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Une mère persévérante
"Jésus se retira dans le territoire de Tyr et de
Sidon. Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui
cria: Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David! Ma fille est cruellement
tourmentée par le démon." Matthieu 15.22.
Cette femme dont on ne connaît pas le nom, était une
étrangère, une cananéenne, née en Phénicie syrienne. Les Cananéens
n’étaient pas très bien vus par les Israélites, ils ne faisaient pas
partie de l’Alliance que Dieu avait établie avec son peuple. Mais cette
mère, comme toutes les mères, attentive à la croissance de sa petite
fille, était consciente qu’il y avait une grave anomalie : elle était
tourmentée par un démon. L’enfant avait des crises violentes, des
convulsions comme des crises d’épilepsie, ce qui effrayait ses parents. La
maman avait certainement essayé de la soigner, mais sans résultat. Que
peut on faire dans une telle situation ?..
Puis, elle avait entendu dire qu’un homme
s’appelant Jésus parcourait la région de Tyr et de Sidon guérissant les
malades et ressuscitant les morts, libérant tous ceux qui étaient liés. Il
mangeait même avec les pécheurs et ne craignait pas de s’approcher des
lépreux. Elle s’est dit : "si cet homme opère toutes ces choses, Il doit
aussi avoir le pouvoir de guérir ma petite fille..." Mais elle se posa la
question : "Je ne suis pas juive, par conséquent, voudra-t-il m’écouter ?
Entendra-t-il mon cri de détresse car je ne suis pas digne de m’approcher
de Lui ? Et cependant, Il est mon dernier espoir car je ne sais plus quoi
faire pour la guérison de mon enfant ! Selon les dires, ce Jésus aime les
gens, Il est bon et vient au secours des malheureux, Il est rempli de
compassion pour les personnes défavorisées. Il ressuscite les morts,
libère les captifs. Peut-être fera-t-Il cas de moi, aura-t-Il pitié de
moi, même si je suis Cananéenne ?"
Son désespoir, sa souffrance morale devant la
souffrance physique de sa petite fille, sa détermination l’ont poussée à
chercher l’aide auprès de Jésus. Elle s’est donc glissée dans la foule, ce
qui ne devait pas être évident car nous savons pertinemment ce qu’est un
rassemblement de foule. Se faufiler est même souvent dangereux, alors on
peut imaginer cette mère, au milieu, se frayant un chemin pour s’approcher
de ce Jésus dans lequel elle avait mis tout son espoir ! Ses larmes qui
lui coulaient, la fatigue, l’angoisse de ne pas réussir à l’atteindre et,
de plus, les disciples qui la repoussaient. Elle criait tellement fort :
"Aie pitié de moi Seigneur fils de David ! ma fille est cruellement
tourmentée par le démon". Il ne lui répondit pas un mot... Ses disciples
s’approchèrent, et lui dirent avec instance: "Renvoie-la, car elle crie
derrière nous."
Mais ce cri venant d’une mère désespérée a
été entendu du Seigneur ! Jésus répondit:
"Je n’ai été envoyé qu’aux brebis
perdues de la maison d’Israël."
Alors elle vint se prosterner devant lui,
disant: "Seigneur, secours-moi!" Elle insista sans défaillir, elle était
déterminée, pour elle c’était son unique espoir. Devant l’insistance de
cette femme, Jésus aurait pu s’irriter, perdre patience... Après tout,
elle n’était pas la seule à vouloir sa bénédiction, puisque la parole nous
parle d'une grande foule, alors pourquoi elle plus qu’une autre ? Il
répondit:
"Il n’est pas bien de prendre le pain
des enfants, et de le jeter aux petits chiens".
Il Lui fait même le reproche :"prendre
le pain des enfants", mais ce n’est pas pour cela qu’elle se décourage,
elle ne baisse pas les bras pour autant. "Oui, Seigneur, dit-elle, mais
les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leur
maître". Elle répliqua ! Il fallait un certain aplomb... On pourrait dire
qu'elle n'avait pas froid aux yeux, devant ce grand maître, mais, dans son
cœur, c’était surtout la maladie de sa petite qui la poussait, qui lui
donnait la force, le courage d’aller jusqu’au bout de sa démarche. Rien ne
l’aurait arrêtée.
