Introduction
Faisant suite à l'étude sur le péché, je vais
aujourd'hui préciser la manière dont nous y sommes sensibles par nature
et de ce fait comment Dieu nous enseigne à le surmonter. Avant toutes
choses, dans ce domaine, il faut comprendre ce qu'est la nature humaine.
Dieu dans sa Parole décrit mieux que n'importe quel psychanalyste ce que
nous sommes. Lui seul sait réellement de quoi nous sommes formés (Psaume
103.14).
Ecoutons encore quelques paroles de Dieu
« Nous sommes
tous comme des impurs et toute notre justice est comme un vêtement
souillé ; nous sommes tous flétris comme une feuille et nos crimes nous
emportent comme le vent. » Ésaïe 64.6
« Nous tous aussi, nous étions
de leur nombre et nous nous conduisions autrefois selon nos convoitises
charnelles, nous exécutions les volontés de notre chair et de nos
pensées, et nous étions par nature des enfants de colère comme les
autres. » Éphésiens 2.3
« Je vois dans mes membres une autre loi, qui
lutte contre la Loi de mon entendement, et qui me rend captif de la Loi
du péché, qui est dans mes membres. » Romains 7.23
Ces passages nous
disent clairement ce qu'est la nature humaine : des hommes et des femmes
sous l'emprise du péché, habités par des convoitises charnelles,
influencés par la volonté de notre chair et de nos pensées.
Tous concernés
Cela est
valable pour tous sans exception :
« Quoi donc ! sommes-nous
supérieurs ? Absolument pas. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs
et Grecs, sont sous (l’empire) du péché, selon qu’il est écrit : Il n’y
a pas de juste, pas même un seul ; nul n’est intelligent, nul ne cherche
Dieu. Tous se sont égarés, ensemble ils sont pervertis, Il n’en est
aucun qui fasse le bien, pas même un seul. » Romains 3.9-12
Lorsque
nous parlons du péché, nous devons comprendre que nous sommes tous
touchés, quelle que soit la forme qui nous attire. L'apôtre Jacques
écrit :
« Nous bronchons tous de plusieurs manières. Si quelqu’un ne
bronche point en paroles, c’est un homme parfait, capable de tenir tout
son corps en bride. » Jacques 3.2
Il y a en chacun de nous un
terrain propice à la tentation : la convoitise, les désirs charnels et
les passions qui combattent dans nos membres. C'est "la nature du péché"
ou "notre tendance naturelle à faire le mal". La Bible parle "des
tendances" de la chair ou encore de son emprise, c'est à dire de la
force qu'elle exerce sur nous.
« En effet, ceux qui sont sous
l’emprise de la chair s’accordent aux tendances de la chair. » Romains
8.5
Dans sa lettre, Paul parle aussi de la Loi du péché qui nous
asservit :
« Dans ma faiblesse humaine, je suis asservi à la Loi du
péché. » Romains 7.25ss
A partir de cette réalité qui est commune à
tous, il reste à définir quelle est notre tendance ou nos penchants
personnels.
Nous bronchons tous de manières différentes
Je pense
que nous connaissons nos points faibles. Cela est d'autant plus
important que nous serons mieux à même d'être vigilants. Lorsque l'on
sait par quelle porte l'ennemi peut entrer, on renforce sa sécurité.
C'est ce veut dire Jésus :
« Sachez-le bien, si le maître de la
maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait et ne
laisserait pas percer sa maison. » Luc 12.39
Nous y reviendrons dans
l'explication de la résistance au péché, mais pour l'instant voyons
qu'elle est "notre tendance".
Une
mécanique bien huilée...
L'apôtre Jacques écrit :
« Mais
chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise.
» Jacques 1.14
Il y a donc pour chacun une forme différente de
convoitise qui amorce une démarche vers le péché, nous attirant vers
lui. Pour certains c'est le mensonge, d'autres le vol, cela peut être
encore des attirances sexuelles ou des tendances à la colère, à la
jalousie, à la méchanceté, aux excès de tables, à l'alcool, etc.
