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Le cep et les sarments

Comme à son habitude, Jésus a illustré par un exemple simple de la nature une vérité fondamentale concernant la situation de ceux qui croient en Lui.

Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.
Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Jean 15.4

La résultat de notre conversion et notre foi en Christ c'est un réelle union spirituelle avec lui, tellement profonde et forte que nous sommes greffés en Lui, dans une identité commune :  unis à Lui, comme Il l'est avec son Père. 

En lisant attentivement le chapitre 15 de l'Evangile de Jean nous découvrons dans la parabole de Jésus que ses disciples sont appelés à porter du fruit et que la nature et la qualité de ce fruit dépendent de leur attachement à  Lui, le Cep de Dieu.

Comprenons le processus indispensable à ce résultat :

Sinon, nous risquons  de nous épuiser dans des efforts vains en voulant produire par notre propre force ce qui est impossible à notre nature humaine et charnelle.

Par cette parabole le  Seigneur Jésus-Christ a pris soin de nous enseigner lui-même le principe dont dépend la réalité de notre vie spirituelle.  Comme l'apôtre Paul l'écrira des années après :

Nous sommes devenus une même plante avec lui ! Romains 6:5

La conversion et la foi en Jésus-Christ, lorsqu'elles sont réelles, produisent une véritable union ou communion avec le Seigneur. Pour l'illustrer, Jésus a donné l'exemple du sarment de vigne partie intégrante du cep.

De son côté l'apôtre Paul explique notre situation en Christ comme une greffe.

Toi, tu es la branche naturelle d’un olivier sauvage que Dieu a coupée et greffée, contrairement à l’usage naturel, sur un olivier cultivé. Romains 11:24

En réfléchissant aux paroles du Seigneur, nous réalisons qu'il ne s'agit pas seulement d'être sauvés ou bénis, mais de recevoir de Lui une vie qui doit se manifester par un fruit qui est ni plus ni moins que  la nature de Christ.

Comme nous le remarquons Jésus décrit la nature de la relation personnelle qu'Il veut établir entre lui et  chacun de ceux et de celles qui s'attachent à Lui. Cela dans un but très particulier : porter du fruit, c'est a dire vivre une vie qui glorifie Dieu son Père et Lui-même. C'est d'ailleurs la marque des vrais disciples.

Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. Jean 15:8

C'est l'objectif du Seigneur pour les siens :

Je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Jean 15.16

Le chapitre 15 de Jean se trouve entre le 14 et le 16. Ce n'est pas une boutade ! Ce que je veux dire c'est que ces trois chapitres font partie d'un même discours de Jésus.  Il y annonce la venue et la mission du Saint-Esprit en précisant une chose important :

Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi; et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement. Jean 15.26

Etre ses témoins

Avant de les quitter, Jésus a dit à ses disciples : Le Saint–Esprit descendra sur vous : vous recevrez sa puissance et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout du monde. Actes 1.8

Jésus envoie ses disciples dans le monde pour témoigner de lui et il sait que cette mission ne sera possible que dans deux conditions :

. que ceux-ci demeurent attachés à lui, dépendent de lui et demeurent en lui,

. que le Saint-Esprit demeure en eux et y fasse son œuvre.

Les instructions du Seigneur à ce sujet sont très importantes car elles concernent la raison d'être de ses disciples dans le monde : montrer la gloire de Dieu et de Christ pour amener les perdus à l'obéissance de la foi. 1 Pierre 2.12

Il y a différentes formes de témoignages :

Celui qui consiste dans la prédication de l'Evangile, celui que chacun peut apporter en témoignant de l'œuvre de Christ dans sa propre vie, et celui qui réside dans notre façon de vivre, comme l'a dit Jésus :

Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. Mathieu 5.14/16

Ce que confirme l'apôtre Pierre :

Ayez au milieu des païens une bonne conduite, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes œuvres, et glorifient Dieu, au jour où il les visitera. 1 Pierre 2.11/12

Quelque soit la forme dans laquelle le témoignage à Christ est rendu, le but est toujours le même : que Lui et son Père soient révélés au monde et  glorifiés. Ils le seront d'autant plus que ceux qui confessent être disciples de Christ montreront par leur façon de vivre  les sentiments et la nature de leur Maître. 

