Introduction En réfléchissant aux situations éprouvantes, aux
circonstances tragiques, aux maladies et infirmités longues et
difficiles qui atteignent les enfants de Dieu, parfois sans issue, je me
suis posé la question : Pourquoi Dieu n'intervient-il pas pour les
secourir ou tout simplement leur révéler sa pensée ? Je ne prétends
pas répondre à toutes les questions mais je m'efforce de trouver des
réponses à nos nombreux "pourquoi". Je n'écris pas ici pour ceux qui
sont forts et qui disent pouvoir affronter et surmonter l'épreuve sans
se poser de questions. J'écris pour ceux qui, à force de souffrir
sans réponse de Dieu et souvent victimes de l'incompréhension ou du
jugement des autres, sont ébranlés dans leurs certitudes. Je leur dis :
vous êtes en compagnie de Job, dont les réponses toutes faites de ses
amis l'irritaient plutôt qu'elles ne le consolaient. J'ai lu et relu
plusieurs fois le passage des Lamentations de Jérémie : chapitre 3.19-33
et je me suis arrêté au verset 33. « Ce n’est pas volontiers que
l'Éternel humilie et qu’il afflige les enfants des hommes. « Puis je
suis revenu à la fin du verset 25 : « L’Éternel a de la bonté pour
qui espère en lui, Pour l’âme qui le cherche. » Lamentations 3.25
L'âme qui le cherche La Bible contient de nombreuses exhortations à
"chercher le Seigneur", en particulier lorsque nous traversons
l'épreuve. En y réfléchissant, je comprends que "Chercher Dieu"
signifie plusieurs choses :
- Chercher Sa Présence, Sa communion, Son intimité;
- Chercher Sa volonté, ce qu'Il veut pour nous, la révélation de Sa pensée, de Ses paroles;
- Chercher à le connaître, Lui, Sa Personne, Sa nature.
Alors, repensant aux paroles de la Bible que je connais et qui parlent de la bonté, de la fidélité, de la compassion, de la miséricorde, de l'amour, de la bienveillance, de l'Éternel, je me
suis dit : "Il est impossible que Dieu se désintéresse de ceux qui
souffrent". Alors pourquoi Il n'y a parfois pas de réponse ? En
observant les exemples qui sont donnés dans la Bible, je remarque que le
Seigneur à un moment ou à un autre s'est manifesté à ses bien-aimés qui
traversaient l'épreuve, que ce soit David, Jérémie, l'apôtre
Paul et
bien d'autres, pour les soutenir, les secourir, les délivrer.
L'exemple le plus probant est celui de Job. Son épreuve a été terrible
et assez longue, nous ne savons pas combien de temps mais, à la fin,
Dieu est intervenu pour parler à son serviteur et le rétablir (voir
"Réflexion sur le livre de Job"). Un autre homme de Dieu, l'apôtre
Paul, a été affligé toute sa vie par un ange de Satan qui l'humiliait
par une écharde dans sa chair. Après qu'Il eut prié et même supplié avec
instance à plusieurs reprises, le Seigneur lui a fait connaître la
raison de cette épreuve et lui a accordé la force de la supporter et
d'en surmonter le handicap. Mais ces deux-là ont au moins eu une
réponse. Ce qui me gêne le plus dans certaines situations, c'est "le
silence" de Dieu. Pourtant, il y a certainement la possibilité de
trouver auprès de Lui des paroles de réconfort, de consolation, ou
d'instruction et de révélation. Si nous cherchons, avec insistance et
persévérance, une réponse auprès de Lui, Il nous fera connaître Sa
volonté, sinon Il apaisera notre âme dans l'épreuve. « Car il n’a ni
mépris ni dédain pour les peines du misérable, et il ne lui cache point
sa face ; Mais il l’écoute quand il crie à lui. » Psaumes 22.24
Cette parole se situe à la fin du psaume 22, au début duquel le
psalmiste pousse ce cri prophétique : « Mon Dieu ! mon Dieu !
