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Lettre à l'église de Laodicée


Introduction

Voici l'étude de la lettre au messager de l'église de Laodicée, la dernière de la série des sept. J'espère que la lecture de ces messages a apporté à chacun et chacune l'encouragement à persévérer dans la foi au Seigneur Jésus-Christ et a renforcé notre attachement à sa personne et à ses paroles. J'aurais pu situer chaque église dans son contexte géographique, historique et culturel, ce qui est certainement intéressant car, tout comme pour nous, le milieu dans lequel elles se trouvaient influençait leur comportement, preuve que c'est plus souvent le Monde et sa mentalité qui influence l'église, que le contraire. Il y a certainement beaucoup à dire à ce sujet mais j'ai voulu aller à l’essentiel, découvrir la situation spirituelle et le regard de Christ sur chacune de ses églises, à toutes les époques, afin de mieux connaître le Seigneur des églises et ses préoccupations pour chacune. Non seulement mais aussi sa vigilance à l'égard de chacune de ses "brebis" en particulier.

Jésus dit encore :

« Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon Trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son Trône. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises ! » Apocalypse 3.20

Au messager de l'église de Laodicée, le Seigneur se présente comme : l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu.

L'Amen : c’est-à-dire celui qui prononce le dernier mot sur toutes choses, celui en qui tous les desseins de Dieu sont accomplis :

“toutes les promesses de Dieu sont oui en lui. C’est donc aussi par lui que nous disons à Dieu l’amen pour sa gloire.” 2 Corinthiens 1.20

Note : Amen, c’est-à-dire ce qui est assuré, établi. C'est un mot hébreux signifiant : « il en est ainsi » ou « qu’il en soit ainsi », de la même racine que les mots : ferme, fiable, durable, la foi, la vérité, la fidélité. L'amen marque l’accord avec ce qui a été dit (1 Rois 1.36), ainsi l’assemblée répond Amen à ce qui lui est annoncé (1Chronique 16.36, Néhémie 8.6, Apocalypse 22.20).

Il exprime l’engagement (Deutéronome 27.15-26, Néhémie 5.13), le serment (Nombres 5.22), le désir (Jérémie 28.6), l’affirmation (Apocalypse 5.14, 7.12, 19.4), l’insistance (Galates 6.18).

Jésus est appelé l’Amen, c’est-à-dire le fidèle, le véritable (Apocalypse 3.14, Ésaïe 65.16 - dans ce verset, le mot Amen est rendu parfois par "Dieu de vérité".)

Jésus a utilisé "Amen amen" (traduit par "en vérité, je vous le déclare") pour appuyer ses déclarations face à l’opposition de ses adversaires et attester la vérité de ses affirmations (Matthieu 6.2, 5, 16, 10.23, 19.28, 24.34, 25.40, Luc 4.25, 9.27, 12.44, 21.3) surtout dans l’évangile de Jean (Jean 5.19,24,25, 6.26,32,47,53, 8.34,51,58).

Dans les épîtres, Amen marque souvent la fin d’un développement et la louange (Romains 1.25, 11.36, Galates 1.5, Philippiens 4.20).

Le Seigneur Jésus-Christ, se présente donc dans cette dernière lettre, comme celui en qui et par qui s'accomplit toute la volonté de Dieu, sa Parole, ses promesses et ses jugements.

Il est le témoin fidèle et véritable de Dieu son Père

« Car je n’ai point parlé de moi-même ; mais le Père, qui m’a envoyé, m’a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer. Et je sais que son commandement est la vie éternelle. C’est pourquoi les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites. » Jean 12.49-50

Il est le Commencement, le premier né, de toute la Création de Dieu, cela veut dire que tout ce qui a été créé l'a été en Lui et par Lui.

« Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car en Lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la Terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par Lui et pour Lui. Il est avant toutes choses et toutes choses subsistent en Lui. Il est la tête du Corps de l’Église ; Il est le Commencement, le Premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le Premier. Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en Lui. » Colossiens 1.15-19

Voici comment "le témoin fidèle et véritable", qui juge et combat avec justice (Apocalypse 19.11), voit le messager de l'église de Laodicée :

« Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. »

Ni froid, ni bouillant, c’est-à-dire tiède. Or, la tiédeur est particulièrement désagréable au Seigneur :

« Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, Je te vomirai de ma bouche. » Apocalypse 3.16

Christ reproche à son messager son manque de zèle. Il s'agit de quelqu'un qui remplit sa tâche sans motivation, comme une routine. On peut comparer son comportement à celui du serviteur à qui le maître reproche de n'avoir pas fait fructifier ce qu'il avait reçu :

« Celui qui n’avait reçu qu’un talent s’approcha ensuite et il dit :
-Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n’as pas semé et qui amasses où tu n’as pas vanné ; j’ai eu peur et je suis allé cacher ton talent dans la terre ; voici, prends ce qui est à toi.
Son maître lui répondit :
-Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé et que j’amasse où je n’ai pas vanné ; il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j’aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt. Otez-lui donc le talent et donnez-le à celui qui a les dix talents.
Car on donnera à celui qui a et il sera dans l’abondance mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a. Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Mathieu 25.24-30

En fait le problème c'est l'autosatisfaction, l'autosuffisance :

« Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi et je n’ai besoin de rien et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu. » Apocalypse 3.17

Il s'agit de quelqu'un qui pense n'avoir besoin de rien de plus que ce qu'il a et qui n'a pas soif de Dieu. Il possède une certaine richesse, il vit dans un certain confort, pour lui tout va bien : "Je n'ai besoin de rien".