Notre vie dépend de Christ

Dans son enseignement le Seigneur nous explique quelles sont les conditions à remplir pour atteindre l'objectif qu'il nous fixe : porter du fruit et glorifier Dieu. 

Il nous enseigne que la qualité et l'efficacité de notre vie d'enfant de Dieu, ainsi que l'exaucement de nos prières, dépendent de la qualité de cette relation.

Le sarment est par nature attaché, uni, au cep dont il fait partie. Par cet exemple Jésus précise la nature de notre relation avec lui : une véritable union, une greffe, un enracinement. Sans cela nous ne pouvons pas porter le fruit que le Père, le vigneron de la vigne, attend. Jean 15.5

Le sarment fait partie intégrante du cep, il naît de lui et se développe en lui. Il est de la même nature.

Lorsque nous devenons enfants de Dieu, nous devenons une même plante avec le Seigneur Jésus-Christ…Nous sommes greffés en lui, c'est une œuvre spirituelle. C'est ce que nous comprenons du passage de l'épître aux Romains 6. 4/5 (version Parole vivante d'A.Kuen)

Car nous sommes devenus un seul et même être avec lui. Nous lui avons été incorporés comme le greffon à son porte- greffe. Si donc nous avons été implantés en sa mort pour mourir avec lui, nous le serons aussi en sa résurrection pour revivre comme lui.

Comme le sarment est naturellement uni au cep dont il fait partie, nous sommes spirituellement unis à Christ, afin de vivre de lui, de sa vie. C'est l'œuvre de Dieu en réponse à notre foi en Christ : 

A tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle(la Parole) a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. Jean 1. 12/13

L'union du sarment au cep est naturelle, elle ne dépend pas du sarment. Mais en ce qui nous concerne, notre communion avec Christ dépend en partie de nous. Nous avons à nous attacher à lui et à demeurer en lui, selon sa parole  :  "Demeurez en communion avec moi, je resterai uni à vous et j’agirai en vous"

Il y a donc au départ une décision de notre part en réponse à l'appel de Christ. Nous devons vouloir porter du fruit. C'est la première condition.

Il y a des personnes qui se contentent d'être sauvées, leur objectif se limite au salut de leur âme et c'est déjà une bonne chose, mais l'évangile ne nous propose pas seulement une assurance tous risques pour la vie éternelle.

L'objectif du Père, pour ceux qui ont cru en son Fils, c'est qu'ils portent beaucoup de fruit et qu'ils en portent toujours plus ! Jean 15.1,8

C'est la volonté de Dieu pour ses enfants, la pensée de Jésus pour ses rachetés et le désir du Saint-Esprit. La situation normale d'un vrai disciple.

Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. Jean 15.8

Le fruit de l'Esprit

Lorsque Jésus parle de porter du fruit, il ne parle pas de notre travail, de nos activités dans les églises, mais de sa nature que produit le Saint-Esprit dans la vie de ceux qui sont attachés à Lui.

C'est ce fruit que l'apôtre Paul décrit au chapitre 5 de l'épitre aux Galates : Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance.

Jésus a aussi souligné la nature du fruit que nous sommes appelés à porter :

Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour.
Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour.
Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.
C’est ici mon commandement: Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés... Jean 9.14

Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. Jean 15:17

Nous entendons souvent  ces paroles : Fais ceci ! Ne fais pas cela !  Comme si la qualité et la valeur de notre vie spirituelle dépendait de ce qui doit être fait ou de s'abstenir de ce qui est interdit. Nous mettons la charrue avant les bœufs.

La vie produit le fruit et non l'inverse. C'est pourquoi il est important que nous zapprenions la nécessité d'être attachés, unis au Seigneur Jésus-Christ qui communique la vie féconde.

C'est tout l'enseignement de Jésus :

Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Jean 15:5

Des conditions indispensables

Depuis le commencement du monde et le jour où le premier homme et la première femme ont été placés par Dieu dans le jardin d'Eden, il y a toujours eu des conditions nécessaires pour que l'être humain et son Créateur vivent en harmonie et collaborent à l'œuvre divine.

De la même façon que des lois doivent être respectées pour que la vie naturelle se développe sur la terre, celle des être humains, celle de animaux et celle des végétaux, il y a aussi des lois spirituelles qui régissent le royaume de Dieu.

