Introduction « Ils erraient dans le désert, ils marchaient dans la
solitude, Sans trouver une ville où ils pussent habiter. » Psaumes 107.4
A partir de ce texte, je vais m'efforcer d'adresser à ceux qui sont
seuls quelques paroles d'encouragement, afin que vous trouviez dans
cette exhortation quelque soutien. Un artiste a chanté "la solitude
ça n'existe pas !" mais c'était par ironie. Il y a tellement de
personnes seules qui meurent ou dépérissent de cette solitude. Parfois
des gens qui semblent adulés et courtisés par une foule d'autres
personnes, se sentent terriblement seuls, au point d'en arriver au
suicide. Certains se replient sur eux-mêmes et se créent ainsi une
espèce de refuge solitaire. Ils s'isolent pour se protéger des
agressions extérieures. Il est vrai qu'il n'est pas toujours facile
d'établir des relations vraies. Le psalmiste en a fait l'expérience. Il
écrit : « Quand les fondements sont renversés, le juste, que
ferait–il ? » Psaumes 11.3 « Je lève mes yeux vers les montagnes…
D’où me viendra le secours ? Le secours me vient de l’Éternel, qui a
fait les Cieux et la Terre. » Psaume 121.1 Lorsque que nous parlons
de solitude, il faut distinguer ceux qui la recherchent par nature, de
ceux qui se trouvent, par des circonstances éprouvantes, rejetés ou
coupés de relations affectueuses et secourables. C'est surtout de ces
derniers dont il est question dans cet article. Si la solitude physique
existe et pèse très lourd, la solitude morale est terriblement
destructrice. Revenons à notre texte de départ, cette fois-ci en
lisant tout le passage : « Ils erraient dans le désert, ils
marchaient dans la solitude, Sans trouver une ville où ils pussent
habiter. Ils souffraient de la faim et de la soif ; Leur âme était
languissante. Dans leur détresse, ils crièrent à l’Éternel, Et il les
délivra de leurs angoisses ; Il les conduisit par le droit chemin,
pour qu’ils arrivassent dans une ville habitable. Qu’ils louent
l’Éternel pour sa bonté, Et pour ses merveilles en faveur des fils de
l’homme ! » Des gens errants, perdus dans un lieu hostile, ne
trouvant pas d'issue, mais essayant de suivre une direction aléatoire en
espérant peut-être se sortir par eux-mêmes de cette situation, jusqu'au
moment où ils ont compris que seul Dieu pouvait les aider. Alors ils ont
crié à Lui. Le passage du psaume 107 décrit l'état d'âme de ceux qui
souffrent de solitude, ceux qui par suite de rupture sociale, familiale
ou autres se retrouvent à "marcher seuls", sans trouver un accueil
secourable, souffrant d'incompréhension, le découragement allant parfois
jusqu'au désespoir. Il n'est pas toujours facile d'apporter du
secours dans ces cas-là car souvent ceux qui souffrent de cette
situation s'isolent encore davantage, se recroquevillant sur eux-mêmes,
fermant la porte de leur propre cœur à la sollicitude des autres. Chaque
personne seule connaît sa souffrance. Alors le but de mon propos est
d'apporter des paroles de réconfort, qui je l'espère aideront ceux qui
les liront. "Dites à ceux qui ont le cœur troublé :
-Prenez courage, ne
craignez point ; voici votre Dieu, la vengeance viendra, la rétribution
de Dieu ; Il viendra Lui-même, et vous sauvera." Esaïe 35.4 Lorsque
l'idée m'est venue de parler de ce sujet, c'est en pensant à ceux qui
m'écrivent ou que je rencontre, à des amis, des frères et sœurs, qui ont
du mal à se confier et aussi à tous ceux que je ne connais pas, qui
souffrent de ce mal très répandu aujourd'hui : seuls au milieu des
autres et parfois des siens, cherchant malgré tout une solution à leur
détresse. « Ils erraient dans le désert, ils marchaient dans la
solitude, Sans trouver une ville où ils pussent habiter. » Beaucoup
de personnes cherchent à communiquer. Or la relation est souvent
superficielle. On a du mal a parler des vrais problèmes et on reste avec
ses doutes, ses craintes, ses élans freinés, ses espoirs déçus, ses
confidences rentrées. On cherche, sans trouver, quelqu'un avec qui
partager, mais c'est le désert. Je n'ai personne Souvent nous
entendons cette triste parole : personne ! Personne qui me comprenne,
personne qui me visite, personne qui me parle, personne qui m'aide ...
