Au messager de l'église de Pergame, le Seigneur se présente comme Celui qui a l'épée à deux tranchants : La Parole de Dieu qui sort de sa bouche.
« Il avait dans sa main droite sept étoiles. De sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants ; et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans sa force. » Apocalypse 1.16
« Repens-toi donc ; sinon, je viendrai à toi bientôt et je les combattrai avec l’épée de ma bouche. » Apocalypse 2.16
Nous devons comprendre ce que veut dire : "De sa bouche sortait une épée à deux tranchants." Il s'agit de la Parole que Dieu prononce par ses prophètes, comme nous le lisons
souvent : "La parole de l'Éternel fut adressée à..."
« Il a rendu ma bouche semblable à un glaive tranchant, Il m’a couvert de l’ombre de sa main ; Il a fait de moi une flèche aiguë, Il m’a caché dans son
carquois. » Esaïe 49.2
C'est la Parole qui est rendue vivante par le Saint-Esprit, l'épée de l'Esprit :
« Car la Parole de Dieu est
vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux
tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et
moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. » Hébreux
4.12 C'est l'épée avec laquelle le Seigneur combat, pénètre les
consciences, sépare et juge : « Repens-toi donc ; sinon, je viendrai
à toi bientôt et je les combattrai avec l’épée de ma bouche. »
Apocalypse 2.16 La Parole de Dieu est comparée à beaucoup de choses :
tantôt une semence qui doit produire son fruit, tantôt le pain spirituel
qui nourrit le croyant, parfois un lait spirituel pur et d'autre fois
la
lampe qui éclaire, etc. Je vous laisse le soin de trouver toutes les
autres métaphores concernant la Parole de Dieu. Ici, elle est comme
une épée aiguë et tranchante. Dans la bouche du Seigneur, sa Parole va
pénétrer jusque dans la conscience profonde pour juger les sentiments et
les pensées du cœur et trancher entre les comportements. Le message
adressé à l'ange de l'église de Pergame parle de sa persévérance dans la
foi, malgré une situation difficile. L'église est située dans une
ville ou règne Satan. La ville de Pergame était à l'époque
un grand
centre d'idolâtrie. Rappelons-nous que... les idoles sont le moyen de
communication utilisés par les démons. « Que dis-je donc ? Que la
viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu’une idole est
quelque chose ? Nullement. Je dis que ce qu’on sacrifie, on le
sacrifie à des démons et non à Dieu ; or, je ne veux pas que vous soyez
en communion avec les démons. » 1 Corinthiens 10. 19 Il y avait dans
ces temples d'idoles, des repas autour de sacrifices aux dieux que l'on
y honorait. C'est pourquoi les apôtres mettaient en garde les chrétiens
au sujet de l'idolâtrie. L’acropole de Pergame surmontait une colline
escarpée, s’élevant à 304 mètres au-dessus de la plaine. À proximité du
sommet se dressait un autel monumental, qu’avait élevé
Eumène II, pour
commémorer la victoire de son père sur les Gaulois. Un temple dédié
à Athéna se trouvait tout près de cet autel. À l’époque romaine, on
bâtit sur l’acropole un temple consacré à l'empereur Auguste. À
l’extérieur de la cité, il y avait le célèbre sanctuaire d’Asklepios
(Esculape), dieu de la Médecine, qui attirait les foules. Note
archéologique : Pergame est l’un des sites archéologiques les plus
fouillés du Monde, principalement par les Allemands. Ils y ont travaillé
depuis la fin du XIXème siècle. À Pergame se trouvait l’énorme autel
de Zeus (15 mètres de haut depuis la terrasse sur laquelle il est bâti).
Il fut démonté et transporté à Berlin, où il se trouve toujours au musée
"Pergamon". Il y a aussi les restes d’autres temples (d’Athéna, de
Dionysos et d’Esculape dont l’emblème était un serpent salué par
l’empereur Caracalla d’un salut à l’hitlérienne). Certains se sont
demandé si ce sont ces lieux de culte païens qui ont fait nommer Pergame
"le Trône de Satan" (Apocalypse 2.13). D’autres croient que cette
mention est plutôt due au fait que Pergame était alors la capitale
romaine de la province d’Asie et que le culte de l’empereur, au cours
duquel on devait brûler de l’encens en l’honneur de l’empereur,
constituait certainement une grande épreuve pour l’Église.
Probablement... Les deux faits se conjuguaient pour que Pergame soit
stigmatisée de cette manière. On comprend que dans un tel contexte il
était difficile de rester fidèle et ce parfois au prix du martyr. C'est
pour cela que le Seigneur souligne le courage de son serviteur :
«
Tu retiens mon Nom et tu n’as pas renié ma foi, même aux jours
d’Antipas, mon témoin fidèle, qui a été mis à mort chez vous, là où
Satan a sa demeure. » Cependant le message comprend un reproche :
« Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est que tu as là des gens
attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une
pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent
des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrassent à
l’impudicité. » Apocalypse 2.14 La doctrine des
Nicolaïtes se
singularisait par la pratique que Balaam avait conseillé au roi de
Moab, Balak, d'envoyer les filles de son peuple séduire les hommes d'Israël,
les entraînant à la débauche et à l'idolâtrie dans les plaines de Moab.