Jésus a utilisé l'image du cep pour souligner des principes importants concernant la réalité de notre union avec Lui et de notre utilité dans le royaume de Dieu. Ces principes sont les suivants : l'appartenance à Christ, la dépendance de Christ, la présence de Christ, l'attachement à Christ.

a) l'appartenance

Comme le sarment appartient au cep, les rachetés de Christ lui appartiennent.

Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes?
Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. 1 Corinthiens 6.19

Car l’amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts; et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux. 2 Corinthiens 5.14

Ce n'est pas systématique. Cela demande notre accord, une décision personnelle :

En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort est libre du péché.
Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n’a plus de pouvoir sur lui.
Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit.
Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ.

Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses convoitises.
Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. Romains 6.4/14

 b) la dépendance.

Nos seuls efforts ne sont pas suffisants, nous devons compter sur Jésus, nous appuyer sur lui, nous confier en lui, rechercher la force en lui, car la notre n'est que faiblesse. Sans lui nous ne pouvons rien faire. Il nous le dit lui-même  :

Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Jean 15:5

Nous le comprenons bien, si nous ne demeurons pas dans sa communion la vie qui vient de Lui ne nous est plus communiquée et nous ne pouvons porter un vrai fruit. Nos œuvres personnelles ne seront qu'une imitation grossière de la réalité.

c) sa présence. Jean 15.4

L'apôtre Paul affirme : Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi. Galates 2.20

Et si Christ est en nous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l’esprit est vie à cause de la justice. Romains 8:10

Par son Esprit, Christ vient demeurer en moi, dans mes pensées, mes sentiments, mon vouloir… Romains 8.9/10 – Ephésiens 3.14/17

Par sa Parole habitant abondamment en moi, Jésus éclaire et inspire ma vie– Colossiens 3.16 – Hébreux 4.12

d) l'attachement.

Jésus parle d'un attachement indispensable et il précise la nature de cet attachement: notre amour pour Lui.

Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. Jean 14:23

Aimer Jésus crée le lien intime et personnel qui nous attache fortement à Lui, "Comme le sarment est attaché au cep". Il s'agit d'un amour réciproque. Il dit  "si quelqu'un m'aime…mon Père l'aimera…nous viendront habiter chez lui." Jean 14.23

Il y a dans l'amour deux éléments qui dépendent l'un de l'autre :

1) un lien affectif réciproque : Il nous aime, nous l'aimons

2) un choix personnel : nous voulons

L'attachement au Seigneur est le fait à la fois de nos sentiments d'amour pour lui et de notre volonté.

Nous pouvons traduire l'attachement par "la fidélité". Cela donne une dimension d'exclusivité et de durée dans le temps, la persévérance : demeurer attachés au Seigneur chaque jour que nous vivons.

Unis à Christ

Nous pouvons définir les quatre éléments, cités ci dessus : l'appartenance, la dépendance, sa présence et l'attachement, par un seul mot : la communion,  être uni à Christ, un avec lui. 

Il dit de sa situation avec son Père : Moi et le Père nous sommes un.

Cela signifie : même pensée, même sentiment, même volonté, même but, même projet…

Lui en nous et nous en lui : une même âme, un même cœur, une même vie, une même plante …

Nous découvrons que le Père veut que tout ce qui vient de Lui nous soit communiqué par son Fils Jésus-Christ !

En fait tout ce qui nous vient du Père nous est donné par Christ et ce qui est à Jésus nous est donné par le Saint-Esprit. Jean 16.14

Nous devons savoir que tout le fruit d'une vie de disciple de Christ, ne peut être que le résultat de notre communion personnelle avec le Seigneur lui-même.

Si nous nous détachons de Christ, le cep, nous nous mettons en dehors de sa communion. Nous devenons un sarment coupé, séparé du cep, qui se dessèche et que l'on brûle.

L'union  constante avec Christ, le cep de vigne, est essentielle pour porter du fruit, produire la nature de Celui à qui nous sommes attachés et unis.

Le Père interviendra alors pour émonder, couper, tout ce qui va nuire au développement de ce fruit. C'est l'objet de la troisième partie de cette méditation.

Les sarments émondés.