pourquoi m’as-tu abandonné, Et t’éloignes-tu sans me secourir, sans
écouter mes plaintes ? » Psaumes 22.1 Nous commettons souvent
l'erreur de pas aller au bout de nos lectures et d'en tirer des
conclusions hâtives et erronées. En cherchant soigneusement la suite
donnée aux interrogations des uns et des autres dans la Bible, nous
finissons par trouver les réponses de Dieu. Par exemple la réponse à ce
cri d'angoisse du psaume 22 se trouve au psaume 16.8/11, selon la parole
de l'apôtre Pierre (Actes 2.25) : « J’ai constamment l’Éternel sous
mes yeux ; Quand il est à ma droite, je ne chancelle pas. Aussi mon cœur
est dans la joie, mon esprit dans l’allégresse, Et mon corps repose en
sécurité. Car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts, Tu ne
permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption. Tu me feras
connaître le sentier de la vie ; Il y a d’abondantes joies devant ta
face, Des délices éternelles à ta droite. » Psaume 16.8-11
Souvent notre recherche est trop hâtive et nos conclusions trop rapides Le
prophète Habakuk était attentif et il attendait une réponse de l'Éternel
: « J’étais à mon poste, et je me tenais sur la tour ; je veillais,
pour voir ce que l’Éternel me dirait, et ce que je répliquerais après ma
plainte. » Habakuk 2.1 C'est l'Éternel qui dit au psalmiste : «
Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre ; Je te
conseillerai, J’aurai le regard sur toi. » Psaumes 32.8 Lorsque nous
cherchons nos réponses auprès de Dieu, il y a souvent un temps d'attente
plus ou moins long qui nécessite de persévérer avec insistance. Mais il
arrive aussi que nous n'obtenons pas ici-bas ce que nous recherchons ;
Dieu ayant pour nous des choses meilleures. Affirmer que nous
recevrons toujours la réponse à tous nos "pourquoi ? " est certainement
présomptueux. Il nous faudra souvent marcher "par la foi" sans savoir où
nous allons, comme Abraham et bien d'autres. « C’est par la foi
qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu’il
devait recevoir en héritage, et qu’il partit sans savoir où il allait. »
Hébreux 11.8 Quand les gens ne comprennent pas certaines situations,
ils ont coutume de dire : Les voies du Seigneur sont impénétrables.
Il est vrai que les pensées de Dieu nous sont souvent inaccessibles,
tellement elles sont élevées au-dessus des nôtres. « En effet, dit
le Seigneur, ce que Je pense n’a rien de commun avec ce que vous pensez,
et vos façons d’agir n’ont rien de commun avec les Miennes. » Esaïe 55.8
Cela dit, nous ne devons pas céder à la lassitude ou à une forme de
fatalisme comme dans certaines religions, mais persévérer dans notre
démarche auprès du notre Père céleste, confiants dans Sa Fidélité.
Le plus souvent Dieu répond à nos demandes, comme le cite le psalmiste :
« J’ai cherché l’Éternel, et il m’a répondu ; Il m’a délivré de toutes
mes frayeurs. » Psaumes 34.4 Dans la Bible, il est écrit que le
Seigneur a répondu aux "pourquoi" de certains. « Moïse retourna vers
l’Éternel, et dit : Seigneur, pourquoi as-tu fait du mal à ce peuple ?
pourquoi m’as-tu envoyé ? » Exode 5.22
« L’Éternel dit à Moïse : -Tu
verras maintenant ce que je ferai à Pharaon ; une main puissante le
forcera à les laisser aller, une main puissante le forcera à les chasser
de son pays. » Exode 6.1 Les nombreux "pourquoi" de
Job ont aussi eu
leur réponse : « L’Éternel répondit à Job du milieu de la tempête et
dit : Qui est celui qui obscurcit mes desseins Par des discours sans
intelligence ? Ceins tes reins comme un vaillant homme ; Je
t’interrogerai, et tu m’instruiras. » Job 38.1-3 Certes les réponses
de Dieu ne correspondent pas toujours à ce que nous voudrions entendre,
mais le plus souvent Il répond. Des prophètes ont voulu sonder la
pensée de Dieu et la signification de leurs prophéties et Dieu leur a
répondu (1 Pierre 1.10-12). Les disciples de Jésus, devant leur échec
ont posé leur question au Seigneur : « Pourquoi n’avons-nous pu
chasser ce démon ? » Matthieu 17.19 La réponse a été sans équivoque
: « C’est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le
dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous
diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se
transporterait ; rien ne vous serait impossible. » Matthieu 17.20
David dit : « Je répands ma plainte devant Lui, Je lui raconte ma
détresse. » Psaumes 142.2 Puis : "J’ai cherché l’Éternel, et il
m’a répondu ; Il m’a délivré de toutes mes frayeurs. Quand on tourne
vers lui les regards, on est rayonnant de joie, Et le visage ne se
