Dans son sanctuaire
Cette semaine, je vous propose une réflexion à partir de la synthèse de
deux prédications entendues dans des milieux très différents et une
prophétie.
La prophétie qui précédait la première prédication du dimanche matin était
une pensée sur la manière dont nous jugeons les situations difficiles
que nous vivons, par rapport à la pensée de Dieu, avec pour référence la
réaction de Job après que Dieu soit intervenu à la fin des discours des
uns et des autres.
Job répondit à l’Eternel et dit:
Je reconnais que tu peux tout, Et que rien ne s’oppose à tes pensées.
Quel est celui qui a la folie d’obscurcir mes desseins? -Oui, j’ai
parlé, sans les comprendre, De merveilles qui me dépassent et que je ne
conçois pas.
Ecoute-moi, et je parlerai; Je t’interrogerai, et tu m’instruiras.
Mon oreille avait entendu parler de toi; Mais maintenant mon œil t’a vu.
C’est pourquoi je me condamne et je me repens Sur la poussière et sur la
cendre. Job 42:1-6
Avant cette prophétie, qui mettait en évidence notre incompréhension
suivie souvent de reproches envers Dieu, il y avait eu un chant dont le thème
est "En son temps, Dieu accomplit sa promesse". Il nous faut alors, pour
calmer notre âme dans les temps d'attente et de difficulté, pénétrer dans
le sanctuaire de Dieu.
Quand j’ai réfléchi là-dessus pour m’éclairer, La difficulté fut grande à
mes yeux,
Jusqu’à ce que j’eusse pénétré dans les sanctuaires de Dieu ... Psaume
73:16
Nous pouvons ajouter bien des commentaires, mais j'ai particulièrement
ressenti que cette parole donnée se suffisait à elle même, afin de nous
faire rentrer en nous mêmes et adopter vis à vis de Dieu un comportement
plus juste et plus confiant.
Après cette prophétie, le prédicateur donna son message à partir de
Hébreux 10:19
Nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire
par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers
du voile, c’est-à-dire, de sa chair.
Il s'agit du chemin qui conduit à l'intimité avec Dieu, en prenant
comme exemple symbolique le parcours à partir de l'autel du tabernacle
de l'Ancienne alliance jusque dans le lieu très saint au delà du voile,
où Dieu révèle sa présence, puisque ces choses ont été écrites pour
notre instruction.
La première alliance avait aussi des ordonnances relatives au culte, et le
sanctuaire terrestre.
Un tabernacle fut, en effet, construit. Dans la partie antérieure,
appelée le lieu saint, étaient le chandelier, la table, et les pains de
proposition.
Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle appelée le
saint des saints, renfermant l’autel d’or pour les parfums, et l’arche
de l’alliance, entièrement recouverte d’or. Il y avait dans l’arche un
vase d’or contenant la manne, la verge d’Aaron, qui avait fleuri, et les
tables de l’alliance.
Au-dessus de l’arche étaient les chérubins de la gloire, couvrant de
leur ombre le propitiatoire. Hébreux 9:1-5
Lorsque Jésus a expiré sur la croix, parmi les miracles qui se sont
produits il en est un très significatif concernant notre relation avec
Dieu:
"le voile qui fermait l'accès du lieu très saint dans le temple
s'est déchiré de haut en bas". Marc 15:38
Cela signifie que désormais l'accès à Dieu
est libre. Tout ce qui empêchait l'être pécheur que nous sommes
de s'approcher de Dieu est ôté et nous avons une libre entrée dans le
sanctuaire divin, le lieu très saint de la présence de Dieu.
Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une
libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a
inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair, et
puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de
Dieu, approchons-nous avec un coeur sincère, dans la plénitude de la
foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé
d’une eau pure. Hébreux 10:19-22
Dans le parcours du tabernacle, il y avait premièrement l'autel du
sacrifice, image très forte de la croix sur laquelle le Seigneur
Jésus a été immolé pour expier nos péchés et nous réconcilier avec Dieu.
C'est le premier passage incontournable de notre foi.
Il n’y a point de distinction.
Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont
gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui
est en Jésus-Christ.
C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui
croiraient victime propitiatoire. romains 3:23
Ensuite se présente la cuve d'airain où le sacrificateur devait se
purifier par des ablutions avant d'enter dans le lieu saint. C'est une
instruction concernant la nécessité de la sanctification sans laquelle
personne ne peut voir le Seigneur. Hébreux 12:14
Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons
nous–mêmes, et la vérité n’est pas en nous.
Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous
pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice. 1 Jean 1:8,9
Poursuivant son chemin, le sacrificateur entrait dans le lieu saint où se
trouvait le chandelier allumé pour éclairer ce lieu fermé. C'est le
symbole du Saint-Esprit de Dieu, qui nous éclaire d'une lumière nouvelle
et divine pour nous révéler le parole de Dieu symbolisée dans ce lieu
saint par les pains de proposition représentant la Parole de Dieu,
l'Ecriture sainte et inspirée, qui nous nourrit, encore faut-il
qu'elle nous soit rendue compréhensible par la lumière de l'Esprit
Saint. Celui qui entre dans le lieu fermé de la présence de Dieu,
s'isole et laisse derrière lui "ses propres lumières" pour mieux se
laisser instruire de la pensée du Seigneur.
Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton
Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le
secret, te le rendra. Matthieu 6:6
Dans ce lieu saint, il y avait aussi l'autel des parfums qui devaient être
offerts à l'Eternel. Ce parfum exclusivement réservé à Dieu et de
composition unique, est le
symbole de la prière des saints, comme cela est indiqué dans le livre de
l'Apocalypse.
Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre
vieillards se prosternèrent devant l’agneau, tenant chacun une harpe et
des coupes d’or remplies de parfums, qui sont les prières des saints.
Apocalypse 5:8
C'est avec ces parfums que le sacrificateur entrait alors dans le lieu
très saint où se trouvait l'arche d'alliance, symbole de la présence de
Dieu, avec les tables de la loi, le bâton d'Aaron qui avait fleuri et un
vase rempli de manne, ces trois choses sont une image de la personne du
Seigneur Jésus-Christ : Parole vivante de Dieu, grand souverain
sacrificateur unique et éternel, vrai pain du ciel qui donne la vie
éternelle. C'était le lieu d'une rencontre intime et réelle avec le
Seigneur de gloire qui se tient au dessus des chérubins.
Ce parcours nécessaire nous fait alors entrer dans l'intimité de Dieu et
nous permet de demeurer confiant et paisible en toutes circonstances.
La seconde prédication a été donnée le lendemain, lors d'une
rencontre pastorale où nous nous trouvions avec mon épouse.
Le thème était Esaïe 43:19.
Car je vais faire du nouveau ; on le voit déjà paraître, vous saurez bien
le reconnaître. Oui, dans le désert je vais ouvrir un chemin, dans ces
lieux arides je vais faire couler des fleuves.
A l'occasion du début de cette nouvelle année, le prédicateur a eu la
pensée de nous donner une parole d'encouragement au sujet du nouveau que Dieu fait à partir d'une promesse qui se reçoit comme une
semence cachée dans une poignée de terre, une chose encore invisible
mais potentiellement réelle qui demande notre part pour se développer et
apparaître d'abord comme un faible plant, puis grandira pour
devenir un arbre majestueux.
La part de Dieu est indiscutable : sa Parole contient en germe les choses
qu'il va réaliser pour nous. Notre part est moins évidente en ce qu'il
s'agit de notre foi, soumise à de nombreuses pressions et oppositions
présentes en nous mêmes, dans notre nature humaine avec ses faiblesses
et ses nouvelles résolutions non abouties pour la plupart.
Pour préciser sa pensée, le prédicateur nous a rappelé la prière du
prophète Elie au sujet de la pluie promise : à six reprises le serviteur
revint avec une réponse négative, mais Élie a persévéré et la septième
fois un tout petit nuage était à l'horizon. Le prophète y a vu
immédiatement la réalisation de la pluie abondante qui arrivait. 1 Rois
18:44
De même le petit commencement, le plant qui sort de terre encore bien
faible, est le moment où
l'on voit paraître la réalisation de la parole annoncée. Alors
nous nous y attachons comme le gage de l'accomplissement final.
Bien sûr le nouveau que Dieu va faire peut avoir une forme différente pour
chacun individuellement, pour l'église locale et aussi pour l'église en
général. Mais celui qui croit sait le reconnaître et au temps fixé par Dieu
la promesse se réalise.
Après cette deuxième prédication, je suis revenu à la prophétie donnée le démanche
matin, dans l'église où nous nous trouvions :
En son temps le Seigneur accomplit son œuvre, ne soyons pas de ceux qui
murmurent parce qu'ils ne comprennent pas l'attente et la pensée de
Dieu, mais au contraire soyons de ceux qui affermissent leur confiance
dans la réalisation des choses que le Seigneur nous a promises.
Ma conclusion se trouve dans la seconde partie du verset 19 d'Esaïe
43
Oui, je vais ouvrir un chemin dans le désert, je vais faire couler des
fleuves dans ce lieu sec.
Pendant ce weekend Dieu nous a réellement encouragés à emprunter
plus souvent le parcours d'une approche sincère et conforme pour entrer
dans le sanctuaire de sa présence où se trouve la source sans cesse
renouvelée de sa plénitude dont il veut nous abreuver abondamment.
Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus debout s’écria : Si
quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive.
Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein,
comme dit l’Écriture.
Il dit cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui.
Jean 7:37
Voici donc ce je désire laisser à chacun à partir de ces interventions
distinctes, mais liées les unes aux autres par l'Esprit Saint.
Si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec
persévérance.
De même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne
savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais
l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables; et celui qui
sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l’Esprit, parce que
c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints.
Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui
aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Romains 8:25-28
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