Introduction

C'est en réfléchissant à la situation du Monde que j'ai pensé à ce qui était au commencement de la première création et ce qui sera lors de la seconde. Comment se déroulait la vie du premier couple de l'Humanité ? La Bible ne donne pas de détails. Ils géraient le Monde que Dieu leur avait confié, ayant autorité sur les animaux et la responsabilité de prendre soin du lieu dans lequel ils vivaient.

« L’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder. » Genèse 2.¹⁵

« L’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l’homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l’homme. » Genèse 2.¹⁹

Adam et Ève avaient également une relation de couple naturelle. Enfin ils vivaient dans la communion parfaite avec Dieu, le péché n'existant pas. Le soir, après les activités de la journée, Dieu venait s'entretenir avec eux (Genèse 1.⁸).

Ils se nourrissaient du fruit des Arbres et des plantes qui poussaient dans le jardin dont ils prenaient soin. Il y avait au milieu du jardin deux Arbres dont le fruit avaient la particularité de produire la Vie ou la Mort. Le fruit de l'Arbre de vie permettait de vivre éternellement, tandis que le fruit de l'Arbre de la conscience du bien produisait la Mort. Adam et Ève vivaient dans un Monde parfait que Dieu avait créé pour eux. Tout y était bon, le mal en était exclu. Les mauvais sentiments, les mauvais désirs, les maladies, la souffrance et la mort n'existaient pas dans ce "paradis".

En cédant aux insinuations et à la suggestion du Diable, Adam et Ève sont entrés dans une situation qu'ils n'étaient plus capables de maitriser. La honte de leur corps, la peur de Dieu et le rejet des responsabilités sur l'autre ont envahi leur cœur. Satan a réussi à casser leur confiance en Dieu et entre eux (Genèse 3.^7,10).

L'apôtre Paul, écrivant au sujet du comportement d'Adam et Ève, dit que

"... le péché est entré dans le Monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché,… » Romains 5.¹²

Il ajoute qu'il s'agit d'une transgression (verset 14).

Si certains banalisent la gravité du péché, en le qualifiant d'erreur, ou "de manquer la cible", sa définition biblique est beaucoup plus précise :

« Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi. » 1 Jean 3.⁴

Afin que sa relation avec ses créatures soit harmonieuse Dieu établit des règles, des lois, comme dans une alliance ou les deux parties se doivent d'être fidèles. La transgression des lois divines s'appelle le péché qui sépare de Dieu qui est la source de la vie.

Libre choix

Les créatures célestes et les êtres humains ont la possibilité de choisir et de décider de leur propre volonté la nature de leur relation avec Dieu, soit demeurer dans une réelle association avec Lui, soit prendre leur indépendance à son égard. Ni les hommes, ni les anges, ni aucune créature céleste, ne sont des robots inconditionnellement placés sous le contrôle dominateur du Créateur. C'est le dilemme de Dieu : créer des êtres libres ou non ! Et pour ses créatures il y a toujours un choix et une décision à prendre dont elles assument la responsabilité.

Ainsi Adam et Ève avaient aussi un choix. Cela fait partie de la sagesse infinie et mystérieuse de Dieu le créateur. Sa volonté est que ceux qui croient en lui pour l'adorer, l'aimer et le servir, le fassent librement. Aussi il accorde toujours la possibilité du choix et de la décision.

Pour Adam et Ève, il s'agissait d'avoir confiance en Dieu leur Créateur en se conformant à sa Parole :

« L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les Arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’Arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. » Genèse 2.¹⁶

Pour les Israélites L'Éternel avait conclu avec eux une alliance qui consistait à mettre en pratique la Loi donnée par Moïse. C'était la condition pour la bénédiction divine.

