.
La masturbation a été condamnée par
les lois religieuses, au même titre que les relations sexuelles des couples
mariés en dehors de la recherche de la procréation. Mari et femme ne devaient pas avoir de rapports sexuels si
ce n'est dans l'intention d'avoir des enfants et la semence d'un
homme ne devait pas être répandue en dehors de cet impératif.
C'est à cause de toutes ces
interdictions établies au nom de la morale ou des interdits
religieux, que la masturbation produit chez ceux qui la
pratiquent un sentiment de culpabilité.
Mais qu'en est-il réellement ?
A ma connaissance, le terme et l'acte ne
sont cités nulle part dans la Bible, quoique nous
savons que la pratique de la masturbation a toujours existé.
Il
est donc difficile de s'appuyer sur des textes précis des
Écritures, pour en juger en bien ou en mal.
Il faut plutôt se
placer dans le contexte général de la Parole de Dieu,
concernant ce qui est pur ou impur, convenable ou inconvenable,
se rappelant aussi les instructions de l'Écriture au sujet de
la maîtrise des désirs charnels.
Tout d'abord, la masturbation est
provoquée par plusieurs éléments qui suscitent le désir
sexuel :
-
Un désir naturel mécanique. On
connaît le phénomène de l'érection matinale chez
l'homme, qui est le résultat d'un afflux de testostérone,
produit par les testicules. Chez la femme ce désir naturel
est l'effet de secrétions hormonales.
-
Des rêves érotiques qui, s'ils ne
trouvent pas en eux-mêmes leur conclusion, suscitent la
masturbation.
-
Des images ou des scènes qui
produisent un état d'excitation.
-
Les fantasmes, produits de
l'imagination qui met en scène dans la pensée des
situations érotiques. Cela fait partie de ces pensées, qui
si elles focalisent sur une autre personne que son conjoint
sont traitées d'adultère par Jésus. Matthieu 7.28
-
Des comportements ou des attitudes
qui provoquent le désir.
Il est évident que certaines de ces
situations font partie de ce que la Bible appelle "les
convoitises charnelles" ou "les mauvais désirs",
l'intempérance, l'incontinence...
Nous devons nous garder de l'impureté,
qui prend naissance dans notre propre cœur dont parlent Jésus
et les apôtres dans leurs épîtres.
-
"Car c’est du
dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les
mauvaises pensées, les adultères, les impudicités". Marc 7:21
-
"Or les œuvres
de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté,
la dissolution,..." Galates 5:19
Il y a deux formes d'impureté :
-
Les impuretés mentales qui se
produisent dans nos pensées. Les images mentales, des
scènes érotiques que nous construisons en pensées,
les fantasmes.
-
Les impuretés physiques, les
relations sexuelles en dehors du mariage,
l'homosexualité et autres pratiques abominables
mentionnées dans la Bible. Lévitique 18.22/25.
Par les
Écritures nous
pouvons comprendre que nous devons nous purifier des péchés en
pensées, en sentiments, mais aussi des actes physiques
répréhensibles.
-
"approchons-nous avec
un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs
purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps
lavé d’une eau pure". Hébreux 10:22,
-
Ayant donc de
telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute
souillure de la chair et de l’esprit, en achevant
notre sanctification dans la crainte de Dieu. 2 Corinthiens 7:1
Les souillures de la chair et de
l'esprit, ce sont les péchés de toute nature qui salissent
notre cœur et notre corps. Cela va des mauvaises pensées, des
mauvais sentiments, à nos comportements et à nos actes
mauvais.
Pour revenir à la sexualité, il ne
faut donc pas cultiver dans nos pensées des scènes coupables :
convoitises d'une femme ou d'un homme (Matthieu 5.27) , images, scènes érotiques (fantasmes).
-
"Ce
que Dieu veut, c’est votre sanctification; c’est que
vous vous absteniez de l’impudicité; c’est que chacun
de vous sache posséder son corps dans la sainteté et l’honnêteté,
sans vous livrer à une convoitise passionnée, comme font
les païens qui ne connaissent pas Dieu…4.7 Car Dieu ne
nous a pas appelés à l’impureté, mais à la
sanctification. Celui donc qui rejette ces préceptes ne
rejette pas un homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son
Saint-Esprit." 1 Thessaloniciens 4.3
Notre
corps est le temple du Saint-Esprit.
L'apôtre Paul parle dans ce texte des
relations sexuelles coupables qu'il appelle
"l'impudicité".