Nous
n'allons pas entrer ici dans une analyse psychologique de la nature
humaine, quoique cela pourrait être intéressant, mais seulement écouter
Jésus parler de ces tendances, convoitises et désirs intérieurs qui nous
portent vers le péché et qui sont le terrain où la tentation agit. Il
dit, entre autres, que le regard peut être une occasion de chute. Cela
veut dire que si nous laissons notre regard s'attarder sur une chose ou
une personne que notre cœur désirerait en cachette et de manière
illégitime, c'est déjà un péché dans le cœur.
Dans le cœur humain,
il y a des tendances aux mauvaises pensées, à l'impudicité, à
l'impureté, au vol, au meurtre, à l'adultère, à la cupidité, à la
méchanceté, la ruse, le dérèglement, les regards envieux, au blasphème,
à l'orgueil, à toutes sortes de folies, de choses insensées et
déraisonnables (Marc 7.21,22).
Je pense que nous savons cela et que
nous n'aurons pas de mal à identifier ce qui nous concerne. Devant ce
constat nous sommes malheureux, du moins nous devrions l'être. Si nous
sommes enfants de Dieu, il y a des choses qui nous font souffrir, nous
rendent tristes. La souffrance que cause le péché est légitime et ne
peut être évacuée que par la repentance et le pardon
Comme nous le
voyons, le péché prend ses racines dans le cœur humain et cela dès
l'enfance (Proverbes 22.15). Certains péchés ont des racines plus
profondes et plus résistantes que d'autres. Cependant quelle que
soit la force de ces tendances au Mal, il y a un remède pour toutes :
c'est la délivrance par le Seigneur Jésus-Christ et cette délivrance
réside dans une action puissante du Saint-Esprit. Un jour Jésus a
maudit un figuier qui sécha jusqu'aux racines. C'est l'image même de ce
qu'Il peut faire avec les racines du péché par la puissance du
Saint-Esprit, quel que soit leur profondeur, leur âge et leur
résistance.
Le but de cet article, est de faire connaître ce que la
Bible enseigne pour surmonter la tentation et résister au péché. Car
c'est bien là ce que nous recherchons en premier.
Lors de notre
conversion, sommes-nous délivrés des tendances au péché ?
La lecture
de la Bible nous apprend que le combat contre le péché est constant, ce
dont nous nous rendons compte aussi. Comme je l'ai déjà écrit : "La
sanctification est un effort de chaque jour qui dure tant que nous
sommes dans notre corps."
L'apôtre Paul écrit qu'il n'avait pas
atteint la perfection, mais qu'il courait vers le but.
« Ce n'est pas
que j'aie déjà remporté le prix, ou que j' aie déjà atteint la
perfection ; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi
j'ai été saisi par Jésus-Christ. Frères, je ne pense pas l 'avoir saisi
; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant
vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix
de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. » Philippiens 3.12
Il y a des choses dont nous sommes délivrés immédiatement et d'autres
que nous devons cesser de pratiquer. Nous comprendrions mal qu'un
voleur, un cambrioleur ou un trafiquant, continue ses pratiques après sa
conversion, qu'une prostituée demeure dans son activité ou encore que
des hommes qui se sont repentis continuent de fréquenter des prostituées
ou de tromper leur femme ; qu'une épouse volage demeure dans sa légèreté
coupable ; que des jeunes gens et jeunes filles persévèrent dans les
relations impures ou dans les plaisirs du Monde.
Il y a des situations
auxquelles nous devons mettre un terme dès notre conversion. Mais nous
savons aussi que les tendances au péché sont toujours là. C'est la
nature charnelle, "le vieil homme", avec ses convoitises, ses passions
et ses mauvais désirs, auxquels nous ne devons plus obéir.