Le texte du psaume 107 dit qu'ils étaient dans la détresse, qu'ils ne
trouvaient pas de refuge. Ce n'est pas toujours facile de crier sa
solitude à des gens qui ne comprennent pas ou qui ne veulent ou ne
savent pas voir ou encore qui sont trop occupés par leurs propres
problèmes. Un jour, Jésus passait au milieu de malades qui attendaient
qu'un ange vienne agiter l'eau de la piscine de Bethesda, afin de s'y
jeter et d'être guéris. Le Seigneur vit un homme paralysé depuis 38 ans
qui attendait comme les autres le mouvement de l'eau. Il lui dit :
«
-Veux-tu être guéri ? Alors l'homme lui répondit : -Je n'ai personne qui
m'aide à descendre dans l'eau ... » Jean 5.7 Il y a quelqu'un Pour
certains, ce que je vais dire maintenant semblera incroyable,
complètement hors de la réalité tangible, visible et audible. Et
cependant Celui dont il est question n'est pas un personnage virtuel,
imaginaire ou inaccessible. Il est vivant et Il s'approche de ceux qui
l'appellent, même de ceux qui ne le cherchent pas. Vous l'avez
compris, il s'agit de Jésus, Celui des Evangiles, qui allait de lieu en
lieu faisant du bien, guérissant les malades, délivrant les captifs,
consolant les affligés, allant au-devant de ceux qui à cause du rejet de
la société se trouvaient en marge, solitaires. Dans sa solitude, le
paralytique de Bethesda, au-delà de toute attente, a vu venir à lui
Celui qui allait le guérir. Et un peu après, lors d'une seconde
rencontre, il reçut de précieux conseils de la part de son bienfaiteur
(Jean 5.13,14). Dans notre solitude physique ou morale, il est
possible d'expérimenter la présence rassurante, apaisante et consolante
de Celui qui a dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et
chargés, et je vous donnerai du repos. » Matthieu 11.28 Vous dites :
Oui mais cela semble si difficile à atteindre. Et puis il y a des
moments où malgré nos cris Dieu lui-même ne semble pas répondre ! Le
psalmiste a aussi connu cette situation : « Mon Dieu ! je crie le
jour, et tu ne réponds pas ; La nuit, et je n’ai point de repos. »
Psaumes 22.2 Cependant le même psalmiste écrit : « L’Éternel est
mon berger : je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de
verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles. Il restaure
mon âme, Il me conduit dans les sentiers de la justice, A cause de son
nom. » Psaume 23 Nous traversons tous des moments d'abattement,
lorsque tout semble dérisoire et vain et que personne ne nous entend, ne
nous écoute et ne nous comprend. Le pire, nous le vivons lorsque
notre âme n'a même plus le désir de prier et de croire. Alors en proie à
notre propre détresse, nous nous isolons encore un peu plus et nous nous
trouvons comme dans un puits profond, dans le noir, sans solution, sans
espoir de trouver quelqu'un qui nous tendra la main. Pourtant ;
celui qui veille sur l'âme des humains connait notre détresse : « Tu
regardes cependant, car Tu vois la peine et la souffrance, pour prendre
en main leur cause. » Psaumes 10.14 Il entend notre cri et nous
sauve : « Dans leur détresse, ils crièrent à l’Éternel, Et il les
délivra de leurs angoisses ; Il envoya sa parole et les guérit, Il
les fit échapper de la fosse. Qu’ils louent l’Éternel pour sa bonté,
et pour ses merveilles en faveur des fils de l’homme ! » Psaume
107.19-21 Lorsque nous sommes prisonniers de notre solitude, sans