-
"le
corps n’est pas pour l’impudicité. Il est pour le
Seigneur, et le Seigneur pour le corps." 1 Corinthiens 6. 13
-
"Ne savez-vous pas
que vos corps sont des membres de Christ? Prendrai-je donc
les membres de Christ, pour en faire les membres d’une
prostituée ? Loin de là! Ne savez-vous pas que celui qui s’attache
à la prostituée est un seul corps avec elle? Car, est-il
dit, les deux deviendront une seule chair. Mais celui qui s’attache
au Seigneur est avec lui un seul esprit." 6.15
-
"Fuyez l’impudicité. Quelque
autre péché qu’un homme commette, ce péché est hors du
corps; mais celui qui se livre à l’impudicité pèche
contre son propre corps."
L'impudicité
Voici un commentaire du dictionnaire
biblique "Emmaüs", concernant l'impudicité aussi
exprimée par "la débauche" :
Le mot débauche traduit toute une
série de dérèglements, surtout sur le plan sexuel, exprimés
en hébreu. par zanah et en grec par une variété de termes:
-
porneia est le terme général
englobant ce que l’on traduit généralement par
impudicité ou impureté, mais aussi la fornication
(relation sexuelle entre personnes non mariées), l’infidélité
conjugale et la prostitution.
-
aselgeia: dévergondage, orgie,
débauche;
-
akatharsia: impureté;
-
asôtia: inconduite, corruption,
Luc.
15.13; Eph. 5.18
-
akrasia: intempérance,
incontinence, 2 Tim.
3.3
-
truphê: volupté;
-
malakos: dépravé;
-
kraipalê: débauche, crapulerie;
-
koitai: "lits", luxure,
Rom. 13.13
-
arsenokotai: pédérastes,
homosexuels, Rom. 1.26-27; 1 Cor. 6.9; 1 Tim.
1.10
-
ataktos: qui vit dans le
dérèglement, 1 Thess. 5.14; 2 Thess. 3.6, 7,
11
-
philedonoi: "amis des
plaisirs", 2 Tim.
3.4.
La
débauche est le résultat d’un manque de maîtrise de soi et
de discipline. C’est une vie dissipée.
Dans Jude 7, le mot débauche est
exprimé en grec par une expression. très forte s’appliquant
à la prostitution.
Mais la débauche ne désigne pas
seulement le dérèglement sexuel, elle englobe aussi l’excès
de boisson, de table, etc. : Marc 7.22; Romain 13.13; 2Co 12.21; Ga 5.19; Ephésiens 4.19; 5.18 -
1Pierre 4.3; 2Pi 2.18.
La débauche est une idolâtrie, car
elle place la jouissance sensuelle au-dessus de Dieu : Apocalypse 14.8; 17.2; 18.3.
Elle a sa source dans la convoitise de
la chair et représente une révolte contre Dieu, qui a créé
notre corps pour sa gloire.
Les croyants doivent se garder de
retourner dans la débauche du passé et, dans l’Église, les
anciens doivent se préserver de la débauche : Tit 1.6-7 (fin de citation).
Ce long texte explique
parfaitement le sujet que nous abordons, en particulier
l'impudicité ou l'inconduite ou encore la fornication qui
est le fait d'avoir des relations sexuelles en dehors du
mariage.
Maintenant, voyons la sexualité
dans le couple chrétien (ce qui est valable aussi pour
tous les couples chrétiens ou non).
La sexualité du couple marié doit être
l'expression de l'amour.
L'amour conjugal exprime toute sa
grandeur et sa noblesse dans l'exemple sans égal de
l'amour du Christ pour son Église : Éphésiens 5.
C'est cet amour qui va définir
l'épanouissement du mariage dans tous ses éléments,
donc aussi celui le la sexualité du couple.
Extrait de l'étude "le couple
chrétien" : La relation sentimentale:
L’amour, c’est quoi ? l’attirance
physique, le coup de foudre ? Nous savons bien que l'amour vrai
est un sentiment profond et durable, qui ne se limite pas à la
relation physique, mais qui implique tout l'être : aimer de
tout son cœur, de toute sa force, de toute son âme, de toute
sa pensée, est également applicable pour l'amour du couple
chrétien.
C'est cet amour, défini en 1
Corinthiens 13, qui est fort comme la mort (Cantique des cant. 8.6).
Les
fiançailles :
Elles sont un temps de préparation, une
approche progressive pour se mieux connaître. Mais aussi un
temps de vigilance et de maîtrise de soi, afin d'éviter les
pièges de la sexualité facile .