couvre pas de honte. Quand un malheureux crie, l’Éternel entend,
et il le sauve de toutes ses détresses. L’ange de l’Éternel campe autour
de ceux qui le craignent, Et il les arrache au danger. Sentez et voyez
combien l’Éternel est bon ! Heureux l’homme qui cherche en lui son
refuge ! » Psaume 34.4-8 Certes, nous pouvons être désemparés face à
certains silences de Dieu, mais n'oublions pas non plus que Le diable
cherche à nous décourager par toutes sortes de théories et parfois
d'exemples, pour saper notre foi, afin de nous amener à baisser les
bras, à nous résigner, à cesser le combat. Écoutons encore le roi
Ezéchias : « Je poussais des cris comme une hirondelle en voltigeant,
Je gémissais comme la colombe ; Mes yeux s’élevaient languissants vers
le ciel : O Éternel ! Je suis dans l’angoisse ; secours-moi ! Que
dirai-je ? Il m’a répondu, et Il m’a exaucé. Je marcherai humblement
jusqu’au terme de mes années, après avoir été ainsi affligé. Seigneur,
c’est par Tes bontés qu’on jouit de la vie, C’est par elles que je
respire encore ; Tu me rétablis, Tu me rends à la vie. Voici, mes
souffrances mêmes sont devenues mon salut ; Tu as pris plaisir à retirer
mon âme de la fosse du néant car Tu as jeté derrière Toi tous mes
péchés. Ce n’est pas le Séjour des morts qui te loue, Ce n’est pas la
Mort qui te célèbre ; ceux qui sont descendus dans la fosse n’espèrent
plus en Ta fidélité. Le vivant, le vivant, c’est celui-là qui Te loue,
Comme moi aujourd’hui ; Le père fait connaître à ses enfants Ta
fidélité. L’Éternel m’a sauvé ! Nous ferons résonner les cordes de nos
instruments, tous les jours de notre vie, dans la maison de l’Éternel. »
Esaïe 38.14-20 Malgré des moments de grandes détresses, Job
résistait et continuait le combat : « Mais je veux parler au
Tout-Puissant, je veux plaider ma cause devant Dieu. » Malgré ses
souffrances et les reproches de ses amis, il n'a jamais cessé
d'interpeller l'Éternel, allant jusqu'à dire : « Quand même Il me
tuerait, j’espérerais en Lui. Mais, devant Lui, je veux défendre ma
conduite. » Job 13.15 Il répondait à ses amis :
« Pourquoi me poursuivre comme Dieu me poursuit ? Pourquoi vous montrer
insatiables de ma chair ? Oh ! je voudrais que mes paroles fussent
écrites, qu’elles fussent écrites dans un livre ; je voudrais qu’avec un
burin de fer et avec du plomb elles fussent pour toujours gravées dans
le roc…
Mais je sais que mon rédempteur est vivant et qu’il se lèvera le dernier
sur la Terre. Quand ma peau sera détruite, Il se lèvera ; quand je
n’aurai plus de chair, je verrai Dieu. Je Le verrai, et Il me sera
favorable ; mes yeux le verront, et non ceux d’un autre ; mon âme
languit d’attente au dedans de moi. » Job 19.22-27 L’Éternel répondit
à Job du milieu de la tempête (Job 38.1 - 40.6 ) Plus je tourne et
retourne dans ma pensée ce sujet, plus j'ai cette confiance que Dieu,
notre Père céleste, ne se désintéresse jamais de ses enfants lorsqu'ils
crient à Lui dans leur détresse. Le psalmiste David a dit :
«
J’ai cherché l’Éternel, et il m’a répondu ; Il m’a délivré de toutes mes
frayeurs. Quand on tourne vers lui les regards, on est rayonnant de
joie, Et le visage ne se couvre pas de honte. Quand un malheureux crie,
l’Éternel entend, et il le sauve de toutes ses détresses. » Psaume
34.4ss Il n'y a pas d'injustice en lui, ni d'indifférence, ni de
tromperie, ni aucun sentiment mauvais. Peut-être que notre problème
vient du fait que nous ne savons pas discerner les réponses de Dieu ou
nous refusons de les entendre lorsqu'elles ne correspondent pas à ce que
nous attendons. Peut-être aussi, que nous ne le cherchons pas
suffisamment, afin de savoir ce qu'il pense de notre situation.
Peut-être enfin que Dieu nous laisse aller plus loin dans le chemin de
la souffrance pour nous enseigner quelque chose de plus important.
Enfin, nous aurons finalement toutes les réponses à nos "pourquoi ?"
lorsque nous serons dans la Présence glorieuse de Dieu notre Père et de
notre Seigneur Jésus-Christ. « À présent, nous ne voyons pas les
choses clairement, nous les voyons comme dans un miroir, mais plus tard,
nous verrons face à face. À présent, je ne connais pas tout, mais plus
tard, je connaîtrai comme Dieu me connaît. Maintenant, trois choses
sont toujours là : la foi, l’espérance et l’amour. Mais la plus grande
des trois, c’est l’amour. » 1 Corinthiens 13.12 « Maintenez–vous dans
l’amour de Dieu, en attendant que notre Seigneur Jésus–Christ, dans sa
bonté, vous accorde la vie éternelle. » Jude 1.21

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