Introduction Comment développer ce sujet, tellement débattu par des
commentateurs qui avancent des "hypothèses" diverses et sans fondement
biblique, parmi lesquelles il est question d'une infirmité physique ou
d'une maladie chronique. Il est vrai que l'apôtre Paul écrivant aux
disciples de la Galatie dit ; « Vous savez que ce fut à cause d’une
infirmité de la chair que je vous ai pour la première fois annoncé
l’Evangile. Et mis à l’épreuve par ma chair, vous n’avez témoigné ni
mépris ni dégoût ; vous m’avez, au contraire, reçu comme un ange de
Dieu, comme Jésus-Christ. » Galates 4.13 Mais, est-il question de
l'écharde dont il parle en 2 Corinthiens 12, ou simplement d'une maladie
occasionnelle ? Quelle était donc l'écharde dont l'apôtre Paul
souffrait ? Le mot grec "skolops" se traduit généralement par
"éclat
pointu de bois ou de métal" ou encore "épine, écharde enfoncée dans la
chair et très douloureuse". Paul ne précise pas la nature de cette
écharde, il en désigne simplement l'auteur : "un ange de Satan", un
"messager" envoyé par Satan, qui l'humiliait publiquement comme par une
claque "un soufflet", contre lequel il ne pouvait se défendre.
L'apôtre revêtu de la puissance du Saint-Esprit, qui chassait les
démons, qui avait rendu aveugle un sorcier inspiré par un mauvais
esprit, qui avait délivré une femme possédée par un esprit de
divination, ne pouvait rien contre le messager de Satan qui l'agressait.
Face à son impuissance, il ressentait douloureusement sa faiblesse.
Cependant, il a compris et accepté la raison de cette situation
humiliante : « Je connais un homme en Christ, qui fut, il y a
quatorze ans, ravi jusqu’au troisième ciel (si ce fut dans son corps je
ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait). Et je
sais que cet homme (si ce fut dans son corps ou sans son corps je ne
sais, Dieu le sait) fut enlevé dans le paradis, et qu’il entendit des
paroles ineffables qu’il n’est pas permis à un homme d’exprimer. Je
me glorifierai d’un tel homme, mais de moi-même je ne me glorifierai
pas, sinon de mes infirmités. Si je voulais me glorifier, je ne serais
pas un insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, afin
que personne n’ait à mon sujet une opinion supérieure à ce qu’il voit en
moi ou à ce qu’il entend de moi. Et pour que je ne sois
pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a
été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter
et m’empêcher de m’enorgueillir. Trois fois j’ai prié le Seigneur de
l’éloigner de moi, et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance
s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus
volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur
moi. C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les
outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses,
pour Christ ; car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. »
(lire 2 Corinthiens 12.2-10) Après cette lecture, un premier constat
s'impose. Nous avons avec Paul un point commun : le même adversaire.
« Votre adversaire, le Diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant
qui il dévorera. » 1 Pierre 5.8 Le Diable, assisté d'une armée
d'esprits démoniaques est l'auteur de nombreux méfaits, infimités,
maladies, tourments et souffrances. Souvenons de quelle façon il a
frappé Job, d'abord dans ses biens, puis dans sa famille et enfin dans
sa santé. En lisant les évangiles, nous découvrons que les esprits
malins tourmentent de nombreuses personnes, non seulement dans leur
esprit, mais également par des maladies et des infimités physiques.
L'apôtre Pierre rappelle que… « Jésus délivrait tous ceux qui
étaient sous l'empire du Diable. » Actes 10 Le Diable et les mauvais
esprits ne sont pas toujours les auteurs directs des souffrances,
maladies, infirmités qui frappent les humains, mais ils en sont
responsables dans un grand nombre de cas. L'apôtre savait par qui il
était agressé : un ange de Satan. Si nous ne pouvons préciser la
nature de l'écharde qui affligeait Paul, néanmoins nous savons qu'il
s'agit d'une chose qui l'atteignait dans sa chair, selon ce qu'il
affirme lui-même : "il m’a été mis une écharde dans la chair" (2
Corinthiens 12.7) Il est clair aussi que cette écharde était
permise
par Dieu. L'apôtre avait le discernement spirituel qui lui
permettait souvent de connaître les causes ou les auteurs invisibles de
certaines situations. Connaître la raison ? Dans les situations
douloureuses ou humiliantes où nous demeurons impuissants, nous
invoquons le fait que Dieu nous a délivrés bien souvent et nous ne
comprenons pas lorsqu'il n'intervient pas. L'apôtre Paul a connu cela
aussi, lui qui écrivait aux disciples de Corinthe : « À quelles
souffrances n’ai-je pas été exposé à Antioche, à Icone, à Lystre ?