Un jeune homme et une jeune
fille qui se fiançaient ne se connaissaient qu'après que le
mariage eût été célébré. Es.62.5 - C'était une loi en
Israël. Deut.22.20 – C'est une règle morale normale parmi la
plupart des peuples, à plus forte raison pour les chrétiens. 1 Thes.4.3/5.
Les
relations sexuelles avant le mariage ou hors mariage ?
C'est de l'inconduite, la fornication
est le terme employé par les Écritures. Même si ce
comportement est à la mode dans le monde, que chacun se
conserve pur, c'est l'invitation de la Parole de Dieu.
Le
concubinage…
Les situations de concubinage dans la
Bible ont engendré bien des problèmes et même s'il a été le
fait d'hommes de foi , nous savons que le projet de Dieu pour
l'être humain est le mariage dans la fidélité à l'époux ou
à l'épouse. Il est écrit :"Que chacun ait sa femme et
que chaque femme ait son mari".
Nous l'avons dit et vu dans les Écritures
: Le couple chrétien est un couple marié : 1 Cor. 7.2. (Voir l'étude "Le chrétien et sa famille : le mariage, le
couple chrétien")
Les relations dans le couple chrétien
En ce qui concerne la relation affective
et amoureuse du couple, la sexualité, la contraception,
quelques lectures bibliques nous apprendront :
< Que le mariage soit honoré de
tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu
jugera les impudiques et les adultères> Hébreux 13:4
-
l’amour< Éphésiens 5. 22 à
33 >
-
La sagesse< 1 Corinthiens 7>
-
L’harmonie< 1 Corinthiens 11…La
place de chacun dans l’ordre créateur divin>.
Nous l’avons déjà dit : La
sexualité n’est pas une invention humaine. Elle fait
partie de l’ensemble des facultés que Dieu a données
au couple qu’il a créé : " Dieu les créa mâle
et femelle " (Littéralement dans le texte)
-
"Que
le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit, et que la
femme agisse de même envers son mari. La femme n'a
pas autorité sur son propre corps, mais c'est le
mari; et pareillement, le mari n'a pas autorité sur
son propre corps, mais c'est la femme. Ne vous privez
point l'un de l'autre, si ce n'est d'un commun accord
pour un temps, afin de vaquer à la prière; puis
retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente
par votre incontinence." 1 Corinthiens 7. 3
Les problèmes rencontrés dans les
relations sexuelles du couple relèvent souvent d’une
difficulté relationnelle : communication inexistante, on ne se
parle pas ou peu, incompréhension, méconnaissance du conjoint,
tabous culturel ou religieux, inhibitions, blocages
psychologiques, absence ou manque de tendresse, égoïsme dans
la recherche de son plaisir ou de ses satisfactions
personnelles, peurs, craintes…parfois problèmes de santé,
fatigue, surmenage professionnel.
Un autre problème ou plutôt des
questions souvent sans réponse satisfaisante de la sexualité
du couple chrétien, relèvent de la pratique des relations
sexuelles, ce qui est bien ou mal, permis ou pas.
J'emprunte ici quelques lignes de
l'excellent livre du pasteur Richard Foster : L'argent, la
sexualité et le pouvoir.
Célébration
dans la chambre à coucher :
Très franchement la sexualité dans le
cadre du mariage devrait être une expérience voluptueuse.
C'est un don qu'il faut célébrer, un don excellent à bien des
égard. Nous participons à la fête dont parle le Cantiques des
cantiques :
-
"J’entre dans mon jardin,
ma sœur, ma fiancée; Je cueille ma myrrhe avec mes
aromates, Je mange mon rayon de miel avec mon miel, Je bois
mon vin avec mon lait… -Mangez, amis, buvez, enivrez-vous
d’amour! –" (5.1)
C'est avec joie que nous répondons au
conseil du livre des Proverbes :
Ceux qui s'efforcent de limiter la
sexualité à la seule procréation ne tiennent pas compte
de l'enseignement biblique.
L'Écriture célèbre avec
enthousiasme la sexualité dans le cadre des liens du
mariage.
La fréquence des rapports sexuels
et la variété des "techniques" sexuelles ne
constituent pas des questions d'ordre moral, à
l'exception de la considération que l'on doit avoir l'un
pour l'autre.
Autrement dit, les couples mariés sont
libres, dans le Seigneur, de faire tout ce qui apporte une
satisfaction mutuelle et contribue au bien de la relation…
…Les croyants sont libres, à
l'intérieur du mariage, d'explorer les domaines sexuels de la
tendresse et du plaisir qui peuvent les conduire dans des
expériences plus profondes de l'amour.