« Si tu obéis à la voix de l’Éternel, ton Dieu, en observant et en mettant en pratique tous ses commandements que Je te prescris aujourd’hui, l’Éternel, ton Dieu, te donnera la supériorité sur toutes les nations de la Terre. Voici toutes les bénédictions qui se répandront sur toi et qui seront ton partage, lorsque tu obéiras à la voix de l’Éternel, ton Dieu ... » Deutéronome 28.¹

« Mais si tu n’obéis point à la voix de l’Éternel, ton Dieu, si tu n’observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses lois que je te prescris aujourd’hui, voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui seront ton partage ... » Deutéronome 28.¹⁵

Depuis la venue et le sacrifice du Seigneur Jésus-Christ, le choix consiste soit à croire en Lui et accepter ses enseignements, soit à l'ignorer ou le rejeter. Ce que Dieu disait à Israël est valable pour tous et en tout temps :

« ... J’ai mis devant toi la Vie et la Mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la Vie, afin que tu vives, … » Deutéronome 30.¹⁹

Les conséquences de la transgression d'Adam et Ève sont évidentes non seulement pour ce qui les concerne mais aussi pour tous leurs descendants.

Le péché est entré dans le Monde et la Création été livrée au pouvoir du Mal.

« Le péché est entré dans le Monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché, … » Romain 5.¹²

« Le Monde entier est sous la puissance du Malin. » 1 Jean 5.¹⁹

L'Arbre de la vie

La présence d'un Arbre de vie est mentionnée à deux reprises dans la Bible, dans deux lieux différents et séparés dans le temps par des millénaires.

Le premier au milieu du jardin d'Eden au début de l’Histoire du Monde :

« L’Éternel Dieu fit pousser du sol des Arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l’Arbre de la vie au milieu du jardin ... » Genèse 2.⁹

Le second dans la ville de Dieu de la nouvelle Création :

« Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un Arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations. » Apocalypse 22^.2

Dans les deux endroits, l'Arbre de vie a une fonction très particulière :

En Eden, il permettait à l'être humain de vivre éternellement, sans connaitre le vieillissement, la maladie et la mort.

Sur la nouvelle terre, dans la ville de Dieu, son fruit communique la vie et ses feuilles servent à la guérison.

Le premier était un Arbre aux propriétés naturelles et spirituelles. Il était à la fois le moyen pour l'être humain de conserver la vie naturelle et le fait de manger de son fruit illustrait la relation d'Adam et Ève avec leur Créateur, une forme de communion.

Dans un autre domaine, nous pouvons le comparer à la Sainte Cène qui d'une manière visible exprime la communion de ceux qui croient avec le Seigneur Jésus-Christ.

Dans la nouvelle création, l'Arbre de vie est différent dans le sens qu'il est de nature spirituelle.

Dans un cas comme dans l'autre, il représente le Seigneur Jésus-Christ qui donne la vie de Dieu :

. Le pain de Dieu qui descend du ciel et qui donne la vie au monde (Jean 6.³³) ;

. La source de l’eau de la vie éternelle (Jean 4 et Apocalypse 21.⁶).

Jésus-Christ, le Fils de de Dieu à en lui-même la vie de Dieu et il la communique à tous ceux qui croient en Lui et viennent à Lui.

« Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d’avoir la vie en lui-même. » Jean 5.²⁶

Pourtant, même lorsque nous avons reçu la vie de Christ, du fait de notre appartenance à l'humanité nous sommes soumis à la même situation et nous sommes atteints des mêmes maux. Les souffrances de toutes sortes, la maladie, les infirmités et la mort sont aussi notre lot, parce que nous avons hérité de la même nature du péché, dont nous serons définitivement délivrés lorsque nous quitterons notre tente terrestre pour demeurer auprès du Seigneur.

Cependant, dès maintenant nous avons par la foi en Jésus-Christ le moyen d'être réconciliés avec Dieu et d'entrer dans une nouvelle relation avec lui pour le pardon de nos péchés, le salut de notre âme, la vie éternelle et dès ici-bas l'accès au Trône de sa grâce pour être secourus dans nos besoins.

« Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assurance du Trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. » Hébreux 4.¹⁴

« Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair, et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure. » Hébreux 10.²²

La communion avec Dieu qui a été interrompue à cause du péché est désormais rétablie au moyen du sang et de l'intercession permanente du Seigneur Jésus-Christ.

La vie de Dieu

Toute vie vient de Dieu, la vie naturelle et la vie éternelle. Il tient dans sa main le souffle de tout ce qui vit. C'est lui qui donne à tous la respiration et la vie.

« Ainsi parle Dieu, l’Éternel, qui a créé les cieux et qui les a déployés, qui a étendu la Terre et ses productions, qui a donné la respiration à ceux qui la peuplent, et le souffle à ceux qui y marchent. » Esaïe 42.⁵

« Le Dieu qui a fait le Monde et tout ce qui s’y trouve, étant le Seigneur du ciel et de la Terre, n’habite point dans des temples faits de main d’homme ; il n’est point servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses.» Actes 17.²⁴

Dieu, le Créateur est la source de la vie. C'est parce qu'il a insufflé un esprit de vie dans les voies respiratoires du premier homme que ce dernier est devenu un être vivant, non seulement physiquement, mais aussi âme et esprit.

« L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint une âme vivante. » Genèse 2.⁷

La vie de Dieu est spirituelle, elle est communiquée par le Saint-Esprit. Adam et Ève avait reçu une vie complète animant leur esprit, leur âme et leur corps et tout était parfait !

Mais lorsqu'ils ont désobéi une partie de leur être est mort spirituellement et l'être humain est devenu charnel.

« Et l’Éternel dit : Mon esprit ne contestera point dans l’homme à toujours ; dans son égarement il n’est que chair ; ses jours seront de cent vingt ans. » Genèse 6.³

L'apôtre Paul a écrit à ce sujet, expliquant que la conséquence du péché était non seulement la mort physique, mais aussi et surtout la mort spirituelle, car il nous sépare de Dieu.

« Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. » Ephésiens 2.¹

« Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » Romains 6.²³

La vie de Dieu est une vie éternelle, non seulement par sa durée, mais par sa nature et sa qualité. Nous ne pouvons pas la produire, ni même la reproduire. Elle nous est communiquée lorsque nous sommes en communion avec le Seigneur Jésus-Christ, comme le sarment est attaché au cep qui donne la vie (Jean 15).

Nous pouvons pratiquer une religion, même la meilleure, la plus proche des préceptes évangéliques, prier, lire la Bible, fréquenter une bonne église, participer à ses activités et même y avoir des responsabilités, mais ces choses ne donnent pas la vie de Dieu.

Souvent l'être humain religieux inverse les choses, il pratique des œuvres pour avoir la vie éternelle, or cette vie est le fruit d'une vraie communion avec Dieu par Jésus-Christ. Elle est communiquée par le Saint-Esprit. C'est alors que les œuvres qui en dépendent seront justes et utiles.

Jésus reprochait aux juifs de chercher la Vie éternelle dans l'étude des Écritures, alors qu'elles nous enseignent à venir à Lui qui seul donne cette vie.

« Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi. Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! » Jean 5.³⁹

La réalité, dit l'apôtre Paul, ce ne sont pas les pratiques religieuses, c'est Christ :

« Tout cela n’était que l’ombre des choses à venir : la réalité est en Christ. » Colossiens 2.¹⁷

L'Arbre de vie nouveau et vrai c'est le Fils de Dieu ! Quiconque croit en lui vit par Lui !

«Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous–mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. » Jean 6.⁵³

Nous l'avons compris, il s'agit d'une union ou communion spirituelle avec Christ, comme il le précise lui-même :

« C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne sert à rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie. » Jean 6.⁶³

La réalité de la foi en Jésus-Christ contient un principe incontournable : vivre en communion avec Lui, uni à Lui, comme le sarment est uni au cep.

Lisez : Christ notre vie et Christ le cep

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