Imaginons que nous soyons dans une telle
situation. Peut-être vous qui lisez ce récit, avez-vous vécue des
situations douloureuses ? Lorsque nos enfants sont malades, ne
serait-ce qu’un gros rhume, nous mettons tout en œuvre pour enrayer au
plus vite la maladie : sirop, suppositoires, etc. et, si cela persiste,
nous avons recours au médecin qui prescrit le traitement approprié afin
d'y pallier au plus vite... Ce n’est pas drôle d’avoir son enfant
souffrant, nous avons aussi mal que lui. Elle était seule, son enfant
était restée à la maison, et elle n’était pas sans y penser, se demandant
si son état n'avait pas empiré depuis son départ à la recherche de ce
Jésus dont elle avait eu de bons échos.
Mais elle avait une grande foi et elle a
persévéré, elle a insisté. On pourrait même dire qu’elle l’a harcelé. Elle
ne s'est pas laissée influencer par les disciples qui auraient voulu que
Jésus l’éloigne. Alors le Seigneur lui dit:
"Femme, ta foi est grande; qu’il te
soit fait comme tu veux. Et, à l’heure même, sa fille fut guérie."
Matthieu 15:28.
Jésus n’avait pas besoin qu’on lui force la
main pour le faire changer d’avis et répandre sa bénédiction, sa
miséricorde. Il savait depuis le début ce qu’il allait faire car il a de
l’amour dans son cœur pour les gens qui souffrent. Son amour est grand,
vaste et infini et se renouvelle chaque matin. Il a répondu aux
supplications de cette femme en lui faisant miséricorde parce qu’il est
AMOUR.
Nous-mêmes, lorsque nous sommes dans la
détresse, nous nous tournons vers notre Père Céleste pour trouver du
secours, nous faisons appel à sa miséricorde, à sa bonté. Nous
persévérons, nous l’implorons jusqu'à obtenir la réponse à notre demande,
parceque nous croyons qu’Il va nous l’accorder, même si parfois nous
trouvons que la bénédiction se fait attendre ! Que la grâce et la
miséricorde de Dieu est grande !
La femme Cananéenne n’a donné aucune raison
justifiant sa demande, mais une supplication, un cri de souffrance est
sortie de son cœur : « Fils de David aie pitié de moi ». Et bien qu’elle
soit Cananéenne, elle appelait Jésus, elle l’appelait "Seigneur". Les
religieux ne l’appelaient pas par ce nom.
C’est dans une situation comme nous le voyons
là , que la miséricorde dépend de Dieu seul et dépasse notre
intelligence ! Il a guérit sa fille à distance car elle n’était pas avec
sa maman, c’est réellement un acte de foi de la part de cette mère ! Et
évidemment la toute puissance de Dieu pour accomplir un tel miracle ! Dans
ce même récit de Matthieu15:29-31, nous avons plusieurs exemples de la
miséricorde et de la toute-puissance de Dieu.
Lorsque Jésus vint près de la mer de Galilée,
une grande foule s’approcha de lui, ayant avec elle des boiteux, des
aveugles, des muets, des estropiés, des aveugles et beaucoup d’autres
malades. Ils se sont approchés, car là aussi c’était leur dernier recours,
tous ses malheureux étaient peut-être depuis longtemps à souffrir dans
leur corps sans avoir de remède pour les soulager. Jésus n’est pas resté
indifférent, il a eu compassion de ses pauvres gens, il les guérit tous et
lorsque la nouvelle s’est répandue : la foule était dans l’admiration de
voir les muets, les estropiés guéris, les boiteux qui marchaient et les
aveugles qui voyaient. Elle glorifiait le Dieu D’Israël.
Quelle que soit la situation où vous vous
trouvez, vous avez besoin de miséricorde et de compassion. Pour vous, mais
aussi pour vos proches, votre famille, votre conjoint, vos enfants, vos
parents, vos frères et sœurs ou vos amies. Tout enfant de Dieu peut
"s’approcher avec assurance du trône de
la grâce afin d’obtenir miséricorde et pour être secourus dans ses
besoins" Hébreux. 4/ 16.
En conclusion je vous invite à lire et
méditer le Psaume 123 :
"Je lève mes yeux vers toi, Qui sièges dans les
cieux. Voici, comme les yeux des serviteurs sont fixés sur la main de
leurs maîtres, Et les yeux de la servante sur la main de sa maîtresse,
Ainsi nos yeux se tournent vers l’Éternel, notre Dieu, Jusqu’à ce qu’il
ait pitié de nous. Aie pitié de nous, Éternel, aie pitié de nous! Car nous
sommes assez rassasiés de mépris; Notre âme est assez rassasiée Des
moqueries des orgueilleux, du mépris des hautains."
Vie de femme chrétienne
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