Il s'agit des disciples de Jésus qui portent déjà du fruit, parce qu'ils demeurent en Lui, mais qui doivent progresser et pour cela Dieu intervient pour corriger certaines choses dans leurs vies..

Tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit.

Jésus nous présente Dieu son Père comme le vigneron propriétaire de la vigne. Celui qui veille sur sa vigne et qui en prend soin. Dans sa préoccupation Il va intervenir et tailler, émonder, les sarments afin qu'il portent encore plus de fruit. 

Dieu le Père est vigilant dans l'éducation de ses enfants et parfois il doit les corriger, redresser ce qui ne va pas.

Quelle est notre relation avec Dieu ? Avons-nous peur de Lui, comme d'un juge impitoyable ? Nous sentons nous loin de Lui, comme d'un parent éloigné et mal connu ? Ou serait-il pour nous comme un bon vieux grand-papa très indulgent et passant sur tous nos caprices ?

Nous ne sommes pas suffisamment conscients que la relation des rachetés de Christ avec Dieu est premièrement une relation filiale :

Dieu est notre Père : 

Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu. 1 Jean 3.1/2

Et notre Père nous émonde, c'est à dire qu'il nous éduque, nous forme, afin que nous soyons utiles.

Nous considérons souvent le fait d'être émondés comme le résultat d'épreuves, de souffrances, de réprimandes. Nous devons plutôt parler d'éducation. Dans le langage spirituel de Jésus "émonder" veut dire "éduquer" dans toute la signification de ce qu'est une bonne éducation.

Nous savons qu'un père digne de ce nom éduque ses enfants afin qu'ils grandissent dans les meilleures conditions. Pour cela il devra les instruire, les conseiller, les reprendre aussi et parfois les corriger. Il y a des choses qu'ils devront acquérir, d'autres dont ils devront se séparer.

C'est ce que Dieu notre Père céleste fait avec nous.

N'oublions pas l’exhortation qui nous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend;
Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils.
Supportez le châtiment: c’est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas?
Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils.
D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie?
Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté.
Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.
Fortifiez donc vos mains languissantes Et vos genoux affaiblis; et suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se raffermisse.  Hébreux 12.5 à 13.

Ces paroles nous apprennent que si nous sommes enfants de Dieu, Il s'occupe de nous comme un Père veille sur ses  enfants, sans dureté, ni brutalité, mais avec bonté et bienveillance.

La méthode divine

Dieu utilise différents moyens pour nous amener à porter le fruit qui le glorifiera.

1) les Ecritures,

la Parole inspirée de Dieu qui enseigne, convainc, corrige, instruit dans la justice afin que nous soyons accomplis et propre à toute bonne œuvre. 2 Timothée 3.16

La Parole écrite de Dieu agit comme une lame qui coupe ce qui doit être ôté en nous. Dieu s'en sert comme la serpe du vigneron qui taille les sarments.

Si nous laissons docilement cette Parole divine nous instruire et si nous obéissons lorsqu'elle nous demande de nous séparer de certaines choses, l'émondage se fera en douceur.

2) le Saint-Esprit,

l'agent divin opérant en nous l'œuvre de Dieu.

Il sanctifie, il instruit, il convainc, il dirige, il console, il inspire, il révèle,  il aide, il soutient, il assiste,  il fortifie…

En règle générale, le Saint-Esprit et les Écritures agissent ensemble, les Écritures étant l'instrument du Saint-Esprit, son épée. Éphésiens 6.17.  Hébreux 4.12

Le Saint-Esprit œuvre au niveau de notre conscience et nous convainc de ce qui doit disparaître de nos vies. Là aussi, si nous sommes dociles, nous soumettant à sa volonté et ses désirs, tout ira bien.

3) la souffrance

Lorsque nous sommes trop réticents, sans intelligence,  le Père émonde par l'épreuve, la souffrance.

Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre; Je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi.
Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence; On les bride avec un frein et un mors, dont on les pare, Afin qu’ils ne s’approchent point de toi. Psaume 32.9 et Job 33.14/33

Dieu parle cependant, tantôt d’une manière, Tantôt d’une autre, et l’on n’y prend point garde.
Il parle par des songes, par des visions nocturnes, Quand les hommes sont livrés à un profond sommeil, Quand ils sont endormis sur leur couche.
Alors il leur donne des avertissements Et met le sceau à ses instructions,
Afin de détourner l’homme du mal Et de le préserver de l’orgueil,
Afin de garantir son âme de la fosse Et sa vie des coups du glaive.
Par la douleur aussi l’homme est repris sur sa couche, Quand une lutte continue vient agiter ses os.
Alors il prend en dégoût le pain, Même les aliments les plus exquis;
Sa chair se consume et disparaît, Ses os qu’on ne voyait pas sont mis à nu;
Son âme s’approche de la fosse, Et sa vie des messagers de la mort.
Mais s’il se trouve pour lui un ange intercesseur, Un d’entre les mille Qui annoncent à l’homme la voie qu’il doit suivre,
Dieu a compassion de lui et dit à l’ange: Délivre-le, afin qu’il ne descende pas dans la fosse; J’ai trouvé une rançon!

Cependant, notre Père céleste agit toujours avec bonté, même dans sa sévérité il ne se départit jamais de son amour compatissant envers nous. Ses interventions n'ont jamais pour but de nous détruire, de nous écraser, mais de relever, de corriger, de construire, d'édifier, de perfectionner.

Entre ses mains

Notre part dans ce processus de l'émondage est de livrer notre volonté à Dieu, d'accepter qu'il fasse en nous son œuvre de purification et de sanctification (séparation) par les moyens qu'il juge bon d'utiliser.

Comme des enfants de Dieu conscients de la nécessité d'être formés, éduqués par notre Père céleste, nous nous livrons à lui comme  un argile docile entre les mains du potier, nous aspirons et lui demandons de nous rendre semblables à ce qu'il veut pour nous.

Le problème le plus important réside dans notre résistance, le recul de notre volonté insidieusement séduite et retenue par notre nature charnelle.

Il faut accepter que certaines choses meurent en nous, afin que la vie de l'Esprit vive et grandisse, selon l'objectif divin : porter un fruit qui demeure et progresse, à la gloire du Père.

Notre nature humaine n'aime pas ce qui abaisse. Cependant c'est à cela que Dieu nous appelle maintenant, afin de pouvoir nous élever plus tard.

Jésus s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. Philippiens 2.3 à 8 

L'apôtre Paul écrivait aux chrétiens de Galatie :

Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous, Galates 4:19

Donc l'essentiel c'est que la nature de Christ paraisse de plus en plus dans nos vies, afin que le Père soit glorifié.

Des sarments retranchés

Nous ne pouvons pas terminer ce paragraphe sans parler de l'avertissement important du Seigneur :

Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.

D'autres textes reprennent cet avertissement.

Matthieu 3:10  Déjà la cognée est mise à la racine des arbres: tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu.

Matthieu 3:12  Il a son van à la main; il nettoiera son aire, et il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point.

Hébreux 6.7  Lorsqu’une terre est abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, et qu’elle produit une herbe utile à ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à la bénédiction de Dieu;  mais, si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d’être maudite, et on finit par y mettre le feu.

Cette sentence de Dieu peut paraitre sévère, mais nous savons que de sa part rien n'est injuste et nous devons considérer les deux :sa bonté et sa sévérité :

Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu: sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté; autrement, tu seras aussi retranché. Romains 11:22

Nous devons garder à l'esprit que Dieu dans tous les temps intervient par des jugements lorsque les situations deviennent intolérables. Il patiente longtemps, mais nous savons aussi que nous ne devons  pas lasser sa patience.

Jésus nous met donc en garde afin que nous soyons vigilants sur la qualité de notre communion avec Lui.

Un fruit qui demeure

Il y a dans l'enseignement de Jésus la pensée de persévérance : "... afin que votre fruit demeura" Jean 15:16

A plusieurs reprises dans dans cette parabole et aussi dans d'autres circonstances, le Seigneur insiste sur le fait de demeurer, de garder, de persévérer.

Dans une autre parabole Il montre la différence entre deux sortes d'auditeurs : ceux qui reçoivent avec joie mais qui se lassent vite et ceux qui retiennent, qui gardent et portent du fruit.