« Que le
péché ne règne donc pas dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses
convoitises. » Romains 6.12
Voici ce que Dieu dit, ce qu'écrit
l'apôtre Paul, inspiré par le Saint-Esprit :
« Voici donc ce que je
vous demande avec insistance au nom du Seigneur : ne vous conduisez plus
comme les païens que leurs pensées mènent au néant. Ils refusent de
comprendre ; ils n’ont aucune part à la vie qui vient de Dieu, parce
qu’ils sont complètement ignorants et profondément endurcis. Ils ont
perdu tout sentiment de honte ; ils se sont livrés au vice et commettent
sans aucune retenue toutes sortes d’actions impures. Ce n’est pas là
ce que vous avez appris au sujet du Christ !
Vous avez certainement
entendu tout ce qui le concerne, et on vous a enseigné, en tant que
chrétiens, la vérité qui est en Jésus. Vous devez donc, en renonçant
à votre conduite passée, vous débarrasser de votre vieille nature que
ses désirs trompeurs mènent à la ruine. Il faut vous laisser
complètement renouveler dans votre cœur et votre esprit. Revêtez-vous
de la nouvelle nature, créée à la ressemblance de Dieu et qui se
manifeste dans la vie juste et sainte qu’inspire la vérité. » Éphésiens
4.17-24
Autre traduction :
« Voici donc ce que je dis et ce que
j’atteste dans le Seigneur : c’est que vous ne devez plus vous comporter
comme les gens des nations se comportent, dans la futilité de leur
jugement. Ils ont l’intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la
vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, parce que leur cœur
est obtus. Ayant perdu tout sens moral, ils se sont livrés à la
débauche, pour commettre avec avidité toute sorte d’impureté. Mais vous,
ce n’est pas ainsi que vous avez appris le Christ, si du moins c’est
bien lui que vous avez entendu et si c’est en lui que vous avez été
instruits, conformément à la vérité qui est en Jésus : il s’agit de vous
défaire de l’homme ancien qui correspond à votre conduite passée et qui
périt sous l’effet des désirs trompeurs, d’être renouvelés par l’Esprit
dans votre intelligence et de revêtir l’homme nouveau, qui a été créé
selon Dieu dans la justice et la sainteté que produit la vérité. »
Éphésiens 4.17-24
Nous devons nous débarrasser de notre vieille
nature que les désirs trompeurs mènent à la ruine. Nous en dépouiller
comme d'un vieux vêtement.
« Ne vous mentez plus les uns aux autres.
En effet, ce que vous étiez avant avec vos façons de vivre, vous vous en
êtes débarrassés comme d’un vieux vêtement. » Colossiens 3.9
Nous
sommes appelés à nous dépouiller de la vieille nature, pour
revêtir la
nouvelle que Dieu nous a créée en Jésus-Christ. Dieu nous a fabriqué,
créé, un nouveau vêtement, une nouvelle vie et notre part et de nous en
revêtir. Lorsque nous nous convertissons, nous sommes entrés dans un
processus spirituel : Le Saint-Esprit, qui vient habiter en nous,
produit de nouvelles affections, de nouveaux désirs, une volonté
nouvelle, pour plaire à Dieu et pratiquer ce qui est bien, en nous
éloignant du mal (lire Romains ch. 8).
La sanctification est une
œuvre qui se vit dans la pratique. D'un côté elle consiste dans le
renoncement aux œuvres mauvaises et de l'autre dans la pratique de ce
qui est juste, bon et saint. Ce n'est pas uniquement une question de
prière, quoi qu’elle y occupe une place importante, mais c'est une
affaire de volonté et d'application dans nos vies des choses que Dieu
demande.
Renoncer, se détourner, s'éloigner...
... sont autant
d'injonctions que Dieu nous adresse.
« Faites donc mourir les membres
qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les
mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. C’est à cause
de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion,
parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces
péchés. Mais maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à
l’animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes qui
pourraient sortir de votre bouche. » Colossiens 3.5-8
Dieu n'a jamais
dit qu'Il ferait certaines choses à notre place, mais simplement qu'Il
nous aiderait en nous communiquant la force nécessaire pour que nous
accomplissions ce qu'il nous demande.
