Introduction
Dans la Bible les êtres humains sont souvent comparés à
des brebis, soit d'une manière générale, soit de façon plus
individuelle.
Dieu dit par le prophète Ezéchiel en parlant des
enfants du peuple d'Israël :
"Vous, mes brebis, brebis de mon
pâturage, vous êtes des hommes ; moi, je suis votre Dieu, dit le
Seigneur, l’Éternel." Ézéchiel 34.31 .
Jésus a parlé d'une brebis
perdue que le berger cherche pour la sauver et aussi de brebis sans
berger languissantes et abattues (Luc 15.4, Marc 6.33).
Des gens sans
bergers ou conduits par de mauvais bergers sont comme des brebis égarées
qui courent un danger.
Qui n'a pas entendu parler des moutons de
Panurge ?
Panurge est un héros de Rabelais qui, pour se venger d'une
altercation avec le propriétaire d'un troupeau, a proposé de lui en
acheter le chef, la plus belle bête, alors qu'ils étaient ensemble sur
un bateau pour une traversée. Une fois l'animal payé, Panurge l'a jeté à
l'eau. Bien entendu, les autres moutons, d'eux-mêmes, l'ont
immédiatement suivi et tous se sont noyés. Dans un troupeau de moutons,
lorsque la tête du troupeau change de direction, les autres suivent
'bêtement'. Se comporter comme des moutons de Panurge, c'est faire la
même chose que les autres, suivre une mode, se conformer à une idée
dominante, en éliminant tout sens critique. Pas besoin d'observer
longtemps pour se rendre compte que nous vivons dans un Monde
conditionné, sans véritable repère, sans bergers qualifiés. C'est non
seulement le fait d'un Monde loin de Dieu, mais il y a aussi dans les
églises des personnes en souffrance.
Il existe différentes
catégories de brebis : celles qui sont perdues, égarées ou séduites par
de faux bergers, les brebis faibles, malades, blessées, des brebis
agressives, et aussi des brebis isolées, solitaires.
Par le prophète
Ézéchiel, l'Éternel décrit la situation de certaines brebis en rapport
avec l'incompétence des bergers.
« Fils de l’homme, prophétise contre
les pasteurs d’Israël ! Prophétise, et dis-leur, aux pasteurs : Ainsi
parle le Seigneur, l’Éternel : Malheur aux pasteurs d’Israël, qui se
paissaient eux-mêmes ! Les pasteurs ne devaient-ils pas paître le
troupeau ?
Vous avez mangé la graisse, vous vous êtes vêtus avec la
laine, vous avez tué ce qui était gras, vous n’avez point fait paître
les brebis.
Vous n’avez pas fortifié celles qui étaient faibles,
guéri celle qui était malade, pansé celle qui était blessée ; vous
n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché celle qui était perdue ;
mais vous les avez dominées avec violence et avec dureté.
Elles se
sont dispersées, parce qu’elles n’avaient point de pasteur ; elles sont
devenues la proie de toutes les bêtes des champs, elles se sont
dispersées.
Mon troupeau est errant sur toutes les montagnes et sur
toutes les collines élevées, mon troupeau est dispersé sur toute la face
du pays ; nul n’en prend souci, nul ne le cherche. » Ezéchiel 34
J'ai
déjà écrit à ce sujet.
Nous les brebis
En regard de ces
différentes situations, où en sommes-nous personnellement ? Quel genre
de brebis suis-je ?
Si nous sommes perdus, Jésus le bon berger nous
cherche afin de nous sauver et nous amener dans sa bergerie. Si nous
sommes malades, blessés, faibles,
affligés, le Souverain Berger des
brebis nous fortifiera, nous guérira, pensera nos blessures, nous
consolera dans nos afflictions.
Si nous sommes égarés, il nous
délivrera de la séduction et nous ramènera dans ses voies. Si nous
sommes isolés, solitaires, il désire nous réunir à son troupeau.
Considérons un instant cette dernière situation. Beaucoup de
véritables brebis du Seigneur Jésus ne trouvent plus leur place ou se
sentent mal à l'aise dans les assemblées. Il y a plusieurs raisons.
Parfois une nature solitaire qui a du mal à supporter la vie en groupe.
Il faut avoir l'honnêteté de le reconnaitre et faire des efforts pour
nous intégrer. Ce n'est pas facile, l'aide du Seigneur est
indispensable, car souvent le comportement des autres est un obstacle.
De nombreuses exhortations se trouvent dans les textes de la Bible
concernant la relation entre ceux et celles qui appartiennent au Divin
Berger.
« Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de
se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que
Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. » Colossiens 3.13
«
Nous vous en prions aussi, frères, avertissez ceux qui vivent dans le
désordre, consolez ceux qui sont abattus, supportez les faibles, usez de
patience envers tous. » 1 Thessaloniciens 5.14
Malgré cela, des
"chrétiens" se comportent comme ces gens dont Dieu parle par son
prophète :
« Vous avez heurté avec le côté et avec l’épaule, et
frappé de vos cornes toutes les brebis faibles, jusqu’à ce que vous les
ayez chassées. » Ézéchiel 34.20
Pas besoin de longs commentaires,
nous connaissons et avons vécu cette situation de la part de ceux qui se
considèrent forts, sanctifiés, spirituels, et qui sont en fait des gens
orgueilleux, durs, intransigeants à l'égard des autres, sans miséricorde
ni compassion envers les faibles !