Quelles persécutions n’ai-je pas supportées ? Et le Seigneur m’a délivré
de toutes. » 2 Timothée 3.11 Mais, dans le cas de cette écharde
particulière et, on peut dire exceptionnelle, Dieu ne l'a pas délivré.
L'apôtre en explique la raison : « Et pour que je ne sois pas enflé
d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis
une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et
m’empêcher de m’enorgueillir. » Son témoignage nous amène
à réfléchir
aux voies de Dieu qui nous sont parfois incompréhensibles. La Bible nous
apprend qu'en règle générale, Dieu exauce la prière de ceux qui
l'invoquent, de nombreux exemples et passages des Écritures nous
l'affirmant. Jésus lui-même nous encourage à croire en nous
instruisant sur l'étendue du pouvoir de la foi. Cependant il y a des
moments où les choses ne se passent pas comme nous l'espérons et nous ne
comprenons pas. Souvenons de ce que dit l'Éternel par son prophète :
« Car mes pensées ne sont pas vos pensées et vos voies ne sont pas mes
voies, Dit l’Éternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la
terre, Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et mes
pensées au-dessus de vos pensées. » Esaïe 55.8,9 L'apôtre Paul a
néanmoins obtenu la réponse de Dieu concernant la raison de cette
épreuve particulière : « Afin que je ne sois pas enflé d’orgueil
pour avoir reçu des révélations si extraordinaires, une dure souffrance
m’a été infligée dans mon corps, comme un messager de Satan destiné à me
frapper et à m’empêcher d’être enflé d’orgueil. » 2 Corinthiens 12.7
Finalement, même si ce n'était pas ce qu'il attendait, la Parole du
Seigneur l'a rassuré et apaisé. Dieu ne nous laissera pas non plus
dans la détresse et d'une façon ou d'une autre il nous accordera
l'apaisement et aussi la force de supporter l'épreuve. « Aucune
épreuve ne vous est survenue qui n’ait été humaine ; or Dieu est digne
de confiance : il ne permettra pas que vous soyez mis à l’épreuve
au–delà de vos forces ; avec l’épreuve il ménagera aussi une issue, pour
que vous puissiez la supporter. » 1 Corinthiens 10.13 Lorsque
l'écharde est indispensable le Seigneur accorde son puissant soutien,
comme en témoigne l'apôtre Paul : « ... et il m’a dit : Ma grâce te
suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. » 2 Corinthiens
12.8,9,10 Ce récit est intentionnellement rapporté dans les
Écritures afin de rappeler aux humains que nous sommes que la puissance
de Dieu n'a pas besoin de notre force et de notre sagesse pour
s'accomplir. Il nous encourage aussi à garder notre confiance en
Lui, notre Père céleste qui soutient et fortifie ses enfants dans les
épreuves lorsqu'Il les permet. Retenons aussi l'insistance de Paul
cherchant intensément le secours du Seigneur dans la prière et la
supplication : « Trois fois j’ai supplié le Seigneur de l’éloigner
de moi... » 2 Corinthiens 12.8 Le Seigneur m'a dit A force
d'entendre tout et n'importe quoi au sujet des révélations divines que
certaines personnes recevraient, nous pouvons devenir méfiants au point
de ne plus s'attendre à la manifestation du Saint-Esprit dans ce genre
de communication divine. Il existe deux formes d'excès : ceux qui
affirment que Dieu leur parle pour tout et à tout moment, et ceux qui
rejettent l'idée même d'une réponse divine. Les premiers foncent dans
des comportements dangereux, tandis que les autres se privent d'un
secours réconfortant. Le Seigneur révèle encore sa pensée. Il nous
suffit d'être humblement à son écoute, sans toutefois prendre nos désirs
et nos pensées pour sa volonté. L'apôtre Paul n'est pas resté sans
réponse sinon, il aurait pu sombrer dans le découragement. Même s'il
n'accorde pas exactement ce que nous demandons, le Seigneur donne
une
grâce suffisante pour que nous puissions supporter l'épreuve et demeurer
confiants et sereins. Quand Job se débattait au sein d'une terrible
tempête, Dieu lui répondit ! « Vous avez entendu parler de la
patience de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda, car
le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion. » Jacques 5.11
Le chapitre 11 de l'épitre aux Hébreux contient les témoignages
d'hommes et de femmes dont certains ont vu leur foi triompher et
d'autres qui n'ont pas obtenus ce qui leur était promis. « Tous
ceux–là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n’ont pas obtenu
ce qui leur était promis, Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur
pour nous, afin qu’ils ne parviennent pas sans nous à la perfection. Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de
témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si
facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est
ouverte, ayant les regards sur Jésus, qui suscite la foi et la mène à la
perfection ; en échange de la joie qui lui était réservée, il a souffert
la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du Trône de
Dieu. Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne
une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous
lassiez point, l’âme découragée. »

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