Ceux qui sont sur le roc, ce sont ceux qui, lorsqu’ils entendent la parole, la reçoivent avec joie; mais ils n’ont point de racine, ils croient pour un temps, et ils succombent au moment de la tentation.
Ce qui est tombé parmi les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, s’en vont, et la laissent étouffer par les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie, et ils ne portent point de fruit qui vienne à maturité.
Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un coeur honnête et bon, la retiennent, et portent du fruit avec persévérance.

Dans d'autres passages il est question d'un arbre planté dans une terre arrosée :

Heureux l’homme…qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, Et qui la médite jour et nuit ! Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, Qui donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu’il fait lui réussit. Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, Qui donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu’il fait lui réussit. Psaumes 1: 1/3 

Béni soit l’homme qui se confie dans l’Eternel, Et dont l’Eternel est l’espérance! Il est comme un arbre planté près des eaux, Et qui étend ses racines vers le courant; Il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, Et son feuillage reste vert; Dans l’année de la sécheresse, il n’a point de crainte, Et il ne cesse de porter du fruit. Jérémie 17:7/8 

Ces textes parlent :

- d'enracinement, c'est à dire de stabilité.

- d'un courant d'eau, d'une eau vivante, QUI DONNE LA VIE

- d'un fruit qui vient en son temps et devient constant.

Ils rejoignent l'enseignement de Jésus

Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Jean 15:4 

Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Jean 15:5 

Nous retrouvons dans ces différents textes le même principe : Rester d'un cœur ferme attaché au Seigneur Jésus, afin de porter le fruit qui demeure et qui glorifie notre Père céleste. 

Conclusion

Une vision de Jean relatée dans le livre de l'Apocalypse révèle le principe de la vie dans le royaume de Dieu :

Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations.

Ce texte nous amène à une autre vision qu'a eu le prophète Ezéchiel :

Il me conduisit par le chemin de la porte septentrionale, et il me fit faire le tour par dehors jusqu’à l’extérieur de la porte orientale. Et voici, l’eau coulait du côté droit.
Lorsque l’homme s’avança vers l’orient, il avait dans la main un cordeau, et il mesura mille coudées; il me fit traverser l’eau, et j’avais de l’eau jusqu’aux chevilles.
Il mesura encore mille coudées, et me fit traverser l’eau, et j’avais de l’eau jusqu’aux genoux. Il mesura encore mille coudées, et me fit traverser, et j’avais de l’eau jusqu’aux reins.
Il mesura encore mille coudées; c’était un torrent que je ne pouvais traverser, car l’eau était si profonde qu’il fallait y nager; c’était un torrent qu’on ne pouvait traverser.
Il me dit: As-tu vu, fils de l’homme? Et il me ramena au bord du torrent.
Quand il m’eut ramené, voici, il y avait sur le bord du torrent beaucoup d’arbres de chaque côté.
Il me dit: Cette eau coulera vers le district oriental, descendra dans la plaine, et entrera dans la mer; lorsqu’elle se sera jetée dans la mer, les eaux de la mer deviendront saines.
Tout être vivant qui se meut vivra partout où le torrent coulera, et il y aura une grande quantité de poissons; car là où cette eau arrivera, les eaux deviendront saines, et tout vivra partout où parviendra le torrent.
Des pêcheurs se tiendront sur ses bords; depuis En-Guédi jusqu’à En-Eglaïm, on étendra les filets; il y aura des poissons de diverses espèces, comme les poissons de la grande mer, et ils seront très nombreux.
Ses marais et ses fosses ne seront point assainis, ils seront abandonnés au sel.
Sur le torrent, sur ses bords de chaque côté, croîtront toutes sortes d’arbres fruitiers. Leur feuillage ne se flétrira point, et leurs fruits n’auront point de fin, ils mûriront tous les mois, parce que les eaux sortiront du sanctuaire. Leurs fruits serviront de nourriture, et leurs feuilles de remède. Ezéchiel 47.2

Nous comprenons que ce torrent est une image de l'Esprit de Dieu qui coule come un fleuve de vie, produisant un fruit utile l'édification et à la guérison.

C'est pourquoi nous devons avoir soif d'être abreuvés constamment  par le Seigneur afin que l'eau de la vie nous remplisse et que nous portions un fruit utile à la gloire de Dieu et de Christ et pour le bien de ceux qui nous entourent.

Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria: Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive.
Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Jean 7.37

Le bon Berger

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