En réalité, cette attitude caractérise la paresse spirituelle confortée par la cécité spirituelle. Il y a tellement de choses qui nous manquent encore concernant le Royaume de Dieu. Des choses dont nous devons avoir soif : la conscience de la Présence du Seigneur par son Esprit en nous, le fruit que produit sa Présence et notre communion avec lui, ses ministères et ses dons, etc.

"Désirez avec ardeur... Recherchez... Aspirez ! » sont autant d'exhortations à avancer toujours plus dans le fleuve de Dieu.

Beaucoup d'églises et de pasteurs se satisfont de leurs acquis. Ils se trouvent riches de biens immobiliers, de leurs beaux temples et de leurs locaux, riches de leur savoir intellectuel, riches de la considération dont ils jouissent dans leur milieu religieux ou social, riches de leurs activités et de leurs auditoires, etc.

Une des causes de la tiédeur dans le domaine de la foi, c'est l’autosuffisance ;

"Parce que tu dis je suis riche, je n'ai besoin de rien".

La satisfaction de soi est le résultat d'un aveuglement spirituel, qui voile la réalité d'une situation lamentable :

« Tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, … »

En réponse à cette situation, le Seigneur conseille à son serviteur d’acheter de lui :

  • De l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche ;
  • Des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas ;
  • Un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies.

C'est une invitation claire à venir vers lui : "acheter de moi."

Il y a des choses qui ne se trouvent qu'en Jésus et que nous ne pouvons acquérir de Lui que dans une communion restaurée, comme nous le lisons au verset 20 :

« Voici, Je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, J’entrerai chez lui, Je souperai avec lui et lui avec Moi. »

Les véritables richesses spirituelles qui manquent à ce serviteur de Dieu sont :

• Une foi épurée, saine, purifiée de toute conception charnelle, l'or épuré par le feu;

« … afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable qui cependant est éprouvé par le feu, ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. » 1 Pierre 1.7

• La pureté du cœur, des intentions, des paroles et des actes, qui s'obtient par la foi dans la valeur purificatrice du Sang de Jésus et se conserve dans la recherche de la sanctification, la sainteté de notre conduite. Les vêtements blancs;

« La nouvelle que nous avons apprise de lui et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière et qu’il n’y a point en lui de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. » 1 Jean 1.5-7

• La vision et la compréhension spirituelle de la volonté de Dieu et de la pensée de Christ, accordée par le Saint-Esprit. Le collyre qui guérit de la cécité.

« Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. » 1 Corinthiens 2.9-10

Puis le Seigneur fait comprendre à son serviteur, la raison de sa sévérité :

"Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime."

Nous n'aimons pas être corrigés et pourtant cela est nécessaire, indispensable :

« Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché. Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils :
-Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend ; car le Seigneur châtie celui qu’il aime et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils.
 Supportez le châtiment : c’est comme des fils que Dieu vous traite ; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas ? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ? » Hébreux 12.4-13

« Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de Justice. Fortifiez donc vos mains languissantes Et vos genoux affaiblis ; et suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas mais plutôt se raffermisse. »

"Alors, aie donc du zèle et repens-toi. "

C'est toujours le même appel à la repentance et au retour à la pratique d'œuvres qui correspondent à la pensée de Dieu, avec zèle, foi, vérité. Arrêtons-nous au verset 20, qui exprime toute la bonté, la compassion, l'amour du Seigneur :

« Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. »

Le Maître, Celui qui est en droit d'exiger une libre entrée dans notre vie, se tient à notre porte, avec délicatesse mais insistance : Il frappe ! Il appelle ! Nous serions bien avisés lors de nos interventions à l'égard des autres d'user d'autant de délicatesse et d'amour insistant. Le Seigneur ne se décourage pas mais il désire restaurer la communion avec son serviteur.

« Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. »

La réalité de la vie chrétienne c'est en premier la présence du Seigneur dans notre vie et la vraie communion avec Lui, une relation d'intimité : "Je souperai avec lui et lui avec moi".

Que dire de plus, sinon que nous ne cessons de nous émerveiller devant notre Seigneur ?

Et voici qu'Il promet que cette intimité se prolongera dans l'éternité :

« Celui qui vaincra, Je le ferai asseoir avec moi sur mon Trône, comme moi J’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son Trône. »

Non seulement nous sommes destinés à demeurer dans la présence de Jésus, intimement unis à lui mais aussi, appelés à régner avec Lui, à partager son autorité dans le gouvernement divin.

Enfin, comme dans les lettres précédentes, l'église et chacun de ses membres sont invités à être attentifs au message de l'Esprit car le Seigneur parle non seulement à ses serviteurs mais également à chacun de ses rachetés :

« Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux églises. »

Signature Léopold Guyot

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