même être capables de retrouver le chemin de l'approche de Dieu, le
Seigneur agit comme un berger qui cherche sa brebis perdue, alors même
qu'elle l'ignore complètement. Voici ce que Dieu disait de son peuple
qui se trouvait dans une situation désespérée, et c'est aussi valable
pour chacun et chacune d'entre nous, vous et moi ! « Il l’a trouvé
dans une contrée déserte, dans une solitude aux effroyables hurlements ;
Il l’a entouré, il en a pris soin, Il l’a gardé comme la prunelle de son
œil, pareil à l’aigle qui éveille sa couvée, voltige sur ses petits,
déploie ses ailes, les prend, les porte sur ses plumes. » Deutéronome
32.11 Lorsque notre force spirituelle est épuisée et que nous sommes
là recroquevillés sur nous-mêmes, alors le Seigneur vient, comme pour
Agar dans le désert. « Quand l’eau de l’outre fut épuisée, elle
laissa l’enfant sous un des arbrisseaux, et alla s’asseoir vis–à–vis, à
une portée d’arc ; car elle disait : Que je ne voie pas mourir mon
enfant ! Elle s’assit donc vis–à–vis de lui, éleva la voix et pleura.
Dieu entendit la voix de l’enfant ; et l’ange de Dieu appela du ciel
Agar, et lui dit : Qu’as–tu, Agar ? Ne crains point, car Dieu a entendu
la voix de l’enfant dans le lieu où il est. » Genèse 21.15 « Et Dieu
lui ouvrit les yeux, et elle vit un puits d’eau ; elle alla remplir
d’eau l’outre, et donna à boire à l’enfant. » Genèse 21.19
Asseyons-nous, élevons la voix, pleurons aussi, ce n'est point honteux,
c'est notre détresse, parfois la seule façon dont nous pouvons prier et
Dieu entendra. Dans la solitude, il y a un recours auquel nous pouvons
accéder, qui va au-delà de toute présence humaine. « Quand un
malheureux crie, l’Éternel entend, et il le sauve de toutes ses
détresses. » Psaumes 34.6 Lorsque nous ressentons durement le poids
de la solitude, tournons-nous vers le Seigneur, comme le psalmiste :
« Regarde-moi et aie pitié de moi car je suis abandonné et malheureux.
Les angoisses de mon cœur augmentent ; tire-moi de ma détresse. Vois ma
misère et ma peine et pardonne tous mes péchés. » Psaume 25.16-18
S'il vous plait, écoutez et retenez cette parole de Dieu pour vous :
« Dites à ceux qui ont le cœur troublé : Prenez courage, ne craignez
point ; Voici votre Dieu, ... Il viendra lui-même, et vous sauvera. »
Esaïe 35.4 N'est-ce pas une merveilleuse promesse ? Il y a des
années, lorsque j'étais jeune pasteur et que dans mon foyer tout allait
mal, je n'avais personne à qui confier mon problème. Alors je m'en
allais et m'asseyais seul sur un rocher face à la mer et là je disais à
Dieu ma détresse et mes questions. Après avoir passé ainsi parfois une
heure ou deux, je rentrais apaisé. Les choses n'étaient pas réglées pour
autant, mais j'avais reçu la force de supporter la situation. J'avais
trouvé un confident qui rafraichissait mon âme. « Jésus est vivant,
il demeure éternellement le même. il secourt et soutient parfaitement
ceux qui l'appellent. » Hébreux 7.24 Criez seulement son Nom, il
viendra et il vous sauvera. Il vous sortira de votre isolement et vous
fera marcher en sa compagnie. Ceci n'est pas un simple discours. J'y
crois vraiment et je prie afin que cela devienne pour vous la réalité,
réalité de sa présence et de ses consolations. Il dit lui-même : «
Je viendrai chez lui, Je souperai avec lui, et lui avec Moi. » Apocalypse 3.20

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