N'obéissez
plus au péché
Les
tendances au péché, encore appelées convoitises de la chair, mauvais
désirs, nature du péché, doivent être maitrisées.
« Que le péché ne
règne donc pas dans votre corps mortel et n’obéissez pas à ses
convoitises. » Romains 6.12
L'apôtre Paul, qui connaissait les mêmes
problèmes que nous, a écrit :
« Mais je traite durement mon corps et
je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir
prêché aux autres. » 1 Corinthiens 9.27
Parfois nous disons : "Mais
je ne peux pas, c'est plus fort que moi." Je crois que souvent nous
sommes un peu trop tendres avec nous-mêmes et nous manquons surtout de
détermination. C'est vrai que notre propre force n'est que faiblesse et
Dieu le sait. C'est pour cela qu'Il nous communique une force plus
grande que celle du péché : la force toute puissante de son Esprit.
«
Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa Force souveraine. »
Éphésiens 6.10
Nous ne pouvons pas maîtriser nos tendances
naturelles sans l'aide de l'Esprit de Dieu. C'est ce qui nous est
enseigné dans la Parole de Dieu :
« Je dis donc : -Marchez selon
l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. » Galates
5.16
« C'est par le Saint-Esprit que nous pouvons faire mourir les
œuvres de la chair, les rendre inopérantes. » Romains 8.13
J'ai écrit
ci-dessus que nous allions revenir à l'enseignement de Jésus concernant
la façon de maîtriser nos tendances mauvaises.
Identifier notre
problème
Lorsque nous avons identifié nos points faibles, nous sommes
mieux à même d'y remédier. Lorsque l'on sait par quelle porte l'Ennemi
peut entrer, on renforce sa sécurité. C'est ce qu'enseigne le Seigneur
Jésus-Christ :
«Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à
quelle heure le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas
percer sa maison.» Luc 12.39
Nos tendances, ne sont pas en
elles-mêmes le péché. Le péché consiste à céder à la convoitise lorsque
nous sommes tentés. Voilà plutôt ce qui se passe : lorsque nous sommes
tentés, ce sont les mauvais désirs que nous portons en nous qui nous
appâtent, nous séduisent et nous entraînent.
« Or, le mauvais désir,
si nous lui cédons, conçoit et donne naissance au péché. Celui–ci, à son
tour, une fois parvenu à son plein développement, engendre la mort. »
Jacques 1.14,15 (Version Parole vivante)
Nous comprenons bien par ce
passage de la Bible, le processus qui s'enclenche à partir de notre
tendance au péché, appelée ici "les mauvais désirs que nous portons en
nous qui nous appâtent". Jésus nous enseigne premièrement la vigilance,
ensuite la prière, puis pour finir la détermination.
La vigilance
Nous sommes souvent exhortés à la vigilance, mais c'est un domaine
auquel nous prêtons peut-être moins d'attention. Pourtant cela est
primordial.
« Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la
tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. »
Matthieu 26.41
Jésus connait bien la nature humaine car il a été
tenté comme nous en toutes choses, mais il n'a jamais succombé (Hébreux
2.15). C'est parce qu'il a été rendu semblable à nous en toutes
choses qu'il peut nous secourir et la première chose à laquelle il nous
exhorte c'est la vigilance. Être vigilant c'est se tenir sur ses gardes.
Le psalmiste dit :
"J’ai été sans reproche envers Lui et je me suis
tenu en garde contre mon iniquité." Psaume 18.23
Se tenir en garde
contre sa tendance au péché, c'est s'éloigner ou se tenir à l'écart de
tout ce qui peut la réveiller.