Soyons confiants, le Divin Berger
pait ses brebis avec justice.
« Je chercherai celle qui était
perdue, Je ramènerai celle qui était égarée, Je panserai celle qui est
blessée, et Je fortifierai celle qui est malade. Mais Je détruirai
celles qui sont grasses et vigoureuses. Je veux les paître avec justice.
» Ézéchiel 34.16
« C’est pourquoi ainsi leur parle le Seigneur,
l’Éternel : -Voici, je jugerai entre la brebis grasse et la brebis
maigre. » Ézéchiel 34.20
Je porterai secours à mes brebis, afin
qu’elles ne soient plus au pillage, et je jugerai entre brebis et
brebis.
Par un autre prophète Dieu a annoncé la venue du Bon Berger :
« Comme un berger, il paîtra son troupeau, Il prendra les agneaux dans
ses bras, Et les portera dans son sein ; Il conduira les brebis qui
allaitent. » Ésaïe 40.11
La confiance des brebis
La brebis à
laquelle Dieu nous compare, est par nature un animal faible, sans
défense et limité dans son sens de l'orientation. Sa vie est dépendante
de sa relation avec le berger au sein du troupeau. Si elle s'écarte,
elle s'égare et se perd.
C'est une grande leçon pour nous. Nous nous
croyons souvent forts, intelligents, capables de nous diriger seuls. En
fait nous sommes prétentieux et inconscients, car dans la réalité du
Royaume de Dieu, nous sommes dépendants du souverain Pasteur de nos
âmes, le Seigneur Jésus-Christ, qui a dit :
« Je suis
le bon Berger.
Je connais mes brebis, et elles me connaissent, comme le Père me connaît
et comme je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. » Jean
10.14
« Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me
suivent. Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais,
et personne ne les ravira de ma main. » Jean 10.27
Dieu a dit de nous
par le prophèteÉsaïe :
« Nous étions tous errants comme des brebis,
Chacun suivait sa propre voie ... » Ésaïe 53.6
Ce que l'apôtre
Pierre a repris en ajoutant :
« Mais maintenant vous êtes retournés
vers le Pasteur et le gardien de vos âmes. » 1 Pierre 2.25
David
avait compris sa dépendance de Dieu, lorsqu'il disait :
« Je suis
errant comme une brebis perdue ; cherche ton serviteur... » Psaumes
119.176
Il a exprimé sa confiance dans les nombreuses circonstances
d'une vie pas toujours facile, comme nous le constatons dans ce psaume :
« Aie pitié de moi, Éternel ! car je suis dans la détresse ; J’ai le
visage, l’âme et le corps usés par le chagrin. Ma vie se consume dans
la douleur et mes années dans les soupirs ; ma force est épuisée à
cause de mon iniquité, et mes os dépérissent. Tous mes adversaires
m’ont rendu un objet d’opprobre, de grand opprobre pour mes voisins, et
de terreur pour mes amis ; ceux qui me voient dehors s’enfuient loin de
moi. Je suis oublié des cœurs comme un mort, je suis comme un vase
brisé. J’apprends les mauvais propos de plusieurs, l’épouvante qui
règne à l’entour, quand ils se concertent ensemble contre moi : ils
complotent de m’ôter la vie. Mais en Toi je me confie, ô Éternel ! Je
dis : Tu es mon Dieu ! Mes destinées sont dans Ta main ! » Psaume
31.9
Celui qui nous tient dans sa main, c'est le Bon Berger qui a
affirmé :
"Personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a
données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la
main de mon Père." Jean 10.28
Le Seigneur est le berger fidèle, il
garde précieusement ce que nous lui confions, que ce soit notre propre
vie, ceux qui nous sont chers, ou toutes autres choses.
« Oui, mon
âme, confie-toi en Dieu ! Car de lui vient mon espérance. Oui, c’est
lui qui est mon rocher et mon salut ; Ma haute retraite : je ne
chancellerai pas. Sur Dieu reposent mon salut et ma gloire ; Le
rocher de ma force, mon refuge, est en Dieu. En tout temps, peuples,
confiez-vous en lui, Répandez vos cœurs en sa Présence ! Dieu est notre
refuge. » Psaume 62.5
Avec le psalmiste David nous pouvons désormais
proclamer :
« Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien.
Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige près des eaux
paisibles. Il restaure mon âme, Il me conduit dans les sentiers de la
justice, à cause de son Nom.
Quand je marche dans la vallée de
l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car Tu es avec moi : Ta
houlette et Ton bâton me rassurent.
Tu dresses devant moi une table,
en face de mes adversaires ; Tu oins d’huile ma tête et ma coupe déborde.
Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront
tous les jours de ma vie et j’habiterai dans la Maison de l’Éternel
jusqu’à la fin de
mes jours. » Psaume 23