Cependant j'aimerais faire un
commentaire au sujet des rythmes mutuels de notre sexualité.
Le rapport sexuel n'est pas une chose
qui va de soi. Dans ce domaine, tout n'est pas réglé dès
l'instant où l'on est marié. Ce rapport a besoin d'entretien,
de tendresse, de formation, d'éducation et de bien autres
choses. Quand deux personnes entrent dans l'intimité sexuelle,
il doit y avoir de profonds échanges émotionnels, spirituels
et physiques.
Les hommes et les femmes réagissent de
manière différente dans l'expression sexuelle et nous avons
tout intérêt à mieux apprendre qu'elles sont ces
différences.
Les experts nous disent que, dans le
domaine de la sexualité, les femmes réagissent davantage que
les hommes en termes de relation personnelle, de sollicitude, de
partage.
Cependant, ma responsabilité, devant
Dieu, est d'apprendre à connaître les rythmes propre à ma
femme. Quelle fréquence, quelle intensité, quelle lenteur,
quelle rapidité, quelle source de plaisir, quelles sources de
vexation autant de questions qui, avec beaucoup d'autres,
forment le vocabulaire de l'amour.
Je dois apprendre à lire le
langage de son cœur et de son âme, et elle doit apprendre à
lire le mien.
Fin de citation
Dans ce que nous venons de voir,
il apparaît que dans tous les domaines de la sexualité, pour
un chrétien, "la maîtrise de soi" est l'élément
clé.
"La
maîtrise de soi" est le fruit de l'Esprit (Galates
5.22)
C'est la vertu de celui qui sait garder
ses désirs, en particulier ses appétits sensuels sous le
contrôle de sa volonté !
Comme une ville
forcée et sans murailles, ainsi est l’homme qui n’est
pas maître de lui-même. Proverbes 25:28
Une personne sans maîtrise d’elle-même
(littéralement : sans retenue pour son esprit) est sans
défense, toujours sujette aux attaques et aux défaites.
La maîtrise de soi n’est pas une
chose naturelle qui va de soi. Elle demande des efforts (2
Pierre 1.5/7) et surtout l'aide de Dieu qui la produit en
nous par son Saint-Esprit : Galates
5.23; 2Ti 1.7.
La force de maîtriser notre nature
charnelle dans ses appétits, ses désirs excessifs et ses
convoitises, est le fruit de l'Esprit
Le chrétien doit vivre comme l’athlète
qui exerce une discipline sur lui-même. 1Co 9.25-27
L'apôtre Paul confie qu'il traite
durement son corps et le tient assujetti, de peur d’être
lui-même rejeté, après avoir prêché aux autres. 1
Corinthiens 9:27 - Il maîtrisait les désirs de son corps.
La
maîtrise de nos désirs, même les plus légitimes, réside
dans une vie spirituelle réelle et équilibrée.
Pour exercer une discipline de vie, qui
permette de concilier notre sexualité avec la pensée de Dieu,
il faut de la force.
Notre volonté à elle seule ne suffit
pas. Jésus dit : "l'esprit est bien disposé, mais la
chair est faible."
La
maîtrise de soi est l'élément essentiel qui nous permettra de
mettre en harmonie notre vie spirituelle et notre vie naturelle.
La maîtrise de soi, "fruit de
l'Esprit", est la force qui nous permet de maîtriser
et contrôler tous les éléments de notre vie naturelle.
Cette force nous la trouvons dans le
Seigneur :
-
Éphésiens 3 : "afin
qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être
puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme
intérieur."
-
Éphésiens 6:10 : "Au
reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa
force toute-puissante."
-
Colossiens 1:11:
"fortifiés à tous égards par sa puissance
glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec
joie persévérants et patients."
-
"Le Dieu de
toute grâce, qui vous a appelés en Jésus-Christ à sa
gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de
temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous
fortifiera, vous rendra inébranlables." 1 Pierre 5:10
Nous chantons parfois "La force est
en Christ", mais en face de nos problèmes nous
fléchissons. Il ne s'agit pas de crier ou de chanter "la
force est en Christ", ce n'est pas un slogan, c'est un
appel à venir à LUI chercher la force qu'il communique par son
Esprit, afin qu'au moment où cette force nous est nécessaire
nous la trouvions en nous.