« Voici, la crainte du Seigneur,
c’est la sagesse ; S’éloigner du mal, c’est l’intelligence. » Job 28.28
« Préserve ta langue du Mal et tes lèvres des paroles trompeuses ;
éloigne-toi du Mal, et fais le Bien ; recherche et poursuis la paix. »
Psaume 34.13,14
La prière
Prier c'est se tenir en présence de
Dieu afin de chercher auprès de lui du secours. Souvent nous présumons
de nos forces ou nous ne sommes pas attentifs nous négligeons l'aide du
Seigneur pour être secourus et délivrés lorsque nos tendances au péché
sont sollicitées par la tentation. Pourtant Dieu nous exhorte à lui
demander de l'aide, comme le dit le prophète et comme David le faisait.
:
« Seigneur, accorde-nous Ton appui, nous comptons patiemment sur
Toi. Chaque matin, sois notre force, notre Sauveur dans la détresse. »
Esaïe 33.2 (BFC)
"Moi, je suis pauvre et indigent ; Mais le Seigneur
pense à moi. Tu es mon aide et mon libérateur : Mon Dieu, ne tarde pas !"
Psaumes 40.17
La détermination
David disait à Dieu :
« Mes
pas sont fermes dans tes sentiers, mes pieds ne chancellent point. »
Psaumes 17.5
Certainement que dans le domaine de la détermination
nous manquons souvent de fermeté. Jésus dit :
« Si ta main ou ton
pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de
toi ; mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot, que
d’avoir deux pieds ou deux mains et d’être jeté dans le feu éternel. Et
si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le
loin de toi ; mieux vaut pour toi entrer dans la vie, n’ayant qu’un œil,
que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans le feu de la géhenne. »
Il
faut être ferme à l'égard du péché et ne pas tolérer qu'il ait un
accueil favorable dans notre cœur. Dans l'enseignement ci-dessus toute
occasion de péché doit être rejetée loin de nous.
« À celui qui est
ferme dans ses sentiments Tu assures la paix, la paix, parce qu’il se
confie en Toi. » Esaïe 26.3
Il y a peut-être des choses que nous
chérissons encore : certaines compagnies, certains plaisirs de la chair,
certaines situations ambigües ou dangereuses spirituellement. Il faut
savoir dire non avec fermeté à la compromission, repousser avec énergie
ce qui appâte nos tendances charnelles.
Un cœur droit
Je remarque
que nous sommes prompts à excuser nos péchés. Ce n'est pas souvent de
notre faute mais de quelques personnes qui nous auraient sollicités
(Genèse 3.12) ou de quelque faiblesse génétique : "J'ai hérité de mon
grand-père un tempérament colérique !" Il y a encore ceux qui invoquent
des souffrances ou des traumatismes de l'enfance ! Dieu qui a présidé à
notre conception connait notre parcours et nos blessures. Il nous aime,
Il a compassion de nous et lorsque nous venons vers Lui, Il nous
console
comme un Père, Il panse nos blessures et nous restaure.
Demander pardon : la clé
Cependant,
Dieu nous demande de reconnaître notre responsabilité en confessant nos
péchés, sans chercher de circonstances atténuantes, mais avec une
repentance sincère, en lui demandant de nous pardonner.
« Si nous
disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous–mêmes, et
la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, il est
fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute
injustice ». 1 Jean 1.8,9
C'est le seul chemin du pardon, d'une
véritable délivrance et d'un réel rétablissement
« Je dis : Éternel,
aie pitié de moi ! Guéris mon âme ! car j’ai péché contre toi. » Psaumes
41.4
Il y a quelques années, j'aurais pu invoquer bien des raisons
au sujet de mes errements, mon enfance et ma jeunesse ont été très
perturbantes, ma vie conjugale difficile. Mais le Seigneur m'a appris a
ne pas me chercher d'excuses, à assumer mes propres fautes, à revenir
vers lui dans une repentance réelle et profonde et il a effacé la peine
de mon péché.
« Je me lèverai, j’irai vers mon père et lui dirai :
Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi ; je ne suis plus digne
d’être appelé ton fils ; traite–moi comme l’un de tes employés.
