Le virtuel
C'est une expression très souvent entendue et une pratique de plus en plus
courante sur Internet. Mais que renferme réellement ce terme et en quoi le virtuel
affecte-t-il nos sentiments et nos comportements ? C'est ce que je
m'efforce d'analyser dans cet article.
Virtuel est un adjectif
utilisé pour désigner ce qui est seulement en puissance, sans effet
actuel. Aujourd'hui, cet adjectif désigne souvent
ce qui se passe dans un ordinateur ou sur Internet, c'est-à-dire
dans un "monde numérique" par opposition au "monde physique".
Peut être que la lettre écrite d'autrefois
ou la communication téléphonique servent aussi de supports aux
échanges virtuels, mais le plus évident aujourd'hui c'est le web.
On pourrait penser que les relations virtuelles ne se situent pas
dans la réalité. Cependant le virtuel, contrairement à ce que l'on
peut croire, n'a
que peu d'affinité avec le faux, l'illusoire ou l'imaginaire. Le virtuel
n'est pas du tout l'opposé du réel. C'est au contraire une façon d'être
qui engendre des relations et des comportements très réels, même s'ils
se vivent sans contacts physiques, c'est à dire dans un espace
particulier d'imagination, d'absence d'échanges physiques réels.
Les dangers du virtuel
La particularité de la relation virtuelle sur Internet c'est qu'elle se
situe en elle même au stade de la parole et de l'imagination générant
des comportements correspondant au but recherché.
Internet avec ses modes de communication, courrier électronique,
messagerie instantanée, Skype, Facebook, etc. est le support privilégié du virtuel.
La communication via internet permet le partage de nouvelles,
d'informations, de fichiers ou photos, et intègre le système de la vidéo
par le moyen duquel deux ou plusieurs personnes communiquent
visuellement.
Si la modernité de la communication instaurée avec le Web (la
toile) est une chose excellente pour faciliter les rapports entre les
humains et partager, en plus des sentiments affectifs, l'annonce de
l'Evangile, l'enseignement des Ecritures, les encouragements spirituels,
il est important de considérer aussi le danger lié à ce système et
surtout de maitriser son utilisation, car le web véhicule très souvent le mensonge, la ruse, la dissimulation, la
tromperie et la manipulation.
Nous
sommes de plus en plus sollicités sur Facebook, Twiter, et autres
réseaux sociaux, par des demandes "d'amis" de la part de personnes
souvent inconnues et beaucoup réalisent trop tard qu'il s'agit d'arnaques
aux sentiments dans le but de soutirer de l'argent ou quelques autres
avantages. Les
auteurs de ces arnaques se cachent derrière des pseudos et produisent
des photos ou vidéos truquées.
Malgré les avertissements réitérés de nombreuses personnes
naïves se laissent prendre à ces pièges.
Soyons
donc vigilants et prudents. Apprenons à connaître et maitriser Internet
dont de simples règles permettent de se protéger des pièges.
L'impudicité virtuelle.
Il existe
une pratique de plus en plus courante sur Internet c'est "la relation sexuelle virtuelle"
Bien sûr
il n'y a pas de contact physique et c'est sans doute à cause de cela que les
personnes tentent de se rassurer en disant : "Mais nous n'avons pas de
relation réelle, c'est uniquement virtuel !"
Nous
comprenons tous combien se raisonnement est fallacieux et pervers, car même si
l'acte sexuel n'est pas concrétisé physiquement il est néanmoins réalisé
dans une forme de transfert des sentiments, d'émotions, de désirs et de
plaisir partagés.
Le péché ne se situe pas seulement dans des actes ou des paroles, il se
trouve aussi dans nos pensées et nos sentiments, dans le coeur. Matthieu 5:28
L'échange
virtuel par le moyen d'internet n'est pas banal. Il engage des relations
réelles qui par les mots et les images créent des sentiments affectifs,
amoureux et des désirs sensuels, qui deviennent des liens ou des
addictions dont il est ensuite très difficile, parfois impossible de se
défaire.
Récemment
un homme chrétien marié qui pratiquait "le sexe virtuel" avec une
partenaire rencontrée sur le web, me faisait part de son malaise devant
Dieu, sa conscience le reprenant vivement. Il me disait que des liens
amoureux très forts s'était tissés avec cette femme et qu'il ne pouvait
pas se libérer de cette emprise.