Une des sources principale de notre
force physique, c'est la nourriture. Nous mangeons plusieurs fois
par jour, en principe trois fois : le matin, le midi et le soir.
Lorsque nous manquons un de ces rendez vous, nous sentons que
nous faiblissons.
Il faut renouveler régulièrement nos repas
afin d'entretenir notre force physique. Une nourriture saine,
appropriée, et prise sans excès, est nécessaire à notre
bonne santé.
Il y a des chrétiens qui vivent
spirituellement sans s'alimenter. Ils n'ont pas une communion
quotidienne avec le Seigneur, ils prient peu, ils ne lisent par
régulièrement la Bible, ils ne fréquentent pas suffisamment
les assemblées de l'église, alors ils sont sans forces devant
les tentations, leurs passions, les convoitises et les mauvais
désirs. Ils ne peuvent ni résister, ni repousser le mal.
David disait que Dieu dressait une table
devant lui, afin qu'il puisse faire face à ses ennemis. C'est
à dire qu'il devait se fortifier en se nourrissant pour
affronter ses ennemis.
David priait et méditait la Parole de
Dieu régulièrement :
Le soir, le matin, et à midi, je soupire et
je gémis, Et il entendra ma voix. Psaumes 55:17
Il priait dès le matin, et aussi le
soir et parfois la nuit et il méditait la Parole de Dieu pour
nourrir son âme :
|
-
Psaumes 5:3 "Éternel!
le matin tu entends ma voix; Le matin je me
tourne vers toi, et je regarde."
-
Psaumes 119:62 "Au
milieu de la nuit je me lève pour te louer, A
cause des jugements de ta justice."
-
Psaumes 119:147 "Je
devance l’aurore et je crie; J’espère en tes
promesses."
-
Psaumes 119:148 "Je
devance les veilles et j’ouvre les yeux, Pour
méditer ta parole."
-
Il dit aussi : "Je
suis dans la joie quand on me dit "Allons à la
maison de l'Éternel."
|
Alors, il pouvait dire à Dieu :
"Tu
me donnes la force du buffle; Je suis arrosé avec une huile
fraîche. Psaumes
92:10 –
Sa force venait du SAINT ESPRIT."
Daniel priait trois fois par jour
(Daniel 6.10), aussi souvent qu'il mangeait. Et il lisait les
Écritures. Daniel 9.2 . Il se nourrissait de la communion et de
la parole du Seigneur.
Voyez vous, il ne s'agit pas de quelque
chose de magique : le prédicateur va prier pour moi, il va
chasser les démons de l’impudicité, l’impureté, la
dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les
querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les
divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de
table.
Ces
choses là sont les oeuvres de la chair. Galates
5.19
Le comportement d'aller chercher la
prière d'un puissant prédicateur pour régler nos problèmes
charnels, en négligeant l'effort personnel de rechercher la
force du Seigneur, c'est de la paresse. Nous n'avons pas le
courage de nous y atteler nous-mêmes.
Nous
devons nous engager dans ce combat :
-
par la volonté d'être victorieux, en comptant sur la force du
Seigneur. Une décision claire et ferme. Esaïe 26:3 A celui
qui est ferme dans ses sentiments Tu assures la paix, la paix,
Parce qu’il se confie en toi.
-
par la prière pour demander au Seigneur sa force et son
secours. Nous avons ses promesses. Hébreux 2.18 – Hébreux
4.15
-
par la lecture personnelle de la Parole de Dieu, la nourriture de l'âme qui fortifie
-
par la vie de l'église, où s'exercent les ministères et
les dons du Saint-Esprit, que Dieu a donnés pour
l'édification et le perfectionnement des enfants de Dieu
-
par la persévérance dans ces choses.
"Nous donc
aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande
nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui
nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance
dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur
Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de
la joie qui lui était réservée, a souffert la croix,
méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du
trône de Dieu. Considérez,
en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle
opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous
lassiez point, l’âme découragée. Vous n’avez pas encore
résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché. Hébreux
12.11
Alors,
comme David nous pourrons louer Dieu :
"Tu me donnes la force du buffle; Je
suis arrosé avec une huile fraîche." (Psaumes
92:10).
Pour conclure, nous disons que notre
sexualité, comme tous les autres domaines de notre vie d'hommes
et de femmes, n'est pas laissée à notre bon vouloir, ni
calquée sur les conceptions et habitudes du monde.
Elle est
régie par la Parole de Dieu, spirituellement comprise et vécue
avec la maîtrise que produit l'Esprit Saint.
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