Il se
leva et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit
et fut touché de compassion, il courut se jeter à son cou et l’embrassa.
Le fils lui dit : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi, je ne
suis plus digne d’être appelé ton fils. Mais le père dit à ses
serviteurs : Apportez vite la plus belle robe et mettez–la lui ;
mettez–lui une bague au doigt, et des sandales pour ses pieds. Amenez le
veau gras, et tuez–le. Mangeons et réjouissons–nous ; car mon fils que
voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est
retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir. » Luc 15.11-24
Être
rempli du Saint-Esprit
J'ai souvent prié pour des personnes malades
ou dans des difficultés morales ou spirituelles et pour la plupart je
ressentais la nécessité qu'elles soient remplies du Saint-Esprit
L'Esprit de Dieu a la réponse à tous nos besoins. Sa présence et son
action sont indispensables dans notre vie. C'est par Lui que Dieu opère
en nous, jusque dans les profondeurs de notre être. C'est pourquoi
l'apôtre Paul exhorte à être rempli du Saint-Esprit.
« Soyez remplis
de l’Esprit : entretenez–vous par des psaumes, des hymnes et des
cantiques spirituels ; chantez et célébrez le Seigneur de tout votre
cœur ; rendez toujours grâces pour tout à Dieu le Père, au nom de notre
Seigneur Jésus–Christ ; soumettez–vous les uns aux autres dans la
crainte de Christ. » Éphésiens 5.18-21
Il ne s'agit pas d'une
expérience passagère, à un moment de notre vie chrétienne, mais d'un
état constant. Il y a des enfants de Dieu qui ont fait un jour
l'expérience d'être remplis du Saint-Esprit. Ils peuvent en donner la
date et se souviennent avec nostalgie combien tout était glorieux. Puis
à cause d'un manque de vigilance, de relâchement dans la prière, de
quelques entorses à l'enseignement de Christ ou tout simplement de
refroidissement spirituel, ils sont retombés dans la dépendance de leur
nature charnelle.
Si l'apôtre écrit "Vous avez été scellés du
Saint-Esprit", il dit aussi "Soyez remplis du Saint-Esprit". C’est la
condition par laquelle nous serons capables non seulement de maîtriser
nos tendances au mal, mais encore de les faire mourir.
« Pour vous,
vous n’êtes plus sous l’emprise de la chair, mais sous celle de
l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a
pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. » Romains 8.9
Lorsque nous sommes remplis du Saint-Esprit, la vie qu'il développe en
nous produit des choses nouvelles : nous tendons vers d'autres désirs,
d'autres affections, d'autres comportements, ceux de l'Esprit de Dieu,
alors les tendances de la chair sont maitrisées. Cela ne veut pas dire
qu'elles disparaissent, mais nous sommes capables de ne plus leur obéir.
Nous avons désormais "les tendances de l'Esprit, qui produisent la vie
et la paix (Romains 8.6). Le Saint-Esprit nous remplit de choses qui
nous édifient : des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels.
Nous chantons et célébrons le Seigneur de tout notre cœur. Nous rendons
toujours grâces pour tout à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur
Jésus–Christ ; et nous vivons dans l'humilité et le respect de Christ
(Ephésiens 5.18-21).
En conclusion
Soyons conscients que nous
sommes tous de la même nature, que nos tendances au péché peuvent être
différentes, mais qu'elles sont tout aussi réelles pour chacun.
Nous
en souffrons et cela est normal. Nous soupirons après une restauration
complète de notre être. Cependant, nous ne sommes plus dans la crainte
car nous savons que Christ nous a rachetés par son sang de la
malédiction qui pesait sur nous. Si nous vivons dans la chair, nous ne
vivons plus selon la chair, car nous cherchons à plaire à Dieu en nous
laissant remplir et conduire par son Esprit. Nous vivons dans la foi au
Fils de Dieu et nous attendons son retour.
Alors nous serons
semblables à Lui car nous Le verrons tel qu'Il est : glorieux et saint.