Alors je
lui ai conseillé de crier à Dieu sa volonté d'être délivré, lui
rappelant les prières du psalmiste David, surtout le Psaume 51
O Dieu! crée en moi un cœur pur, Renouvelle en moi un esprit bien
disposé.
Il y a des
choses que seul Dieu peut accomplir parfaitement et notamment la
délivrance des liens dont souvent nous nous sommes liés nous mêmes, des
filets que nous avons laissé nous envelopper, des fosses de boues dans
lesquelles nous avons glissé.
Malgré nos
efforts nous ne pouvons atteindre la liberté et retrouver une communion
paisible avec le Seigneur. C'est alors que la prière du psalmiste prend
toute sa signification !
O Dieu! écoute mes cris, Sois attentif à ma prière!
Du bout de la terre je crie à toi, le cœur abattu; Conduis-moi sur le
rocher que je ne puis atteindre! Psaume 61.1
Quelques temps après cet homme
me disait que Dieu avait répondu à son cri de détresse, non seulement il
était libéré de cette forme d'addiction, mais aussi des liens affectifs
qui l'attachaient à la femme avec laquelle il avait cette liaison
virtuelle.
En plus dans sa démarche de rupture, il avait demandé à Dieu de disposer
dans ce sens le cœur de sa partenaire et c'est ce qui s'est également
passé, la femme étant elle même chrétienne.
On se demande comment des personnes réellement chrétiennes selon la foi
de l'Evangile peuvent
être happées par cette forme de gouffre du péché et tomber dans le piège
?
Le
Seigneur nous met en garde contre une trop grande confiance en nous
mêmes. Son disciple Pierre en a fait l'amère expérience :
Pierre, prenant la parole, lui dit: Quand tu serais pour tous une occasion
de chute, tu ne le seras jamais pour moi.
Jésus lui dit: Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq
chante, tu me renieras trois fois. Matthieu 26.13
Il dit à tous :
Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l’esprit
est bien disposé, mais la chair est faible. Matthieu 26:41
Enfin, il y a des endroits que nous devons éviter, des choses dont nous
devons nous éloigner, des tendances naturelles dont nous devons nous
garder.
Jésus donne à ce sujet une instruction remarquable concernant nos comportements
vis à vis des occasions de chutes, c'est à dire dans des situations
propices au péché.
Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le; mieux vaut pour
toi entrer boiteux dans la vie, que d’avoir les deux pieds et d’être
jeté dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint point.
Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le; mieux vaut
pour toi entrer dans le royaume de Dieu n’ayant qu’un œil, que d’avoir
deux yeux et d’être jeté dans la géhenne, où leur ver ne meurt point, et
où le feu ne s’éteint point. Marc 9.45-48
Ces paroles souvent mal comprises indiquent une solution radicale vis à
vis du péché : "couper" l'occasion de chute, c'est à dire se séparer de ce
qui nous entraine au péché.
Les occasions de chutes ne sont pas forcément les mêmes pour tous, chacun
est attiré par ce qui en lui est le plus sensible à la sollicitation du
péché.
Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre
convoitise. Jacques 1:14
Ce que Jésus veut dire c'est que "ce qui produit l'occasion de commettre le
péché" doit être coupé et éloigné, quelque soit son importance dans notre
vie ou l'attachement que nous y portons et cela peut être douloureux.
Par des exemples soigneusement choisis, le Seigneur désignent des choses
qui sont à nous, en nous : un œil, une main, un pied. Donc ce n'est pas
une chose extérieure à notre nature, mais une partie de notre être qui
est sensible au péché, à nos convoitises charnelles qu'il
sollicite.
Rappelons nous que le mot sanctifier contient le sens de séparation. Se
sanctifier c'est se séparer du péché pour Dieu.
Si donc quelqu’un se conserve pur, en s’abstenant de ces choses, il sera
un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne
œuvre. 2 Timothée 2:21
Conclusion:
Si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière,
nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous
purifie de tout péché.
Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons
nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous.
Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les
pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.
Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et
sa parole n’est point en nous. 1 Jean 1.7
Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez
point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père,
Jésus-Christ le juste.
Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement
pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. 1 Jean 2.1
Léopold Guyot, pasteurweb
Haut de page |