« Voici, ce sont elles qui, sur la parole de Balaam, ont entraîné les
enfants d’Israël à l’infidélité envers l’Éternel, dans l’affaire de Peor
; et alors éclata la plaie dans l’assemblée de l’Éternel. » Nombres
31.16 De même, les Nicolaïtes enseignaient qu'il était possible de
vivre la vie chrétienne tout en se mêlant aux païens qui se livraient à
la débauche et à l'idolâtrie, dans leurs temples des faux dieux. De
plus, souvent dans ces villes païennes, les activités professionnelles
étaient plus ou moins liées aux pratiques idolâtres. Alors le Seigneur
reproche à son serviteur de laisser faire ce compromis avec le péché.
Quelles sont aujourd'hui, les formes de compromis que nous pouvons avoir
avec le Monde ? Selon cette parole de l'apôtre Jean : « N’aimez point
le Monde, ni les choses qui sont dans le Monde. Si quelqu’un aime le
Monde, l’amour du Père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans le
Monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de
la vie, ne vient point du Père mais vient du Monde. » 1 Jean 2.15,16
L'idolâtrie
L'idolâtrie peut prendre différents aspects, allant de l'attachement
excessifs aux personnes, jusqu'à la cupidité. « Faites donc mourir
les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les
passions, les mauvais désirs et la cupidité, qui est une idolâtrie. »
Colossiens 3.5 L'une des responsabilités des serviteurs de Dieu, est
d'avoir un enseignement sans concession sur le péché et
d'intervenir
avec fermeté lorsque l'église se laisse entraîner dans des compromis
avec le Monde et l'esprit du Monde. La Parole de Dieu doit être annoncée
dans toute sa force, comme l'épée dont va se servir l'Esprit de Dieu,
pour pénétrer au plus profond du cœur, afin d'amener à la repentance et
à la foi. Repens-toi donc ! Le Seigneur parle à son serviteur car
il doit réagir pour avertir et prendre des décisions énergiques contre
ceux qui entraînent les autres au péché. Sinon c'est Lui-même, le
Seigneur, qui va intervenir par une parole de jugement qui atteindra les
coupables. « Repens-toi donc ; sinon, je viendrai à toi bientôt et je
les combattrai avec l’épée de ma bouche. » Apocalypse 2.16 Que celui
qui sait écouter, comprenne l'avertissement du Seigneur et en tienne
compte car ici la parole s'adresse à chacun. Voici la récompense :
« À celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée et je lui donnerai
un caillou blanc ; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que
personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit. » Apocalypse 2.17
La manne cachée Une nourriture qui provient d'une communion intime
et personnelle avec le Seigneur, le pain de vie, le pain du ciel, qui
nous rassasie pleinement. « J'ai l'âme calme et tranquille, comme un
enfant sevré qui est auprès de sa mère. » Psaume 131.23
Un caillou blanc • Chez les Grecs, un caillou blanc était le symbole de
l’acquittement, un caillou noir celui de la condamnation. Le caillou
blanc implique la justification, l’innocence et la victoire ; • Les
vainqueurs des Jeux Olympiques recevaient de telles pierres gravées de
leur nom, comme un trophée attestant leur victoire ; • Une petite
pierre blanche, d’usage courant pour des inscriptions, dont la couleur
symbolise le caractère céleste et pur du chrétien victorieux. Le nom
inscrit est la garantie de la participation à la gloire à venir, comme
une pièce d'identité octroyant l'entrée dans le Royaume de la gloire de
Dieu et de Christ. Un nom nouveau Il s'agit de cette relation
personnelle que chaque racheté doit connaître avec son Seigneur, selon
les paroles de Jésus : "Il appelle par leur nom les brebis qui lui
appartiennent et il les conduit dehors... " Jean 10.3-4
"Il marche
devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa
voix." Il doit exister dans notre relation avec le Seigneur, une telle
intimité (communion) que nous sommes sensibles au son de sa voix et à sa
présence en nous. Alors nous savons quand Il nous parle, s'adresse à
nous et nous appelle. Il est seulement donné à celui qui a vaincu, qui a
tranché entre les compromis du péché et du Monde par son attachement
fidèle au Seigneur. Il décrit notre nouvelle relation avec Dieu et
avec l’Agneau et cette relation est tout-à-fait personnelle. Elle
dépasse toute forme de piété extérieure et se situe au niveau de notre
propre cœur. C'est cela qui est finalement le plus important : la
connaissance que le Seigneur a de nous et la relation que nous cultivons
avec Lui. A celui qui vaincra Cette parole répétée en conclusion
de chacune des sept lettres, nous rappelle que notre vie de racheté et
de disciple du Seigneur est un combat constant, dans lequel nous sommes
appelés à sortir victorieux.

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